Maïmouna Hélène Diarra est décédée la semaine dernière à l’âge de 66 ans. Une grande perte pour la culture.
Hélène Diarra est partie, sans tambour ni trompette, laissant tout le monde dans une grande surprise. Révélée surtout avec le théâtre, Hélène Diarra est de la même promotion que les Magma Gabriel, Habib Dembélé, Guimba national, avec lesquels d’ailleurs, elle va éclore dans « Wari », la pièce du metteur en scène Ousmane Sow.
Très famille, elle prendra soin de ses frères et sœurs, et ayant Ségou chevillée au corps, elle sera présente dans tous les événements qui concernaient la cité des Balazan.
Hélène Diarra a très vite perdu sa maman. Dure épreuve qui l’a amené chez son oncle auprès de qui elle a grandi. Son amour pour le cinéma a pris le dessus dès son plus jeune âge avec des imitations qui faisaient rire son entourage.
Elle décida de prendre au sérieux son amour dans le domaine de l’art en intégrant dans les années 1975 l’Institut national des Arts de Bamako. Ce qui s’est avéré une étape vers de véritables opportunités vers sa réussite. Ainsi, la carrière de l’artiste comédienne commença à prendre une tournure très importante à l’échelle nationale et internationale. Hélène Diarra allait donc, de tournée en tournée en laissant clairement stupéfait le public en incarnant ses différents rôles à la perfection.
C’est dans la foulée en plein dans sa carrière théâtrale que s’est présenté à elle des opportunités dans le cinéma où elle a commencé avec des rôles de simple figurante avec le réalisateur malien Cheick Oumar Sissoko avec le film « Nyamanton” (1986), également de simples rôles dans le film « Finzan » (1989), « Guimba » (1995), « Genèse » (1999)”.
Hélène Diarra a toujours été reconnue dans les rôles de pauvre, de mère qui souffre, de méchante femme. Elle a également participé à de nombreux sketches de sensibilisation et de publicités sur la chaîne nationale.
Maïmouna Hélène Diarra, s’en est allée en laissant derrière elle une famille éplorée et laissant un vide dans le cœur de ses fans, cinéphiles et surtout dans la vie de ses collaborateurs. Sa disparition marque un tournant dans l’histoire du 7è art malien.
Dormez en paix, Hélène Diarra et que la terre vous soit légère.
Aminata Agaly Yattara