Mali: l’insécurité se développe et gagne le centre, selon l’ONU

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António Guterres
António Guterres

Nations unies (Etats-Unis), 3 mars 2018 (AFP) – L’insécurité au Mali “continue à se développer et gagne de façon progressive le centre du pays”, affirme un rapport intermédiaire de l’ONU, en précisant que plusieurs signataires de l’accord politique de 2015 reconnaissent perdre de leurs pouvoirs.

Des représentants des groupes armés Plateforme et CMA (Coordination du mouvement de l’Azawad) ont constaté un “déclin progressif de leur influence dans des zones qui étaient traditionnellement sous leur contrôle direct ou indirect”, précise ce rapport d’experts onusiens, remis aux 15 membres du Conseil de sécurité et auquel l’AFP a eu accès vendredi.

“De telles pertes de contrôle territorial, ajoutées à une fragmentation croissante des groupes armés en fonction de leurs ethnies, et en conséquence le développement de groupes armés non-signataires, représentent aujourd’hui la plus grande menace à l’application de l’accord” d’Alger de 2015, jugent ces experts.

Ces spécialistes sont chargés du régime de sanctions relatif au Mali institué l’été dernier par l’ONU afin de faire pression sur les signataires de l’accord de 2015, dont l’exécutif malien, pour qu’ils appliquent leurs engagements. A ce jour, aucune sanction contre un individu ou une entité n’a été prise et les experts n’en recommandent pas dans leur document intermédiaire.

Selon un diplomate s’exprimant sous couvert d’anonymat, le groupe d’experts “juge que toutes les parties sont responsables des retards actuels” à l’application de l’accord. Mais qu’à ce stade, “le processus n’est pas bloqué à un point où aucune avancée ne pourrait plus être réalisée”, estime la même source.

Le rapport final de ces experts est attendu d’ici au 1er septembre.

Leur document intermédiaire souligne aussi que la montée en puissance de la force multinationale antijihadiste G5-Sahel (Mali, Burkina, Niger, Tchad et Mauritanie) va de pair avec des “menaces terroristes croissantes de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (ISGS) et de Ansar al-Islam”, notamment dans la région frontalière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Cette région est le coeur d’action de la force G5-Sahel en cours de création. Vendredi, un attentat à Ouagadougou à la voiture piégée visait “peut-être” une réunion militaire du G5-Sahel, selon le ministre burkinabé de la Sécurité, Clément Sawadogo.

En dépit de l’accord de 2015, “la situation humanitaire dans le nord et le centre du pays reste volatile, instable et une détérioration continue persiste”, ajoute le texte.

“A travers le pays, environ 4,1 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire”, indiquent enfin les experts, qui prévoient dans les prochaines semaines de se rendre en Europe (Paris, Bruxelles, La Haye), avant un nouveau voyage au Mali et ultérieurement à Alger, Dakar, Niamey et Nouakchott.

prh/elc

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. Insecurite residuelle qoui et voila quoi c’est tout……………..
    Helas c’est la pure realite mais le president vampire ibk et sa racaille de gang requins, crocodiles etc… nous disent que c’est de l’insecurite residuelle. Waouhhhh jusqu’a quand ces merdeux vont nous faire croire leurs merdes???????????????????????????????
    Si nous etions un peuple responsable avec des dirigeants dignes et responsables depuis plus xxxxans nous en serions pas la aujourdhui. onu, barkhane, serval, usa, russie avec leurs armees de je ne sais quoi etc…. ne valent rien pour un pays que ses propres forces de securite.
    A suivre……

  2. Les Maliens se sont trompes en 2013 car IBK a ete un echec total et complet, il a laisse la situation se decomposer par son incompetence et son manque de vision et d’intelligence, un veritable vaurien cet IB car en 2013 IBK avait fait campagne partout au Mali et aujourd’hui il ne peut pas mettre les pieds dans la majorite des regions du Mali: Kidal, Gao, Menaka, Tombouctou, Mopti, Segou et la partie Nord de la region de koulikoro.

    • Moi je dirais que les Maliens se sont auto flagellés sinon IBK n’est pas assez malin pour tromper les Maliens. Nous avons refusé de reconnaitre l’évidence et il en a profité. La racaille du CNDERRIÈRE a dit au peuple que sa fuite au combat n’était pas de la lâcheté mais un maque de leadership. Que s’il y avait un homme comme IBK à la tête du pays, l’armée n’allait pas fuir devant le MNLA. Sanogo et sa bande de drogués avaient tout pour que on ne les croit pas mais on a fait exprès….

      À force de nier l’évidence ont finit par se jeter dans le gouffre.

