Ces personnalités maliennes qui nous ont quittés !

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Elles sont nombreuses, ces personnalités issues de différents domaines (politiques, culture, média…) qui nous ont quittés courant l’année 2021, qui vient de s’achever. Nous prions pour le repos éternel de leurs âmes ! A cette occasion, nous avons décidé de rendre hommage à ces dignes fils du Mali au seuil du nouvel An. Dossier Réalisé par la Rédaction

Modibo Kéïta, ancien Premier ministre

Modibo KEITA
Le premier ministre Modibo KEITA

Né le 31 juillet 1942 à Koulikoro, l’Ancien Premier ministre du Mali, Modibo Kéïta, a tiré sa révérence le 2 janvier 2021 à l’âge de 78 ans. Ce grand commis de l’Etat a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en 1987 sous Feu le Général Moussa Traoré. Il fut aussi Conseiller à la Présidence de la République sous Alpha Oumar Konaré en 1997.

Modibo Kéita a fait ses études primaires à Koulikoro entre 1950 et 1957. Ses études secondaires l’amèneront à l’Ecole normale secondaire de Katibougou. En 1965, Modibo Kéita entame les études supérieures à l’Ecole normale supérieure. Elles furent sanctionnées par une Maîtrise en lettres modernes en 1969.

Au titre des stages pédagogiques, le grand commis de l’Etat a fréquenté Montrouge-Montpellier, Marly-Le Roi et Saint-Cloud en France. Au titre de sa carrière professionnelle, l’ancien Premier ministre a occupé de nombreuses fonctions dans l’administration.

De 1963 à 1979, Modibo Kéita est instituteur à Kéniéba, Professeur à l’Ecole normale secondaire de Bamako, directeur du Centre de recherche pédagogique et de production audiovisuelle, directeur général de l’Institut pédagogique et directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale. Sa carrière ministérielle débute en 1982 quand il fait son entrée au gouvernement en qualité de ministre de l’Emploi et de la Fonction publique. De 1986 à 1989, il est ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Durant sa carrière diplomatique, Modibo Kéita a été ambassadeur du Mali en RFA, auprès de la Suisse, de la Suède, du Danemark, de l’Autriche, de la Norvège et auprès des organisations du système des Nations unies à Genève et à Vienne. Rentré au bercail en 1992, il occupe successivement les postes de conseiller pédagogique à l’Institut pédagogique national, conseiller à l’éducation au Secrétariat général de la Présidence de la République, secrétaire général de la Présidence de la République.

Modibo Kéïta a été deux fois Premier ministre d’abord sous Alpha Oumar Konaré du 18 mars au 9 juin 2002 et puis sous Ibrahim Boubacar Kéïta du 8 janvier 2015 au 8 avril 2017. Il fut aussi Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien avec les groupes rebelles.

Mme Cissé Mariam Khaïdama Sidibé, 1ère femme Premier ministre du Mali

Née le 4 janvier 1948 à Tombouctou, Mme Cissé Mariam Khaïdama Sidibé est décédée le 6 novembre 2021 en Tunisie à l’âge de 73 ans.  Elle est le dernier Premier ministre du régime d’Amadou Toumani Touré et la première femme chef du gouvernement de l’histoire institutionnelle du Mali. Elle fait ses études primaires à Goundam (région de Tombouctou) avant d’obtenir son diplôme d’études fondamentales dans la même ville en 1966. Elle entre ensuite au lycée de Jeunes filles pour décrocher son baccalauréat en 1970.  Mme Cissé Mariam Khaïdama Sidibé achève ensuite ses études supérieures à l’Ecole nationale d’administration (ENA) avec un diplôme d’administrateur civil. Elle justifie d’une riche carrière professionnelle : ministre du Plan et de la Coopération internationale (d’août 1991 à juin 1992 pendant la Transition) ; ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, cumulativement avec le portefeuille du Plan et de la Coopération internationale (mai 1992-juin 1992) et ministre du Développement rural (mars 2002-juin 2002). Mariam Khaïdama a ensuite connu une longue carrière internationale (août 1993-novembre 2000) comme secrétaire exécutif du Cilss (Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel), basé à Ouagadougou. Mme Cissé Mariam Khaïdama Sidibé a été en 2003 la présidente du Conseil d’administration de la Sonatam (Société nationale des tabacs et allumettes du Mali).

