Si aux âmes bien nées le bonheur n’attend pas le nombre des années, aux esprits bien bâtis, la nation n’attend pas des milliards et des actes de compromission pour prendre son envol vers le développement! Justement le président Modibo Keita dont l’esprit était bien bâti, n’a pas fait 10 ans au pouvoir pour prouver qu’avec un cœur intègre et un esprit socialement et intellectuellement construit, on peut bien amorcer le processus du développement réel d’une Nation. En 8 ans, il a relancé l’Ecole en la décolonisant à travers la réforme de 1962. En 8 ans il a lancé les unités industrielles, engagé le processus de la Maliannité dans son sens valeureux et patriotique. En 8 ans, le président Modibo Keita, a mis la barre économique du pays plus haute par la création du franc malien, l’une des voies pour réellement être indépendant. Modibo a refusé le contentement, une manifestation de l’esprit statique, de la pensée unique. Il a accepté de sortir hors des sentiers battus pour innover non seulement la pensée en tant qu’être malien, mais aussi et surtout engager par la pratique la démonstration de sa grandeur d’esprit. On pourrait aujourd’hui parler de Modiboïsme, courant ou doctrine qui valorise le mode de pensée et d’action du président Modibo. Cette doctrine, tirant son essence et sa légitimité dans son patriotisme, devrait servir de source d’inspiration et de motivation pour la jeune génération. La pensée de Modibo n’est plus pour la génération en perte de vitesse, génération rongée par la vieillesse, qui n’a d’autres soucis aujourd’hui que de penser à comment arrondir financièrement leurs angles. La jeune génération doit se battre et inviter les autorités actuelles à insérer dans les programmes de formation du primaire à l’université, la pensée de Modibo. Les disciplines concernées pourraient être : l’éducation civique et morale (ECM), l’économie, la philosophie et la politique. Dans la discipline «Histoire », on pourrait intègrer la période du consciencisme malien, de 1960-1968, dans l’étude des époques historiques. La meilleure façon de poursuivre l’œuvre de Modibo, n’est autre que d’intégrer le Modiboisme dans la formation des élèves et étudiants.
Ils nous ont quittés en 2015
Nous les avons connus sur les écrans, sur scène, par leurs écrits, leur verve politique ou leurs talents humoristiques, mais ils viennent de nous quitter. Soloni rend un dernier hommage aux personnalités maliennes disparues en 2015…
Mme. Oumou Simbo Keïta était député à L’Assemblée nationale du Mali. Elle a été élue en commune V du district de Bamako. Elle nous a quittés le 24 février 2015 au Maroc à l’âge de 47 ans.
Baba Dagamaïssa, affectueusement appelé par ses collègues Baba daga, était l’un des pionniers de la télévision malienne. Il a dirigé l’Office de radiodiffusion et télévision du Mali (ORTM). Il s’est éteint le 30 mars 2015 à l’âge de 62 ans. Il a également dirigé le Centre des services et productions
Audiovisuelles (CESPA).
Docteur Paul Drabo, était un professeur à la Faculté de lettres, langues et des sciences du langage (FLSL) de Bamako au DER lettres. Spécialiste du VIIIème siècle, ce professeur engagé est surtout connu pour ses farces qui tenaient les étudiants en haleine durant ses cours était un amoureux des belles lettres en particulier le latin. Selon les témoignages, M. Drabo comme à son habitude, a donné son dernier cours à l’université Bamako jusqu’à 18 heures avant de s’effondre une fois arrivé à son domicile. Drabo s’est éteint le 18 juin 2015 à l’âge de 62 ans. Avec sa disparition, c’est un monument de la lettre qui s’est écroulé. Le professeur a tiré sa révérence !!!
Bako Dagnon est l’une des grandes voix de la musique traditionnelle malienne. Dagnon était une dépositaire de l’histoire du Mandingue. Elle s’est éteinte mardi 7 juillet 2015 à 6 heures à l’hôpital du point G entouré de ses proches à l’âge de 67 ans.
M. Benogo Dao était journaliste au quotidien « L’Indicateur du Renouveau ». Cet amoureux des belles lettres est né le 11 août 1975 à Kati. Il s’est éteint à l’âge de 40 ans. Avec sa disparition, c’est un monument de la presse écrite qui s’est effondré. Repose en paix cher confrère !
Professeur Bocar Sall était un traumatologue orthopédique. Il fut le premier agrégé en chirurgie orthopédique au Mali. Bocar fut un militant engagé et un patriote avéré. Il s’est éteint ce samedi 25 Juillet 2015.
Après sa disparation, le défunt a eu droit aux honneurs de la nation dirigés personnellement par le Chef de l’Etat, Grand Maître des Ordres Nationaux. En reconnaissance de ses mérites, le Président de la République a élevé le Pr. SALL à la dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Mali.
Amadingué Sagara
Reposez vous en paix
Paix à l’âme des illustres disparus.
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