Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, le vendredi dernier, de proroger d’un an le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). La résolution du Conseil proposant la prorogation du mandat de la mission de maintien de la paix onusienne au Mali jusqu’au 30 juin 2020 a été adoptée à l’unanimité.
Les membres du Conseil ont déterminé deux priorités stratégiques pour la MINUSMA. La première priorité de la mission consiste à appuyer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali par le gouvernement, les groupes armés que sont la Plateforme et la coalition Coordination ainsi que par d’autres parties prenantes maliennes. La seconde priorité de la MINUSMA est de faciliter l’application d’une stratégie globale dirigée sur le plan politique par le Mali afin de protéger les civils, de réduire les violences intercommunautaires et de rétablir l’autorité et la présence de l’État, ainsi que les services sociaux de base dans le Centre du pays. Dans leur résolution, les membres du Conseil ont exhorté le gouvernement malien et les groupes armés à continuer d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix « en prenant d’urgence des mesures substantielles, constructives et irréversibles ». Le Conseil a également exhorté les parties maliennes « à signer sans délai une feuille de route révisée » assortie d’un « calendrier clair, réaliste et contraignant », portant sur un nombre restreint de priorités liées aux principaux piliers de l’accord.
La vague de violences intercommunautaires qui a touché dans le Centre du Mali n’a pas échappé aux membres du Conseil de sécurité. Ces derniers ont exhorté les autorités maliennes à s’employer « sans tarder et de manière prioritaire » à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une stratégie globale visant à protéger les civils, à réduire les violences intercommunautaires et à rétablir la présence et l’autorité de l’État ainsi que les services sociaux de base dans le Centre. Le Conseil a également appelé les autorités maliennes à désarmer sans délai toutes les milices, à renforcer l’action qu’elles mènent pour rétablir des relations pacifiques entre les communautés et à faire en sorte que tous les responsables de violations dans le centre du Mali aient à répondre de leurs actes et soient traduites devant la justice dans les meilleurs délais.
La Rédaction