Les vols réguliers des aéronefs de l’ONU au Mali ont été “suspendus temporairement” dans l’attente de résultats de discussions avec les autorités maliennes sur de nouvelles procédures, a annoncé lundi le porte-parole de l’Organisation, Stéphane Dujarric.
“Nous avons dû nous adapter à la nouvelle situation. Cela concerne particulièrement nos vols réguliers qui ont été temporairement suspendus”, a-t-il déclaré lors de son point-presse quotidien, sans préciser si cette nouvelle situation était due aux sanctions prises récemment par la Cédéao contre la junte militaire au pouvoir et qui incluent une fermeture de frontières.
“Nous sommes actuellement en discussion avec nos partenaires maliens, sur les nouvelles procédures qu’ils ont mises en place pour approuver les vols de l’ONU”, a aussi affirmé Stéphane Dujarric.
“Des mécanismes ont été proposés par les autorités maliennes la semaine dernière” et “nous sommes confiants qu’une solution pourra être trouvée dans les plus brefs délais qui nous permettra de reprendre le fonctionnement normal de nos services conformément à notre mandat”, a-t-il précisé.
La force de Casques bleus Minusma, comme la France, très présente militairement dans la région, effectuent constamment des vols entre la sous-région et le Mali. La semaine dernière, la junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d’août 2020 a fermé ses frontières aux Etats de l’organisation des Etats ouest-africains (Cédéao) après que cette dernière eut fait de même pour sanctionner le projet des militaires de se maintenir à la tête du pays pendant plusieurs années sans élections.
Depuis mercredi dernier est posée la question de la liberté de mouvement des appareils militaires entrant ou sortant de l’espace aérien en provenance ou vers les Etats ouest-africains en question, notamment ceux de la Minusma et de la France. La Minusma compte 13.289 militaires et 1.920 policiers au Mali.