Elle a suivi plusieurs formations spécialisées, notamment en gestion des entreprises à l’Ecole internationale de Bordeaux en France (1976), en contrôle interne à l’Institut international d’administration publique de Paris (1979), en relations professionnelles au Centre de perfectionnement professionnel de Turin (Italie) en 1983. Toujours au niveau des formations spécialisées, Mme Cissé Mariam Khaïdama Sidibé a été formée en restructuration des entreprises publiques à l’Institut belge de formation de Bruxelles (1986), en ménagement à l’Ecole nationale d’administration publique (Enap) du Québec au Canada (1988), une formation sanctionnée par le 1er prix d’excellence.

En 1993, elle était au Centre de formation de la Bceao en programmation financière et ajustement. Comme expérience professionnelle, on peut retenir son passage au service du Contentieux du ministère de tutelle des Sociétés et Entreprises d’Etat (1974-1975). Elle a également été inspecteur des sociétés et entreprises d’Etat chargé du contrôle de la gestion des sociétés et entreprises publiques (mars 1980-juin 1987), conseiller technique au ministère de tutelle des Sociétés et Entreprises d’Etat (juin 1987-juillet 1998).

De juin 1989 à mars 1991, elle était affectée au Bureau des entreprises au ministère du Plan. Elle a été également chargée de missions à la présidence de la République (mars 1989-mars 1991) et conseiller technique (mai 1991-août 1991). Entre août 2001 et mars 2002, elle est à nouveau conseiller technique à la Présidence de la République.

Mme Cissé Mariam Khaïdama Sidibé était membre de plusieurs associations dont le Réseau des femmes ministres et parlementaires du Mali (Refemp), l’Alliance contre la faim (ACF-Mali), l’Association pour la sauvegarde de Tombouctou (Assaut).

Décès du Général Salif Traoré à Paris, une grande perte pour l’Armée malienne

ourant 2021, l’Armée malienne a perdu un grand homme, qui a tout donné à son pays avec dignité. Il s’agit du Général à la retraite Salif Traoré, qui nous a quittés le 10 mars

General Salif Traore

2021 à Paris, en France, des suites d’une maladie. Un hommage mérité a été rendu à ce militaire exemplaire et remarquable, qui a été conduit à sa dernière demeure par ses compagnons d’armes, ses parents, amis et connaissances, le jeudi 18 mars 2021. Il repose désormais au cimetière de Sabalibougou aux côtés de ses parents.

Notons que le Général à la retraite Salif Traoré a consacré toute sa vie à servir la nation. Durant sa carrière, il a occupé plusieurs postes de responsabilité : Attaché militaire à l’Ambassade du Mali à Moscou, chef d’Etat-major particulier du président de la République. Il fut aussi secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants où il a fait valoir ses droits à la retraite.

Le Général Salif Traoré a également obtenu beaucoup de distinctions honorifiques dont celle de Commandeur de la Légion d’Honneur de la République Française.

“Mon père était un homme jovial, il avait toujours le sourire au visage. Il y a 6 mois, mon père m’avait dit qu’il était prêt pour la mort. Prêt dans le sens où il pense avoir eu une vie accomplie dans le sens où il a vu l’ascension de ses enfants dont son benjamin, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Aujourd’hui, nous sommes très attristés de sa perte, mais nous devons aussi penser à lui et nous savons qu’après 4 années de lutte farouche contre la maladie, il est aujourd’hui heureux puisqu’il laisse derrière lui une famille unie, une famille solide. Il s’en va le cœur léger, il a laissé une famille soudée, avec des enfants devenus adultes et d’adorables petits enfants. L’homme s’en va physiquement mais son idéologie, l’amour qu’il nous a donné et l’éducation qu’il nous a transmise demeurent en nous, ce qui fait qu’il est toujours présent”. Parole de Kalifa Traoré, directeur administratif et comptable au Pmu-Mali, l’un des fils de Feu le Général Salif Traoré.

Général Boubacar Baba Diarra, ancien président de la Femafoot

Boubacar Baba Diarra nous a quittés le 11 novembre 2021, à l’âge de 68 ans, après un séjour à l’hôpital du Mali puis au Point-G. Ce cadre très compétent, rigoureux et honnête fut président de la Fédération malienne de football de 2013 à 2017. Il a dirigé le Djoliba AC considéré l’un des plus grands clubs au Mali.

