« Le cinéma d’animation africain est en deuil. Nous avons appris avec beaucoup de tristesse la disparition du cinéaste malien Mambaye COULIBALY, décès survenu ce samedi7fevrier 2015 dans la soirée des suites d’une longue maladie ». C’est par cette phrase sans équivoque que Salif Traoré, secrétaire général de l’Union nationale des cinéastes du Mali (UNCM) a annoncé le décès du réalisateur Mambaye Coulibaly. Ce réalisateur malien qui vient de nous quitter est né le 2 mai 1957. Et, c’est en 1987 qu’il a embrassé la carrière de cinéaste après des études juridiques. Deux ans après, en 1989, il a réalisé « La geste de Ségou », un court métrage d’animation très remarqué. Avec le décès de Mambaye Coulibaly, le Mali vient de perdre l’un des précurseurs du film d’animation africain. Jugez-en vous-même. « La geste de Ségou », son premier court métrage d’animation, fut un succès. Comme pour dire un coup d’essai fut un coup de maître. En 1989, il a enlevé le prix du court métrage au FESPACO et a été sélectionné dans la section court métrage au festival international de cannes en 1989. En plus d’être cinéaste, Mambaye Coulibaly avait une autre corde à son arc. Il était aussi musicien. Pour preuve, en sa qualité de musicien et compositeur, il a signé la musique de la geste de Ségou. Et, comme l’homme propose et Dieu dispose, Mambaye ne réalisera jamais son film long métrage d’animation intitulée « Le Pouvoir de Ségou ». Et, pourtant, depuis 1996, il avait focalisé toute son énergie sur ce film qui allait faire de lui, le maître du cinéma d’animation africain. « Ce projet qui était très avancé, avait été relancé en 2009 dans le cadre du projet Euromédiatoon et devait être le premier long métrage du cinéma d’animation africain », témoigne Salif Traoré. Avant de regretter que la maladie vient d’avoir raison d’un des précurseurs du cinéma d’animation africain. Pour conclure Salif Traoré a rappelé que « Mambaye COULIBALY, se disait convaincu que le cinéma d’animation s’imposera comme un médium idéal pour transcrire la vivacité, la magie et le lyrisme des grandes épopées et des gestes de l’histoire africaine en contribuant d’une certaine manière à leur relecture».
Assane Koné