  3. “Mali: l’insécurité se développe et gagne le centre, selon l’ONU”

    Faux!!!😆

    Souvenons-nous qu’il y peu, un colonel de salon telecommandé par Koulouba déclarait que la situation securitaire au centre était ” bien moins préoccupante que ce qu’on disait”!😆😆😆

    L’ONU s’inquiète donc pour rien.
    Et…………NOUS AUSSI!😎

    • Faux Nfp 🙂 , c’est Bouffon 1er lui-même qui déclarait il y a à peine une dizaine de jours dans un journal français, que grâce à lui la situation du Mali était mieux qu’à son arrivée en 2013. Qu’il avait équipée l’armée en conséquence, et que les actes terroristes n’étaient que sporadique.
      Mais effectivement l’ONU s’inquiète pour rien. Bouffon 1er à la situation bien en main … jusqu’à ce qu’elle lui explose à la gueule :). Mais on en est pas là. D’ailleurs Bokrou Bouaré la Pintade serait d’accord avec moi.

  4. C’est parce que les populations n’avaient pas été associées à ces accords de paix d’Alger. Pourtant, l’opposition avait fait des pieds et des mains, pour amener le l’incapable et incompétent Président, à organiser des concertations nationales, sans succès. C’est parce qu’il ne savait pas dans quoi il engageait le Mali, en allant seul avec son gouvernement à ces négociations, sans prendre en compte les autres composantes de la nation. Résultat des courses, le blocage prévisible de la mise en application de ces accords. Il faut être têtu comme IBK pour conduire le pays dans une pareille impasse. Si les groupes armés, en l’occurrence la CMA se lamente aujourd’hui de cet état de chose, c’est qu’ils viennent de comprendre leur bêtise du rejet de ces concertations. Ils croyaient détenir seuls la vérité, du fait de leur capacité armée. Ils ont fini par comprendre, qu’il fallait prendre en compte l’avis général pour que les choses se passent bien. Ils ont aussi compris qu’ils ne sont pas les seuls détenteurs d’armes avec cette capacité de maintenir l’instabilité. Voilà que tout le monde est débordé du fait de la prolifération des armes et des groupes terroristes dans la quasi totalité du pays. Le Centre, le Sud et le Nord sont désormais incontrôlables, notamment à cause de l’absence de l’état dans ces régions laissées pour compte aux mains des djihadistes de Amadou Kouffa qui y règnent en maîtres absolus. De Mopti, on peut apercevoir les hommes de Kouffa, l’arme en bandoulière se promenant allègrement sur la rive opposée, sans que personne ne daigne aller les y déloger. C’est aussi la coalition des groupes djihadistes du Burkina et du Mali dans l’espace triangulaire, Mali, Niger, Burkina, qui a considérablement affaiblie les capacités des forces de sécurité à intervenir dans cet espace. Les gens de la CMA ont vu maintenant, qu’ils ne sont plus seuls acteurs de la déstabilisation du Sahel. Ils ont désormais en face d’eux, d’autres acteurs beaucoup plus combatifs qu’eux. Des pans entiers du territoire échappent au contrôle des forces d’intervention, ce qui complique davantage la mise en application des accords qui, dès l’origine n’étaient pas bons. Si la CMA demande la régionalisation avancée, les autres veulent eux, instaurer un Califat pur et dur appliquant la Charia. Tout échappe au pouvoir Malien qui, avec de faibles moyens, n’arrivera pas à bout de ces irrédentistes sauvages et barbares, beaucoup plus cruels que les éléments de la CMA. Décidément, le pays se trouve entre de mauvaises mains, du fait de la ma-gouvernance qui affecte l’ensemble du Mali et son armée. Les Nations Unies, au lieu de se lamenter maintenant sur ce qui se passe, devaient dès le départ, mettre en garde tous les participants sur ce qui est faisable et sur ce qui allait bloquer la mise en pratique de ces accords bidons qu’elles ont contraint l’état Malien à signer.

    • Nul n’a contraint l’État Malien à signer quoi que ce soit. Nous avons fui devant quelques dizaines de voyous pour dire que tout est négociable sauf l’intégrité territoriale et la laïcité. Ce n’est pas les autres qui nous dirons de faire la guerre, encore moins se battre à notre place. 💡💡💡💡

  5. Quand je lis “….Des représentants des groupes armés Plateforme et CMA (Coordination du mouvement de l’Azawad) ont constaté un “déclin progressif de leur influence dans des zones qui étaient traditionnellement sous leur contrôle direct ou indirect…”.

    On vous l’a toujours dit.

    Prendre des armes ne fait pas la légitimité. Il faut associer les populations directement à cet accord. L’accord a été signé sans prise en compte réelle de l’avis d’une grande majorité des populations. Il faut rattraper le coup rapidement.

    Même les groupes armés signataires sont devenus plus dociles.

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