Boubacar Baba Diarra lors de l’assemblée générale élective de la fédération malienne de football
Boubacar Baba Diarra

Né le 14 juin 1953 à Bamako, cet Inspecteur général de police a occupé plusieurs postes : chef de Cabinet du ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales pendant plusieurs années sous le Général Kafoungouna Koné, de mars 2003 à juillet 2013 ; chef de Cabinet du directeur général de la Police nationale ; Conseiller spécial du président de la République, Pr Dioncounda Traoré de mars 2013 à novembre 2013 ; directeur national du Programme de gouvernance partagée de la paix et de la sécurité du Pnud de décembre 2012 à mars 2013.

Boubacar Baba fut aussi chef de la Division économique de la Brigade d’Investigations criminelles de la Direction générale des services de Sécurité d’Etat d’avril à septembre 1979 ; directeur du Département économique des Services de la Sécurité d’Etat chargé spécialement de la lutte contre les infractions à caractère économique ; de juillet 1991 à janvier 1992, directeur général de l’Office pour l’exploitation des ressources hydrauliques du Haut Niger ; de mars 1988 à avril 1991, directeur adjoint de la Direction centrale du matériel et bâtiments des armées cumulativement directeur administratif et financier…

Mme Sacko Maguiraga, ancienne journaliste à l’Ortm

Sacko Maguiraga, ancienne reporter de l’Ortm à la retraite, est décédée le 26 septembre 2021 des suites d’une maladie alors qu’elle avait 74 ans. Elle a fait ses études fondamentales à Nioro du Sahel et à Markala. Après le DEF obtenu en 1964, elle fut orientée au Cours normal secondaire. Au terme de deux ans de formation accélérée, elle est apte à enseigner au second cycle comme Professeur d’anglais. Et elle fut orientée à l’Ecole normale supérieure (Ensup) en tant que major de sa promotion.

Sur les traces de l'Enseignante communicatrice
Sacko Maguiraga

A sa sortie en 1970, avec le grade de Professeur d’Anglais, elle est affectée au Lycée de Jeunes Filles puis au Lycée Prosper Kamara pour combler un vide. Elle passera 8 ans dans l’établissement populaire des chrétiens (1970-1978). Elle fut ensuite mutée au Lycée Technique de Bamako.

Après l’enseignement, Mme Sacko Maguiraga fut transférée au ministère de l’Information.  De 1980 à 1993, elle fut reporter, présentatrice des journaux à la radio, traductrice de documents en anglais à l’Ortm, correspondante de presse auprès du ministère de la Justice.  Sacko Maguiraga fut aussi journaliste spécialisée et chargée de tout ce qui a trait à la justice et était productrice de l’émission “Chronique Judiciaire”. Ce n’est pas tout. Elle fut également correspondante de BBC Afrique pour l’émission “Focus in Africa”.  Sacko Maguiraga a occupé pendant plusieurs années le poste de chargée de communication au ministère de la Justice où elle a été décorée de la médaille du Mérite national.

Cheick Oumar Maïga dit Gilbert, journaliste émérite, tire sa révérence à 64 ans

Gilbert Maiga

Décédé dans la nuit du mardi au mercredi 1er septembre 2021, Cheick Oumar Maïga dit Gilbert, président du Conseil d’administration de Moov Africa et ancien secrétaire général du ministère de la Communication, a été accompagné, à sa dernière demeure par une foule de grands jours composée de plusieurs personnalités du monde de la presse et de la communication, parents, amis, collaborateurs ainsi que de nombreux journalistes. Il repose désormais au cimetière de Faladié-Niamakoro.

Journaliste-réalisateur de classe exceptionnelle, Gilbert a été nommé en décembre 2020 au poste de président du Conseil d’administration de la Sotelma/Malitel “Moov Africa”, l’opérateur historique de téléphonie mobile. Ce fut le couronnement du parcours sans faute de cet homme qui, de simple reporter au quotidien national L’Essor, a gravi petit à petit tous les échelons de l’administration. Plusieurs fois conseiller technique, secrétaire général de département ministériel et fonctionnaire international dans le Système des Nations unies (Unfpa et Oms au Mali et au Cameroun), entre 1991 et 2020, l’homme qui présidait aux destinées du Conseil d’administration de l’une des plus grandes entreprises publiques de la place est rompu aux arcanes de la haute administration, des négociations avec les partenaires bi et multilatéraux et des technologies de l’information et de la communication.

