Mali: “pas d’obstacle” au Conseil de sécurité, selon Hollande

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François Hollande au tribune

LA VALETTE (Sipa) — La résolution que la France compte déposer à l’ONU pour préparer le terrain à une intervention militaire au Mali “ne rencontrera pas d’obstacle” au Conseil de sécurité, a assuré François Hollande vendredi.

“Il y a des pays qui peuvent être réticents, mais ils ne sont pas ceux qui vont au Conseil de sécurité faire obstacle puisque nul ne fera obstacle”, a déclaré le président français lors d’une conférence de presse à La Valette (Malte).

François Hollande a souhaité “qu’il puisse y avoir une résolution au Conseil de sécurité, et ensuite une intervention qui puisse être réussie, mais qui doit être menée, organisée par la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et l’Union africaine”.

“Il est possible de dialoguer au Nord-Mali avec des groupes qui ne sont pas des groupes terroristes, qui peuvent être des groupes politiques présents au Nord-Mali depuis des années, et qui n’entendent pas, ni proclamer l’indépendance, ni adhérer à des thèses fondamentalistes ou islamistes”, a-t-il ajouté. “Mais ce dialogue politique ne doit pas être un facteur de retardement, ni de la résolution au Conseil de sécurité, ni de l’opération quand elle sera rendue légale et donc légitime.”

Quant à l’Algérie, elle “considère qu’il y a encore des dialogues à engager. Nous en reparlerons dans notre déplacement à la fin de l’année, quand je me rendrai moi-même en Algérie”, début décembre, a-t-il affirmé.

Des rebelles touaregs chassés par la suite par des groupes islamistes se sont emparés du nord du Mali, pays frontalier de l’Algérie et de la Mauritanie, à la faveur du coup d’Etat de mars dernier qui a déstabilisé le pays.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a précisé vendredi matin que le projet de résolution français “incite les autorités maliennes en coordination avec la CEDEAO et l’UA à présenter un concept d’opération: ce que sera cette force, quelle seront ces missions”. “Ce n’est pas aux Français de faire ce travail. Ce n’est pas aux Français de faire de la planification ou de la génération de forces”, a souligné Philippe Lalliot lors du point de presse ordinaire.

Une fois ces modalités connues, le Conseil de sécurité sera saisi d’une autorisation de déploiement de la force africaine. La France précisera alors “quel type d’aide logistique (elle est prête) à mettre à disposition de la force”. “On sait ce qu’on ne veut pas faire: ‘no boots on the ground’ (“pas de soldats au sol’)”, a ajouté le porte-parole.

L’ambassadeur de France auprès de l’ONU, Gérard Araud, a expliqué au siège de l’organisation que Paris envisageait une action en deux temps: une première résolution pour encourager une réponse politique et militaire sans donner “carte blanche” au Mali et à la CEDEAO, et une seconde autorisant une force d’intervention africaine.

“Nous devons agir au Mali parce que le Nord est devenu un pôle pour les groupes terroristes et que cela effraie, non seulement le Mali, mais toute la région” et au-delà, a ajouté M. Araud. “Nous devons agir aussi vite que possible (…) en termes politiques et militaires. Ils doivent aller main dans la main mais nous avons besoin d’une intervention militaire”.

AP-sc/co/af/st/AP-v
(Sipa / 05.10.2012 19h38)

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11 COMMENTAIRES

  1. la CEDEAO doit faire vite …sinon vos soldats fuyards et grandes gueules de kati n’iront pas de sitôt au nord……

  2. Tout le malheur de ce pays est arrivé par la faute du capitaine SANOGO et de ceux là qui l’ont soutenu dans cette mafieuse action.
    Vous voyez, même les militaires qui ont abattu sans sommation les paisibles religieux maliens et mauritaniens à Diabali ont reçu l’ordre du capitaine SANOGO.
    Une chose est certaine si nous ne prenons garde le bateau Mali va couler car c’est un maudit ce capitaine qui cherche vaille que vaille le pouvoir.
    Il essaye de tromper la communauté internationale et nationale en disant qu’il a cédé le pouvoir mais au fait c’est un menteur il dit ça pour échapper à la justice internationale, heureusement pour nous il ne va jamais s’échapper à cette vraie justice.
    La CEDEAO doit désarmer le camp de KATI et attendre la fin d’une élection pour remettre les armes au nouveau pouvoir sinon je vous jure que les alcooliques de KATI vont s’accaparer de nouveau

  3. Hollande se prend une fois de plus les pieds dans le tapis quand il dit qu’il n’y a pas d’obstacles au Conseil de Sécurité de l’ONU !!!
    Voyez du coté de la Syrie qui attend une resolution depuis 15 mois et ou il y a déjà 29.000 morts !!!!!!!! est ce que les choses avancent ?? NON

    • Pour une fois je suis pas contre ton avis à 50% blanche neige.
      Il est vrai que pour l’instant c’est pas joué d’avance, sachant que le Nord du Mali est une zone qui n’est pas maitisée par le pouvoir de Bamako depuis l’independance du Mali. D’ou la volonté de certains pays à ce que le pays soit coupé en 2.
      Mais le cas du Mali n’est pas comparable à la Syrie, pour la seule raison que l’etat malien ne massacre pas des civils au Nord du Mali.

  4. Il fauT que le Mali n’a qua oublier CEDEAO pour ce concentre l’au une sinon
    cedeao n’a rien

  5. 😀 😀 😀 😀 apparament les gars la, on mis le feu à leur dernier refuse. Ou yé t kou ou bekèbina 😀

  6. Que Dieu Le Tout Puisan nous aide. J’ai confiance a mon Pays,mon gouvernement (ils ont tout les potencialités de faire sortir notre pays de cette situation. Vive Mali ,courage et fermeté pour notre gouvernement que Le Bon Dieu les accompagnent dans leur tâches.

  7. Bon tout cela est très bien:

    Aucun pays du conseil de securité n’est contre une intervention militaire.

    Maintenant au boulot, pondez nous une résolution vite fait pour que la CEDEAO arrive trèd très vite à Bamako, pardon je voulais dire au Nord du Mali.

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