Nouvelles sanctions de l’ONU contre des Maliens accusés de s’opposer à la paix

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Parmi les noms ajoutés à la liste de Maliens sanctionnés pour entrave à l’application de l’accord de paix de 2015, est désigné Ahmed Ag Albachar, homme d’affaires et conseiller spécial du gouverneur de la région de Kidal.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a ajouté mardi cinq noms à sa liste de Maliens sanctionnés pour entrave à l’application de l’accord de paix de 2015, parmi lesquels figurent un parlementaire local et un homme d’affaires, selon des diplomates.

Visés par des interdictions de voyages, ces cinq individus s’ajoutent à trois Maliens sanctionnés en décembre par le Conseil pour la même raison.

Parmi les nouvelles personnes ajoutées à la liste, figure Ahmed Ag Albachar, né le 31 décembre 1963, homme d’affaires et conseiller spécial du gouverneur de la région de Kidal (nord).

Il est accusé par l’ONU d’implication dans des attaques contre des Casques bleus, des soldats maliennes ou la force G5-Sahel. Il est aussi reproché à ce membre influent du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad d’entraver la distribution de l’aide humanitaire. Dans la région de Kidal, “aucune action humanitaire ne peut être réalisée sans qu’il en soit informé et qu’il ait donné son accord”, estime l’ONU.

Mohamed Ould Mataly, parlementaire local né en 1958, est accusé de son côté de s’être opposé à des restructurations administratives à Gao. Il est aussi soupçonné par l’ONU d’implication, via des intérêts financiers, dans des trafics, notamment de drogue.

Les trois autres Maliens fichés sont: Houka Houka Ag Alhousseini, né en 1962, enseignant, nommé par le chef islamiste Iyad Ag Ghaly comme responsable de la région de Tombouctou. Il est accusé d’avoir des liens avec des organisations terroristes; Mohamed Ben Ahmed Mahri, né en 1979, accusé de fournir un soutien financier à des organisations criminelles et de diriger un réseau de trafic de cannabis transfrontalier; et Mahri Sidi Amar Ben Daha, né en 1978, un des responsables militaires du Mouvement arabe de l’Azawad (pro-gouvernemental).

Instauré en 2017, le régime de sanctions de l’ONU contre des individus accusés d’entraver le processus de paix au Mali diffère d’un autre régime de sanctions onusiennes contre le terrorisme dans le monde.

En application de ce dernier régime, en vigueur depuis 1999, une procédure est en cours à l’ONU, selon des diplomates, pour y ajouter le prédicateur malien Amadou Koufa, à la tête d’un groupe jihadiste apparu en 2015 dans le centre du Mali.

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5 COMMENTAIRES

  1. J’ai désespérément lu cette liste à la recherche de quelques noms de chefs militaires de l’opération Barkhane, les premiers fournisseurs d’armes aux terroristes de Kidal. Ce serait génial si l’ONU pouvait dresser une liste un peu plus exhaustive.
    Je garde l’espoir pour la prochaine mise à jour de la liste.

  2. Ils ont fini d’utiliser certains, d’autres ils n’ont pas pu collaborer avec eeux!

  3. Rien mon frère, cette liste n’a autre importance que l’effet d’annonce. Elle multiplie même nos problèmes, car elle pousserait ces gens à une sorte de révolte qui vont même cessé le minimum de collaboration.

  4. Que vaut cette liste noire si les intéressés vaquent à leurs affaires en toute quiétude ? Le personnel de la MINUSMA et la force militaire française BARKHANE occupent le même espace géographique qu’eux , j’allais même qu’elles (ces forces étrangères ) collaborent avec eux . Les premiers mis sur la fameuse liste noire dont Iyad Ag GHALI n’est jamais caché , il réside à Kidal et se déplace fréquemment pour se rendre en Algérie . Les forces étrangères le savent . Ou bien la sanction se limiterait aux voyages par avion ? S’agissant des noms ajoutés sur votre liste , comment ces hommes ont pu empêcher la distribution de l’aide alimentaire aux populations , alors qu’elle se fait sous la barbe des forces étrangères ? Les Nations Unies représentées par la MINISMA , œuvrent pour les intérêts de la France et non pour ceux du peuple maliens qui n’aspire qu’a la paix et la pacification du Mali. Vous avez interdit l’accès de Kidal à l’armee malienne . Cette interdiction cache bien quelque chose.

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