Il est titulaire, entre autres diplômes, d’un doctorat en sciences de l’information et de la communication, obtenu en 1986 à l’Université de Paris IV Sorbonne-Celsa (Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées), d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en sciences de l’information et de la communication (1982, Université de Paris IV Sorbonne), du diplôme supérieur de l’Institut français de presse (IFP, 1981, Université de Paris Sorbonne II), du diplôme supérieur de journalisme du Cesti de Dakar (1980).

S’y ajoutent les certificats de management des programmes de développement de l’Université de Pittsburg (1982) et de gestion des programmes nationaux de lutte contre le Sida à Ouagadougou (OMS).

L’homme a des compétences reconnues et appréciées dans les domaines suivants :

Plans et stratégies de communication pour le développement ; Communication/journalisme ; Etudes et enquêtes d’opinions ; Communication pour le changement de comportement (CCC) – information-éducation-communication (IEC) ; Tics ; Genre-promotion de la femme-PF ; Management des programmes et projets de développement ; Gouvernance démocratique ; Encadrement d’ateliers sur la gouvernance, la communication ; Régulation des médias, des télécommunications, poste et Tics ; Planification stratégique.

Ali Badara Kéïta, ancien journaliste sportif du quotidien national «L’Essor»

Le doyen Ali Badara Kéïta nous a quittés, le samedi  25 septembre 2021 des suites d’une maladie. Ses obsèques ont eu lieu, le lendemain, chez lui en présence de plusieurs personnalités du monde de la presse dont l’ancien ministre de la Communication, Gaoussou Drabo. Il a été accompagné à sa dernière demeure au cimetière de Sabalibougou où il repose désormais.

Ali Badara fut l’un des pionniers de la presse sportive malienne et africaine. Il a dirigé le Desk sport de L’Essor jusqu’en 1973, avant de servir à l’Agence de presse de l’AMA où il prendra sa retraite. Président fondateur de l’Association des journalistes sportifs du Mali (Ajsm), il est membre fondateur de l’Union des journalistes sportifs africains (Ujsa), remplacée aujourd’hui par l’Association internationale de la presse sportive (Aips).

Durant sa carrière, Ali Badara Kéïta a couvert plusieurs évènements sportifs africains, notamment les CAN 1972 au Cameroun et 1974 en Égypte, les Jeux africains de 1978 en Algérie, les multiples combats du boxeur Soungalo Diakité. En plus du journalisme, Ali Badara Kéïta est également l’auteur de trois livres : “Les 50 ans du football malien”, “Légendes et vérité du football malien” et le “Le jour où j’ai failli mourir”. Il laisse derrière lui des veuves et des orphelins. Dors en paix doyen ! 

Décès de Birama Fall, directeur de publication du journal “Le Prétoire” et ancien président de l’Assep !

Birama Fall

Le mardi 28 décembre 2021, Birama Fall a tiré sa révérence. Son décès est survenu à la suite d’un malaise, phase terminale d’une maladie contre laquelle il luttait depuis de longues années, notamment avec un séjour en France pour se soigner. Battant, Birama Fall le fut et il était débordant d’énergie au point que ceux qui ne le connaissaient pas suffisamment le prenaient pour un homme pressé au vu de son allure. Avec Birama Fall, on ne remet jamais à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui.

Ancien président de l’Association des éditeurs de presse au Mali (Assep) et membre du Conseil économique, social et culturel (Cesc), Birama Fall, qui a participé à bâtir la notoriété du quotidien Le Républicain dont il fut un moment même le directeur de publication, avait fini par fonder un groupe de presse qui gérait deux publications, notamment Actu-Economie et Le Prétoire.

Le choix de ce nom, “Le Prétoire”, renvoie à son amour du droit qu’il a étudié à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar où il avait, comme condisciple, Mme Diarra Racky Talla, ancienne ministre et actuellement membre du CNT.

