Le Conseil de sécurité de l’ONU doit donner son feu vert à l’envoi d’une force militaire au Mali dans les prochains jours. Une résolution est en cours de négociation. Elle doit être mise au vote avant le 21 décembre. Cette opération se déroulera en plusieurs phases.
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
L’intervention militaire a déjà un nom : la Misma, pour « Mission internationale de soutien au Mali ». Première étape : l’entraînement et la formation de l’armée malienne à Bamako, avec les hommes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et sans doute des observateurs de l’ONU. Cela prendra plusieurs mois.
Une fois passée la saison chaude, les soldats maliens appuyés par quelque 3 000 hommes de la Cédéao marcheront vers le Nord, sans doute autour de septembre 2013. Bamako a insisté sur une double chaîne de commandement : pour l’armée malienne et pour la force de la Cédéao.
Cela risque de compliquer les opérations. Le pronostic des services de renseignement, c’est que les islamistes armés ne se battront pas, et prendront la route du désert pour organiser une guérilla. La vraie difficulté sera donc de tenir le terrain après la reconquête.
Au sein du Conseil, les Etats-Unis ne cachent pas leurs doutes sur la capacité de cette force africaine à vaincre durablement les islamistes. Les Américains ont évoqué l’envoi de forces spéciales. On dit à l’ONU que leur priorité est d’abord l’éradication d’al-Qaïda, bien davantage que l’intégrité territoriale du Mali.
rfi / samedi 08 décembre 2012
Seul l intervention militaire reste la solution a la crise malienne une intervention qui n epargnera aucun groupe rebelle ni mnla ni ansardin.Je suis convaincu que le conseil de securite de l onu donnera son feu vert ce vendredi 21 decembre 2012.Le MALI reste un et indivisible .Que dieu bénisse le grand MALI.
il est certain que la solution américaine de vouloir eradiquer AQMI et ses copains est obligatoire . Chasser les barbus du Mali par la porte pour qu’ils rentrent 6 mois plus tard par la fenetre ne servirait à rien .Le Mali n’a pas les moyens d’entretenir 10 ou 15000 hommes pour garder les frontières ,et çà ne servirait à rien,des risques de corruption de soldats qui fermeraient les yeux est trop important .
L’ONU est une lourde bureaucratie très complexe difficile à navigue, un long et meticuleux processus qui met dans l’expectative, en particulier quant il s’agit d’autoriser une intervention militaire dans un pays donné. Même si cette résolution est votée, la guerre ne sera pas pour le lendemain car il faudra former et équiper l’armée malienne, collecter les renseignements crédibles sur ces groupes – les triades jihadistes du sahel- et sur un terrain très dangereux et inconnu, avoir l’appui de l’Algerie -ce gendarme de l’Afrique- qui detient les clés de toutes solutions à cette crise et enfin une stabilité crédible des institutions à Bamako, l’une des exigences de la communauré internationale (en partjculier les USA).
Enfin il faut trouver un financement adequat à cette intervention car l’argent est le nerf de la guerre.
Les 2000 hommes du tape à l’œil de l’armée malienne.
Après le déblocage des armes achetées en dernière minute et dans la panique par ATT puis bloquée sur ordre de la Cedeao au port de Conakry après les événements du 22 mars 2012, l’armée malienne, huit mois après, lance aussi presque dans la panique et la précipitation comme lors de l’achat des armes bloquées, une opérations de recrutement de 2000 hommes dans l’armée, au moment où certains représentants de l’Onu parlent de septembre 2013 pour une intervention militaire au nord de notre pays.
Et pourtant les trois régions du pays sont tombées sous occupations islamistes et alliés depuis le 1 avril 2012, et les autorités transitoires ne jurent que pour l’intégrité du territoire national y compris par la force:
– “…Nous allons les traquer jusque dans leur dernier retranchement…” dixit le Capitaine Sanogo dans un communiqué Cnrdre mars 2012;
-“…une guerre implacable…” Dixit Dioncounda Traoré, lors de son investiture le 12 avril 2012;
-“…la guerre qui met fin à la guerre…”
Dixit Cheick Modibo Diarra, revue de troupes à Ségou.
La question qui nous vient à l’esprit est comment ces trois hommes, au sommet de l’état malien, peuvent affirmer avec force et sans ambiguïté le recours à la force pour récupérer nos terres et n’avoir pas lancé depuis huit mois aucune action de recrutement au sein de nos forces armées et de sécurité s’ils savaient qu’elles avaient un déficit réel en hommes sous le drapeau?
Ou bien en mars, avril et mai 2012, nos autorités n’avaient ils aucune idée de la capacité opérationnelle de l’armée et de ses besoins en hommes?
Qu’est ce qui se passe dans l’armée pour qu’on n’y ait aucune évaluation claire des besoins en termes d’équipements, d’hommes de toute grade, de formation, eu égard aux menaces qui nous guettent et ce, sous ATT comme sous la transition malgré une flopée d’officiers supérieurs?
Une chose est claire, une formation en centre d’instruction, C.I, prend normalement 6 mois de durée et un processus de recrutement massif avec les différents tests physiques, médicaux, psychologiques, et toutes leurs gestions administratives et les sélections qui y suivent peuvent prendre jusqu’à deux mois.
Donc recrutement et formation des 2000 jeunes dans l’armée, s’ils sont faits correctement prendront minimum 8 mois.
C’est à dire que nous ne pourrions voir les 2000 jeunes recrues, opérationnels qu’en fin juillet 2013, au plus tôt, dans le cas d’une formation bien faite.
Le temps d’intégrer leurs unités d’affectation et de s’accommoder d’un commandement unifié d’une éventuelle opération militaire étrangère pour une contre offensive contre les islamistes du nord, nous arriverons au mois de septembre 2013 de Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahel.
De deux choses l’une, soit l’armée malienne manque d’hommes et la réalité est cachée aux maliens (et nous devrons prendre le temps pour nous préparer comme le disent les américains et l’ONU), soit elle ne manque pas d’hommes, et la nouvelle campagne de recrutement des 2000 hommes est une opération de communication tape à l’œil sans réelle justification militaire pour une réelle reconquête immédiate des régions nord du pays.
Dans tous les cas, le ministre de la défense nationale et le chef d’état major général des armées doivent nous dire pourquoi ils ont mis autant de temps pour exprimer leurs besoins en hommes depuis la débâcle de l’armée malienne en avril 2012.
La dure réalité est que, que ce soit les commandes d’armes de dernière minute d’ATT, ou les recrutements de 2000 de dernière minute de Yamoussa Camara, l’armée malienne semble manquer cruellement de tout sens de planification et d’anticipation, et nos officiers supérieurs actuels comme les généraux du “repli tactique” d’ATT ont la même stratégie de gestion de crise, celle de la fuite en avant et du tape à l’œil.
Malheureusement cela se paie cash quand l’ennemi frappe à la porte.
Que Dieu sauve le Mali.
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