Le vendredi 12 juillet 2019, la mission conjointe du groupe des Nations Unies pour le développement durable, conduit par le Directeur Régional UNFPA Afrique de l’Ouest, M. Mabingue Ngom, a tenu une conférence de presse à l’issue d’une visite de quatre jours au Mali (09-12 juillet). La mission incluait des partenaires régionaux tels que des représentants du G5 Sahel et de l’Autorité de développement intégré du Liptako Gourma.
D’après M. Mabingue accompagné par la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire général, Coordonnatrice Humanitaire et Coordonnatrice Résidente au Mali, Madame Mbaranga GASARABWE, l’objectif de cette visite de 5 jours était, entre autres, de s’imprégner de la situation du Centre plus précisément de la région de Mopti ; et d’engager le Gouvernement malien et le Système des Nations Unies (SNU) pour trouver ensemble, des solutions durables aux défis et enjeux dus à la situation du Mali incluant les problèmes transfrontaliers et humanitaires. Le chef de la délégation M. Mabingue Ngom a, en effet indiqué que « Le Mali a le soutien de l’ensemble du Système des Nations Unies. Toute la Communauté internationale est derrière le Mali pour renforcer le développement ».
Témoignant sa satisfaction suite aux différentes visites effectuées par la mission au cours des 5 jours M. Mabingue NGOM a informé que la délégation s’est tout d’abord rendue à Mopti dans le centre du Mali ou la mission a plaidé pour un plan d’urgence de relèvement à court terme, la sécurisation de la région pour favoriser le retour des personnes déplacées internes lors de la rencontre avec les autorités locales et les personnes déplacées internes. Il a rappelé que la délégation était accompagnée à Mopti par le Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, M. Michel Sidibé, qui estime que sans une réponse rapide et concertée, que la situation de la population dans la région de Mopti risque de se détériorer très vite, et dramatiquement.
Après la visite de Mopti la délégation a rendu successivement une visite de courtoisie au Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita, au Premier Ministre et au Ministre des Affaires étrangères.
« Tous ont tour à tour salué l’effort de coordination des Nations Unies soulignant que c’est une belle image de voir les Nations Unies ensemble. Les différents échanges ont porté entre autres, sur le partenariat, la coordination, l’autonomisation des femmes, la lutte contre la violence, la promotion de l’emploi des femmes et des jeunes, le retour de la paix et sa consolidation. », S’est réjoui M. Mabingue.
Il a ensuite réitéré que le caractère conjoint de la mission a ensuite été saluée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Son Excellence Boubou Cissé, lors de l’audience avec sa délégation le vendredi 12 juillet. Le Premier Ministre a encouragé les efforts de coordination et la nécessité d’aligner les actions sur le cadre stratégique pour la relance économique et le développement (CREED). Selon le Premier Ministre, « Les résultats rapides et visibles sont importants pour nous et nous ne pouvons pas réussir sans l’accompagnement des partenaires tels que les Nations Unies ».
L’alignement sur le CREED 2019-2023 s’est d’ailleurs matérialisé lors des ateliers d’élaboration du nouveau cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (UNSDCF), au cours duquel le SNU et le Gouvernement ont défini des objectifs et des résultats communs pour les 5 prochaines années. En conclusion, le Chef de délégation a réitéré l’engagement des Nations Unies aux côtés du Gouvernement pour accélérer la réponse dans le centre du Mali sur le plan humanitaire et du développement.
Pour Mme Mbaranga Gasarabwe, Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire général, Coordonnatrice Humanitaire et Coordonnatrice Résidente, elle a réitéré l’engagement des Nations Unies à soutenir le Mali : « Nous sommes tous résolus à conjuguer les efforts pour accompagner le Gouvernement du Mali dans l’assistance humanitaire d’urgence, la promotion de la cohésion sociale, la consolidation de la paix et le développement ». Elle a aussi insisté sur le caractère inclusif des interventions qui doivent impérativement prendre en compte les préoccupations de toutes les couches de la population, en particulier les femmes et les jeunes.
Dognoume DIARRA