Parti à sa dernière demeure à l’âge de 63 ans, Birama Fall repose désormais au cimetière de Hamdallaye.

Adam Thiam, ancien Conseiller à la Présidence de la République

Adam Thiam
Adam Thiam.

C’est dans la nuit du jeudi au vendredi 19 mars 2021 que notre confrère et doyen Adam Thiam a tiré sa révérence des suites d’une maladie. Un vibrant hommage a été rendu à cet éditorialiste hors-pair, qui a assuré le poste de Conseiller à la communication à la Présidence de la République du Mali sous Ibrahim Boubacar Kéïta.

“Adam était d’abord un homme de terrain et un acteur majeur des Ongs internationales, véritables écoles d’engagement et d’humilité. Pour en arriver là, il est passé par l’Université de Dakar puis il est allé très tôt à la meilleure université du monde : celle du terrain, auprès des communautés à la base. Ce terrain qui commande et dont les conclusions, telles des sentences, imposent le respect” a dit Tiébilé Dramé. Avant de préciser : “Pour comprendre la sensibilité esthétique et poétique d’Adam Thiam, il faut se référer à son histoire familiale notamment à la figure tutélaire du frère-aîné, Thierno Ahmed, disparu trop tôt qui, même mort, a continué d’exercer sur le cadet une fascination irrépressible”.

Disparition de Makan Koné, ancien président de la Maison de la Presse !

L’ancien président de la Maison de la Presse, Makan Koné, a tiré sa révérence, le 13 décembre 2021 à la clinique américaine “Golden Life” des suites d’une maladie. Ses obsèques ont eu lieu le lendemain chez lui en présence de plusieurs personnalités dont le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Il a été accompagné à sa dernière demeure au cimetière de Sabalibougou.

Makan Koné
Makan Koné

“Ce lundi 13 décembre 2021, la triste nouvelle inonde les réseaux sociaux et les milieux professionnels de la presse et de la communication. Celle du rappel à Dieu de Makan Koné dès suite d’une maladie. Face à cette épreuve, nous présentons nos sincères condoléances à  sa famille et alliés ainsi qu’au monde médiatique Malien et africain.

D’Info Matin, en passant par “Le Télégraphe”, “Nouvelle .Libération”, radio Rempart, Koné Communication et services, l’Assep la Maison de la presse, le forum des éditeurs africains, la Primature, cadre de concertation… la vie de Makan a été bien remplie.

Très direct, il justifiait son franc parler par le souci d’économiser les mots et le temps, et avec toujours un coin de sourire ironique ou moqueur. Sur les intérêts des médias, il pouvait se montrer incisif et n’était pas du genre à reculer. Il avait une plume qui trempait dans la plaie. Makan ne se priait pas de montrer son désaccord à un interlocuteur qui, qu’il soit. Il avait son tempérament,  mais Makan était d’un commerce agréable, généreux et affable. Mon cher frère,  nous prions pour le repos de ton âme, qu’Allah pardonne tes péchés et t’accueille dans son Paradis. Amin” témoigne notre confrère Alfousseiny Sidibé.

“Il m’a fallu du temps pour réaliser que ce que notre frère CAM m’a annoncé ce lugubre 13 décembre était vrai, et de la force pour écrire ces lignes. Que la volonté de Dieu s’accomplisse ! Makan, tu es ainsi allé au Ciel rejoindre le mâne des Ancêtres! Là-bas, où tu arrives sans nul doute avec ton flegme habituel, nous te confions au Très-Haut. Que le Paradis soit ta dernière demeure.

Toi et moi, Normalien et Énarque fraîchement arrivés sur le marché du travail, nos chemins se sont rencontrés à Bamako-Coura, à la Rédaction de Info-Matin, un jour de l’année 1999. Une amitié saine était née, doublée d’une estime réciproque. Nos échanges, toujours sympas, avaient un seul fil conducteur: le Mali que tu aimais tant et que tu honoras par ton engagement professionnel et militant. Gentleman tu es demeuré toute ta vie. Croco, je garde de toi le plus vif des souvenirs, celui d’un homme entier, qui savait être ferme sur ses convictions sans jamais rompre avec sa naturelle bonhomie ni son commerce agréable, ton second trait de caractère. Président, qu’Allah SWT te couvre du Voile de Sa Miséricorde et t’accueille parmi Ses Élus! Adieu, frère!” déclare Cheick Oumar Coulibaly.

