Dansson rapport rendu public lundi, l’Organisation des Nations Unies, à travers la conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CENUCED), a souligné de véritables risques sur les perspectives de la croissance économique mondiale en 2019 voire jusqu’en 2020. Des menaces liées aux différends commerciaux, au changement climatique et à l’attitude de certains états dans la résolution des problèmes mondiaux.
Au moment où certaines statistiques étaient confiantes sur une stabilité de l’économie mondiale à un rythme de 3% en 2019 et 2020, le rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale des Nations unies indique des signes qui risquent de bouleverser la croissance économique mondiale. La conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)s’est basée sur beaucoup de facteurs pour faire ce rapport tant sur les différends commerciaux et les guerres d’intérêt économique que sur le changement climatique, la surexploitation des ressources naturelles et l’inexistence ou le non-respect des politiques concrètes contre la pollution.
Sur le plan des différends commerciaux et des guerres d’intérêt économique, le rapport souligne que les tensions commerciales entre les plus grandes économies de la planète se sont considérablement aggravées en 2018 ,d’où cette précision de la CENUCED : « Un épisode plongée de tensions accrues et une montée en flèche de l’imposition de nouveaux droits de douanes entre les plus grandes économies du monde représente un risque considérable ». C’est dans cette optique que le rapport cite les mesures prises par les Etats-Unis en vue d’augmenter les droits d’importation. Des mesures qui ont suscité beaucoup de polémiques suite auxquels des pays comme le Canada, la Chine… se sont tous adressés à l’organisation mondiale du commerce (OMC) pour dénoncer cette mesure de Washington qui peut conduire à des incidents sur l’économie mondiale tels que, le ralentissement de l’investissement, la hausse des prix à la consommation et l’altération de la confiance des entreprises.
Le rapport souligne également l’ajustement de la politique monétaire avec la hausse des taux des banques dans l’économie des pays développés comme les Etats-Unis particulièrement. Il faut également citer « le brexit » prévu en mars 2019 comme menace étant donné l’importance des banques européennes dans l’orientation des flux financiers transfrontaliers mondiaux. Les tendances en matière d’investissement des entreprises vers l’étranger ont aussi fortement baissé en 2018, principalement en raison du rapatriement du revenu conséquent cumulé par les multinationales américaines à la suite de la réforme fiscale de l’administration Trump.
S’agissant des impacts climatiques sur l’économie, le rapport indique que le nombre de grandes catastrophes climatiques occasionnant des pertes financières importantes (inondation, sécheresse, érosion, feux de forêt… a plus que triplé depuis le début des années, passant de 200 par ans à 700. Ces dégâts sur les infrastructures comme les ports et les aéroports peuvent avoir des répercussions sur le commerce international et sur le développement durable des nations vulnérables. Plusieurs pays en développement continuent de voir leur revenu par habitant diminuer considérablement et cette année ne fera pas exception à la règle avec les mêmes cas prévus dans le centre , l’ouest et le sud de l’Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique latine et dans les Caraïbes où près du quart de la population mondiale vit dans l’extrême pauvreté.
Malheureusement, regrette la CNUCED, la croissance économique est inégale et n’arrive souvent pas là où elle est la plus nécessaire. Antonio Guterres insistera que la transition essentielle vers une production et une consommation respectueuse de l’environnement ne se produit pas assez rapidement et les effets du changement climatique se généralisent et s’aggravent. Dans le rapport, cet objectif peut être atteint au moyen d’outils tels que des mesures de tarification du carbone, des règlements en matière d’efficacité et la réduction des régimes socialement inefficace de subvention des combustibles fossiles.
ISSA DJIGUIBA