Mission Onusienne au Mali : La communauté internationale doit s’assumer

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Conseil de sécurité des Nations unies
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA (IBK) a reçu dimanche 2 février 2014 une délégation des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies

Le Prési IBK compris et pose comme préalables à la reprise des discussions, le cantonnement et le désarmement des groupes rebelles. Le respect sacro-saint de l’intangibilité de l’intégrité du territoire national, demeure un impératif incontournable de l’approche d’IBK dans le règlement définitif des crises cycliques dans le Nord du Mali.

 

 

En effet, le Prési IBK a reçu, dimanche 2 février 2014, une délégation des 15 membres du conseil de sécurité des Nations Unies, conduite par M. Gérard Araud, représentant permanant de la France auprès des Nations Unies et M. Banté Mangaral, représentant du Tchad. La délégation onusienne était, en fin de mission, chez nous au Mali. L’objet de ladite délégation était de soutenir l’action de la mission des Nations Unies pour la stabilisation du Mali(MINISMA) et d’appuyer les efforts des autorités maliennes dans la consolidation du processus de paix. Ça c’était la bonne couverture diplomatique bien sûr. Cependant, selon toute vraisemblance la taille et la composition des missionnaires en disaient long sur les intentions réelles des experts du conseil de sécurité des Nations Unies.

 

 

Ainsi, pour dire crûment les choses, l’objet recherché avait pour effet d‘infléchir en l’adoucissant, la position des plus hautes autorités du Mali sur les préalables de la reprise des discussions. Une position du reste conforme aux différentes résolutions du conseil de sécurité de l’ONU ; de l’accord préliminaire de Ouaga, de la 3ème région du groupe de contact et de suivi sur la situation au Mali. A ce propos, faut-il rappeler que la résolution 2700 du conseil de sécurité avait déjà exigé un désarmement immédiat des groupes armés, même son de cloche du côté du groupe de contact et de suivi qui avait demandé le cantonnement et le désarmement immédiat des mêmes groupes armés.

 

 

Ainsi, en cohérence et en corrélation avec la lecture du processus de paix codifié et édicté par la communauté internationale, le gouvernement malien a consenti des efforts du reste salués par tous les partenaires.

 

 

’Jamais nous n’avons baissé les bras depuis notre installation. Nous avons souci de la réconciliation nationale, de la justice et de la paix. I l nous revient à tous de tracer les voies de l’avenir. Nous avons un agenda ; il ne sera pas celui qui débloquera,’’ a assuré IBK devant ses hôtes.

 

 

’Le dialogue intracommunautaire et intercommunautaire, de même que le cantonnement et le désarmement des groupes armés figurent dans la feuille de route malienne, et sont à cet égard incontournables pour parvenir à l’apaisement et à une paix durable’’ a réitéré le Prési IBK. C’est cette posture qui dérange aux entournures les experts du conseil de sécurité de l’ONU.

 

 

La volonté de replâtrage

Par faute de moyens financiers à hauteur de souhait ; les instances onusiennes peinent depuis à mettre en place l’effectif complet des éléments de la MINUSMA pour les besoins d’une stabilisation efficiente du septentrion malien. De la même manière; la communauté internationale peine à faire face au cantonnement et au désarmement des groupes armés. Tout cela demande de gros moyens financiers, matériels et techniques au-dessus des possibilités de l’instance onusienne. Pour se donner bonne conscience, la délégation soulève le spectre de défis asymétriques en ‘’l’absence d’un cadre politique inclusif ’’.D’où l’impératif de lancer, dans les plus brefs délais, les discussions avec un calendrier précis à même de stimuler le processus de cantonnement et, enfin, aboutir à un véritable processus de désarmement et de réinsertion. Traduction : fermons les yeux sur l’accord intérimaire de Ouaga ; idem sur la résolution 2100 du conseil de sécurité de l’ONU ; discutons tout de suite ; après l’ONU sera à nouveau là pour appuyer les efforts de développement d’un Mali réconcilié avec les ex-groupes armés. D’ici là, les irrédentistes viennent à la table de négociation, avec armes et revendications.

 

 

Plus sérieusement, les 15 membres du conseil de sécurité de l’ONU sont à court de sous et d’arguments. Autrement, la mission aurait mis à profit son séjour pour édifier les maliens sur les dispositions idoines de la MINUSMA relativement au cantonnement, au désarmement des groupes armés et du rôle majeur à jouer dans le retour de la sécurité, de la quiétude et du respect effectif du cessez-le feu à Kidal. Rien de tout cela n’était en fait la préoccupation des hôtes du Mali.

 

 

La posture d’IBK a convaincu plus d’un que la pression diplomatique a ricoché sur un Prési dont le mandat est en acier trempé.

FAMA ton peuple te soutient. AN Tè!

Balla Tounkara

 

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