Décès de la talentueuse comédienne Maïmouna Hélène Diarra

Maïmouna Hélène Diarra
Maïmouna Hélène Diarra

La célèbre comédienne Maïmouna Hélène Diarra plus connue sous le nom de “Bouramousso Djougou” a définitivement quitté la scène le 10 juin 2021, après une carrière bien remplie. Cette dame a joué dans beaucoup de films maliens et africains. Elle était considérée comme une référence pour la culture malienne. Elle s’est distinguée dans des films, des pièces de théâtre, des sketches, à la radio et à la télévision.

Née dans une famille mixte (musulmane et chrétienne), Maïmouna Hélène Diarra a perdu très tôt sa mère. Elevée par son oncle, avec l’assistance de ses tontons, sa grand-mère, elle dit avoir reçu une éducation normale sans se rendre compte de l’orphelinat. Admise au Diplôme d’études fondamentales (DEF), en 1975, elle est orientée à l’Institut pédagogique national pour être enseignante. Elle rêvait plutôt de blouse rose pour devenir sage-femme, sauf qu’elle a échoué au concours d’entrée à l’Ecole secondaire de la santé (ESS).

Il lui restait en ce moment de donner une valeur à son DEF, en intégrant un établissement, où elle pouvait se rendre utile, son niveau en littérature étant très acceptable. Des aînés lui conseillèrent l’Institut national des arts pour apprendre la musique ou le dessin bâtiment. Déjà fascinée par les pièces de théâtre du Groupe dramatique national lors de ses tournées à l’intérieur, Maïmouna Hélène optera finalement pour le théâtre. A peine a-t-elle commencé les cours que feu Minanba Kéita, un dirigeant du Djoliba pour l’avoir connue à San, l’approchera pour qu’elle joue dans l’équipe féminine de basket-ball des Rouges de Bamako, avec les Pinpin, Adiza Maïga, Salamata Maïga, Seynabou Diop (l’ancienne ministre des Infrastructures et de l’Equipement). Elle aura passé deux ans 1975-1977 avec une présélection en équipe nationale. Son talent de comédienne confirmée suffit pour expliquer son saut dans le cinéma, dans des films comme : “Finyé”, “Finzan”, “Niamanto”, “Guimba le Tyran”,  “La Genèse”, “Bamako”, “Kabala”, “Rapt à Bamako”, “Taffé Fangan”, “Sya”, “Faro”, “Moolaadé” de Sembène Ousmane.

Musulmane, Maïmouna Hélène Diarra a effectué le pèlerinage à La Mecque en 2019. Ce qui nous a surpris, parce que nous avions toujours cru qu’elle était chrétienne. D’où notre question de comprendre si le pèlerinage dont elle parle s’est fait à Kita ? Elle nous avouera alors que son père était un musulman.

L’opérateur économique Amadou Djigué décédé à 72 ans ! 

L’ancien président du Conseil malien des chargeurs (CMC) et opérateur économique de renom, Amadou Djigué, est décédé le 7 décembre 2021 des suites d’une maladie qui avait causé son internement à la clinique “Golden Life”. Il a été inhumé le mercredi 8 décembre dernier, au cimetière de Sabalibougou. Au cours de la cérémonie funèbre,

Amadou Djigue

plusieurs hommages ont été rendus à l’illustre disparu par les opérateurs économiques, amis, parents et proches collaborateurs.

“L’Afrique, le Mali et le Conseil national du patronat du mali (Cnpm) viennent de perdre un grand homme, un opérateur économique hors pair, un homme de Dieu, un battant qui a haussé le niveau du secteur économique du Mali. Amadou Djigué a été le premier à s’engager avant la loi PPP (partenariat public-privé) dans la construction du pont de Kayes. Il était un visionnaire, un succès story pour nous les jeunes opérateurs économiques. Amadou était également un homme qui s’est toujours battu pour les opérateurs économiques maliens. Aujourd’hui, c’est une occasion pour nous de le remercier pour tout ce qu’il a fait pour nous, les jeunes. Nous prions le Tout puissant afin qu’il l’accepte dans son paradis” a déclaré Ibrahima Diawara.

