Les autorités militaires maliennes de la transition sont déterminées à ce que le renouvellement de la Minusma en juin prochain prend en compte leurs aspirations.
En juin 2022, on s’attend à ce que le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelle le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). On se souvient que les 15 membres du Conseil de sécurité avaient décidé de proroger le mandat de la Minusma jusqu’au 30 juin 2022, avec un effectif maximal qui reste fixé à 13 289 militaires et 1 920 policiers.
Depuis 2019, sur insistance des autorités maliennes et des réalités du terrain, l’Onu avait apporté des modifications importantes au mandat de la Minusma (Résolution 2480 du Conseil de sécurité de l’ONU). Cependant, deux ans après les choses n’ont pas bougé comme souhaité du côté des autorités maliennes.
Pour le renouvellement de juin prochain (s’il a eu lieu), les militaires au pouvoir au Mali qui ont commencé les discussions avec une délégation américaine venue des USA doivent opter pour deux options.
Premièrement : la constitution d’une force anti-terroriste régionale soutenue par la logistique de l’Onu et qui remplacerait même la Minusma. Selon un rapport des Nations Unies « sur l’évaluation de l’efficacité de la Minusma » l’avantage est « que la stratégie militaire de lutte contre le terrorisme serait mieux intégrée dans l’approche internationale mise en place pour la région, qu’elle disposerait de plus de ressources, qu’elle serait plus responsable en matière de respect des droits humains et plus légitime, puisqu’elle ferait partie du Système des Nations Unies ».
Secundo, il s’agit de réajuster le rôle de la Minusma dans la lutte contre le terrorisme. Le Mali doit demander un renforcement des capacités logistiques de la Mission pour lui permettre d’accroître son efficacité opérationnelle. Autrement dit, le Mali veut un « mandat robuste ».
Pour ce nouveau mandat, plusieurs pays encouragent le Conseil de sécurité à opter pour le premier c’est-à-dire donner à la Minusma « les moyens de s’acquitter de son mandat » à l’instar de l’Inde, la Chine, la Russie, le Brésil. Ce dernier a « considéré essentiel que la Minusma dispose des ressources nécessaires pour soutenir la mise en œuvre de l’accord de paix et la transition politique, ainsi que pour protéger les civils et soutenir la restauration de l’autorité de l’État malien dans le centre du pays ».
Les représentants de plusieurs pays se sont largement accordés à reconnaître que le mandat actuel de la Minusma est toujours pertinent, tout en signalant qu’il importait de résoudre divers problèmes urgents au cours du prochain cycle du mandat afin de maximiser l’efficacité de la mission.
Le mandat selon un rapport des Nations Unis « pourrait mieux définir le rôle à jouer par la Minusma pour soutenir la Force conjointe du G5 pour le Sahel » étant donné que Barkhane a commencé son retrait du Mali.
Toujours le rapport indique que « en outre, la Minusma a besoin des ressources budgétaires et autres qui lui sont nécessaires pour faire preuve d’une plus grande souplesse, tel que recommandé dans le plan d’adaptation de la force présenté par le secrétaire général ».
La Minusma pourrait également exercer plus efficacement son action si le Conseil de sécurité définissait plus clairement ce qu’elle est censée faire en ce qui concerne sa coordination avec des acteurs régionaux.
Djibril Diallo
sans la surveillance de la minusma les russes vont commettre des pires massacres avec l’aide des putschistes contre des maliens paisibles.
C’est déjà arrivé que l’ONU fasse qu’une Mission multidimensionnelle de l’ONU soit adaptée à la guerre
Mais il ne faudrait pas que cet organisme soit manipulée par les WAGNER
Le droit de veto devrait être supprimé à l’ONU pour éviter les abus de position dominante
Renouvelller le mandat de la MINUSMA ? Ça va être la pire bêtise des autorités de la transition.
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