Publication du rapport des experts onusiens : Le Gouvernement malien se lave les mains

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Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres
Photo ONU/Eskinder Debebe Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors d'un point de presse au siège de l'ONU.

La bonne foi du Gouvernement malien à rechercher la paix au pays est reconnue par l’ONU. Du moins, c’est la lecture que l’on peut faire en lisant le Rapport produit par un groupe d’Experts du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le processus de paix dans le Nord du Mali. Dans ce Rapport, les Groupes armés sont reconnus d’avoir torpillé le processus de paix enclenché depuis la signature de l’Accord de paix entre eux et le Gouvernement malien, les 15 mai et 20 juin 2015.

Le Conseil Sécurité vient de rendre public son dernier Rapport  sur la crise malienne ; plus précisément dans sa partie septentrionale.  

La Communauté internationale a eu vent de ce Rapport par le canal de Radio France Internationale (RFI) et le journal français, LE MONDE. Ce document accuse nommément les Responsables des Groupes armés de torpiller le processus de paix en cours. Chose qui a crée l’ire des responsables desdits groupes armés.  

Selon des observateurs, des Responsables des groupes armés ne décrochent plus leurs téléphones, ou parlent sans vouloir être nommément cités.

C’est le cas de cet Officier militaire du GATIA, Groupe armé du Nord, loyal à Bamako : « Non, à ma connaissance, dit-il, des éléments du GATIA ne sécurisent pas des convois de drogue dans le Nord du Mali». C’est pourtant ce qu’on peut lire dans le document onusien dont RFI et le journal LE MONDE se sont procuré une copie.

Accusé directement d’être un intermédiaire entre des groupes terroristes du Nord du Mali, un élu de la localité de Talataye (Nord), membre de la CMA (ex-rébellion), est devenu depuis lors injoignable ; du moins, pour le moment. Mais, selon un de ses proches collaborateurs, ces accusations ne sont pas fondées. Il va plus loin en demandant « une nouvelle enquête indépendante ».

Le seul à s’exprimer pour le moment à visage découvert est Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, un des leaders de la CPA (Coalition du Peuple de l’Azawad) accusé d’entraver l’application de l’Accord de paix. Le Rapport laisse également entendre clairement que des éléments de ce Groupe armé auraient participé à des attaques terroristes. « Tout ça est faux », répond Ousmane Ag Mohamed, pour qui les enquêteurs de l’ONU ont trop tendu leurs micros aux ennemis de son mouvement qui ne veut « que la paix ».

La lecture que l’on peut faire de ce Rapport est la bonne foi du Gouvernement malien à aller vers la paix. Car, les accusations portent sur les groupes indépendantistes devenus aujourd’hui groupes armés. Ainsi se trouvent conforter les autorités  maliennes dans leur volonté à rétablir une paix définitive à l’échelle nationale. Ceux qui l’accusent de laisser aller doivent se ressaisir après ce témoignage du Conseil de Sécurité. L’organisation d’élections présidentielles en bonne et due forme s’ajoute à cette crédibilité gouvernementale. Les accusations d’élections torpillées ne tiennent pas route. Il revient maintenant aux acteurs politiques, plus précisément aux contestataires des résultats issus  des urnes, à se ressaisir en acceptant la main tendue du Président réélu, IBK. C’est la seule issue possible pour ces gens de revenir à la maison et donner la chance la paix si proche.

Ambaba de Dissongo

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