Mamadou Tiéni Konaté, ancien président de la Ccim de rappeler : “Amadou Djigué est un opérateur économique que j’ai connu en 1984, lorsque je suis rentré de mes études pour me lancer dans les affaires. Il faisait partie à l’époque d’une association des jeunes opérateurs économiques. Il était un modèle à deux niveaux, c’était à la fois un homme entreprenant et déterminé qui ne se décourageait jamais, qui explorait toutes les voies. Il était quelqu’un de beaucoup engagé dans les mouvements associatifs. Amadou Djigué était surtout disponible à l’égard de tout le monde. Evidemment, c’était un homme passionné et impulsif, mais qui était prêt à pardonner. Il n’était pas rancunier et il avait un idéal qu’il défendait. D’ailleurs, sous la Transition de 1992, il a joué un grand rôle dans les états généraux du commerce où il a beaucoup fait avancer les choses. Aujourd’hui, c’est grâce à lui que le Conseil malien des chargeurs est le seul établissement public à caractère professionnel qui dispose d’un siège moderne à l’ACI 2000 “.

Marimpa Samoura : l’inspecteur du trésor décède à Paris le 18 mai 2021

Précédemment président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), ministre chargé du Budget sous la Transition 2012-2013, et directeur de cabinet adjoint à la Primature, Marimpa Samoura a trouvé la mort le 18 mai 2021 à Paris. Avec sa disparition, le Mali perdait un de ses plus illustres fils,

Marimpa Samoura, le président de la Centif

spécialiste des finances publiques tout dédié à la mission de service public. Né en 1959 à N’Tomodo dans le cercle de Nara, Marimpa Samoura, au cours de sa riche carrière, a aussi occupé de hautes fonctions au sein de l’administration publique. Inspecteur du trésor, il était diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Bamako où il a dispensé pendant longtemps des cours en finances publiques. Il a également servi à l’intérieur du pays, notamment comme chef de la division recettes à la trésorerie régionale de Mopti puis chef de la division comptabilité, fondé de pouvoirs à Kayes, trésorier-payeur régional de Ségou, coordinateur par intérim de la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques (Carfip). Marimpa Samoura était également membre du Panel des experts externes du Fonds monétaire international.

L’ancien président de la Centif a donc tiré sa révérence à Paris à l’âge de 62 ans. Il a dirigé cette structure chargée du traitement et la transmission d’informations en vue de la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme pendant plusieurs années. Avant d’être nommé à la tête du Centif, le défunt Samoura a occupé le poste du ministre délégué du budget auprès du ministre de l’Economie et des Finances dans le gouvernement de Transition de Dr. Cheick Modibo Diarra puis de Dr. Diango Sissoko.

Boubacar Gaoussou Diarra : un homme de vaste culture s’en est allé le 23 avril 2021

Boubacar Gaoussou Diarra

Comme dernière fonction occupée, avant sa disparition, le 23 avril dernier, Boubacar Gaoussou Diarra était le secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre, un service rattaché au Premier ministre pour les questions de stabilisation des régions de Ségou et de Mopti. Magistrat de formation, avant d’entamer les carrières de ministre, de diplomate, d’enseignant et de chercheur sur les questions relatives au terrorisme, aux conflits et au maintien de la paix et de la sécurité, l’ambassadeur Boubacar Diarra était marié et père de quatre enfants.

Né en 1952 dans la cité des Askia à Gao, il y effectue ses études primaires. Après l’obtention d’un bac en série philo-langues au lycée Askia Mohamed de Bamako, il est orienté à l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Bamako (section sciences juridiques) où il sortit en 1974, titulaire d’une maîtrise en sciences juridiques et major de sa promotion. L’année suivante, il suit un stage l’Ecole nationale de magistrature de Paris avant de décrocher un DEA en droit pénal et en sciences criminelles puis un doctorat en droit pénal et sciences criminelles à l’Université de Poitiers en France.

Il a été successivement ministre de la Justice, garde des sceaux, ministre de l’Emploi, la Fonction publique et du Travail, ministre secrétaire général de la présidence de la République, avant d’être nommé ambassadeur du Mali en Tunisie et directeur du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), un centre de l’Union africaine.

