Malgré des drames répétés, des avancées significatives ont été enregistrées dans la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali, a indiqué mardi le chef de la mission de l’ONU dans ce pays.
Devant le Conseil de sécurité, le chef de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif, a mis en avant les avancées dans les domaines des réformes politiques et institutionnelles, des questions de défense et de sécurité ainsi que des questions de développement socio-économique.« Au titre de ces avancées, l’on peut citer la promulgation (en juillet dernier) de la loi d’Entente nationale et de la loi établissant les principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du contrôle de la zone de développement des régions du nord, laquelle pose les bases de la relance du développement au niveau local », a déclaré M. Annadif qui présentait aux membres du Conseil le dernier rapport trimestriel sur la situation au Mali.Celui qui est Représentant spécial de l’ONU au Mali a également salué la tenue du 14 au 16 septembre à Bamako, de l’atelier qui a validé les termes de référence du Dialogue national inclusif et le lancement officiel de ce dernier par le Premier ministre malien, Boubou Cissé. « A cet égard, nous notons que les principales réformes politiques et institutionnelles prévues par l’accord figurent en bonne place dans les termes de référence validés », a-t-il dit.
Depuis lundi, des débats ont été engagés au niveau local, en commençant par les communes. Ces débats vont se poursuivre au niveau des cercles les 14 et 15 octobre, puis au niveau des régions (21 et 22 octobre), avant de remonter vers la capitale Bamako pour le débat au niveau national prévu a la fin du mois ou début novembre.« Il y a lieu de féliciter la classe politique malienne et la société civile pour ce pas important et lancer un appel à l’endroit des différentes sensibilités à prendre part au débat de manière à garantir une participation massive et véritablement inclusive », a déclaré M. Annadif.
Au niveau du pilier défense et sécurité de l’accord de paix, la planification du redéploiement des 1.006 combattants issus du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), et désormais partie intégrante des Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), est en bonne voie, a indiqué le chef de la MINUSMA.
Ce nombre sera complété par 328 autres qui sont encore en formation, puis 506 autres pour ramener l’effectif à près de 1840. « Ces éléments, mélangés à d’autres issus des unités déjà constituées seront redéployés dans les régions du Nord en tant qu’embryon des Forces de défense et de sécurité maliennes reconstituées et réformées », a précisé le chef de la MINUSMA.
Nécessité de poursuivre le dialogue
La nomination d’un Secrétaire permanent du Conseil de sécurité nationale constitue une avancée significative, a également souligné M. Annadif. « Elle va probablement faciliter l’adoption de la politique nationale de défense et de sécurité indispensable pour la mise en œuvre cohérente de la réforme du secteur de la sécurité au Mali », a-t-il dit.
Le chef de la MINUSMA s’est toutefois dit préoccupé par la non-tenue de la 38ème session du Comité de suivi de l’Accord (CSA) qui était prévue à Kidal le 17 septembre. Une non-tenue, qui selon lui, « a créé un malaise entre les parties signataires ». Un malaise amplifié par l’annonce par le gouvernement malien de sa volonté de revoir certaines dispositions de l’accord à l’occasion du Dialogue national inclusif. « A la lumière de ces développements qui risquent d’être préjudiciables au bon déroulement du processus de paix, il est extrêmement important d’appeler toutes les parties prenantes à poursuivre le dialogue dans le cadre de l’esprit de l’accord qui demeure le socle pour un retour à la paix et à la stabilité au Mali », a dit M. Annadif, qui a rappelé que le renforcement de la confiance entre les parties signataires, est indispensable pour la tenue de la prochaine session du CSA.
Stabiliser le centre du pays, remédier à la dégradation de la situation humanitaire, empêcher le recrutement d’enfants par des groupes armés, lutter contre les violences sexuelles faites aux femmes. « Les défis sont nombreux », a reconnu M. Annadif. « Mais la MINUSMA est déterminée à remplir ses obligations en parfaite coordination avec le gouvernement malien mais aussi avec les partenaires internationaux tels la force conjointe du G5 Sahel, l’opération Barkhane ainsi que les missions de l’Union européenne ».
Source : ONU INFO
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Dans “l’hexagone” ils veulent faire payer les passages aux urgences hospitalières (plus vraiment hospitalières… )
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