Après sa retraite de la magistrature en 2017, il a occupé les fonctions de directeur du Centre d’analyse et de recherche de l’espace sahélo-saharien (Caress), un centre de l’Ecole de maintien de paix de Bamako.

Parallèlement à toutes ces actions, Boubacar Gaoussou Diarra a dispensé des cours de droit pénal, droit pénal général, droit pénal spécial, droit civil et de criminologie à l’ENA pendant de longues années.

Disparition de Babani Sissoko dit “Foutanga”

Babani Sissoko

C’est avec beaucoup de consternation que les Maliens ont appris la disparition de Babani Sissoko dit “Foutanga”, le dimanche 28 mars 2021. Son décès est survenu à Bamako, après quelques jours de maladie.  L’octogénaire venait de quitter à 79 ans le royaume des terres à l’Hôpital du Mali de Bamako tournant le dos au monde du mensonge et du néant après de beaux et loyaux services rendus à l’humanité. Aux cieux, il rejoint sa maman qui n’a pu être témoin des gestes publics, humanitaires et de solidarité de son Baba adoré à l’endroit de ses concitoyens, ses compatriotes et ses semblables. Lui-même confiait que c’est l’unique regret divin qu’il emportera dans sa tombe.

Avec cette disparition, on peut affirmer sans sourciller que l’humanité vient de perdre un patrimoine, parce que Babani Sissoko n’appartenait plus ni à Dabia, ni au Mali, ni à l’Afrique, mais à l’humanité tout entière. En témoignent les délégations et les messages de condoléances venus des quatre points cardinaux à l’occasion des obsèques grandioses du défunt dans son village natal, Dabia, le mardi 30 mars 2021. Le corps de l’enfant prodige repose dans l’enceinte du domicile familial.

Oumar Coulibaly : le roi du carton, PDG de la Somepac, prend le train de l’infini

Oumar Carton est décédé mardi dernier à l’hôpital du Point G. Magnat de l’industrie au Mali depuis les années 1970, il est considéré comme le roi et le pionnier de l’emballage au Mali depuis plus de quatre décennies. Affable, discret et très pieux, sa largesse a dépassé les frontières de notre pays.

Dors en paix patriarche ! Tu auras marqué ton siècle. Qu’Allah t’accueille dans son Paradis, Amen !

 

Géorges Harrages : Le PDG et propriétaires de trois grandes industries maliennes n’est plus

Magnat du monde industriel au Mali depuis l’indépendance, George Harrage d’origine libanaise vient de décéder à Bamako. J’ai fait sa connaissance en 1994 alors jeune journaliste et rédacteur en chef de Radio Liberté, la première radio commerciale du Mali, Géorges Harrage, ce poids lourd du monde des affaires au Mali était un homme discret et d’un commerce facile, il s’est battu jusqu’à sa mort pour l’épanouissement de son empire.

Que ton âme repose en paix ! Puisse le Tout puissant te réserver son paradis éternel ! Amen.Dors en paix cher ami». Voici le témoignage de Hamidou Sampi pour l’homme.

Tata Bambo Kouyaté décédée à 71 ans

La chanteuse Fatoumata Kouyaté, dite Tata Bambo Kouyaté est morte le lundi 14 juin 2021 à 71 ans. Elle devait son surnom, “Bambo”, à sa chanson la plus célèbre,

Tata Bambo

composée dans les années 1960, alors qu’elle était à peine adolescente.  Fatoumata Kouyaté n’a que 12 ans, en 1962, quand elle compose “Bambo”. Un titre remarqué, où elle dénonce les mariages forcés. Fille de Djéliba Kouyaté, un célèbre joueur de n’goni, elle chante déjà dans les mariages et baptêmes. Mais cette chanson va lui servir de rampe de lancement.

Elle intègre l’Ensemble instrumental du Mali. En 1978, désormais surnommée Tata Bambo Kouyaté, elle se lance dans une carrière solo qui la conduira aux quatre coins du monde. Quelques années plus tard, elle enregistre une première cassette, puis un premier album international, Djely Mousso en 1988, chez Syllart Productions.

À l’époque, Tata Bambo était l’une des premières griottes à chanter avec la voix amplifiée par un microphone, accompagnée de son mari, Modibo, à la guitare électrique.

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