Le Gouvernement de la Transition malienne a demandé hier vendredi le « retrait sans délai de la mission des Nations-Unies » jugeant le mandat des casques bleus inadapté à la situation sécuritaire qui prévaut au pays.
Devant les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, les autorités de transition ont réclamé le départ des casques bleus déployés au Mali depuis 2013. C’est le Ministre des Affaires Etrangères, Abdoulaye Diop, qui a donné le ton devant le Conseil de sécurité. « Le gouvernement du Mali demande le retrait sans délai de la MINUSMA », a déclaré le diplomate Malien, ajoutant que « Ni les propos du secrétaire général, encore moins le projet de résolution en cours de négociations par les membres du Conseil de sécurité n’apportent de réponse appropriée aux attentes des Maliens ». Poursuivant le ministre des affaires étrangères estime que « le projet de résolution conforte la récusation de la France en tant que porte- plume tant son contenu est hostile au Mali ».
Quelques instants après ces propos du chef de la diplomatie malienne, le ministre porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maîga a confirmé cette décision en indiquant que la mission déployée en juillet 2013 pour stabiliser et écarter les menaces sécuritaires dans les régions du Nord du Mali, afin d’empêcher le retour d’éléments armés dans ces régions a été un échec . « Le constat qu’il est impossible de maintenir la paix dans une situation où il n’y a pas de paix à maintenir. Il en ressort que le mandat de la MINUSMA n’est pas adapté à la situation sécuritaire au Mali, qui aurait nécessité une force de lutte contre le terrorisme, dépassant la doctrine des missions de paix des Nations Unies », a qualifié le ministre d’Etat, porte –parole du gouvernement.
A la veille du vote d’une résolution par le conseil de sécurité , prévu le 29 juin, sur le renouvèlement du mandat de la MINUSMA, le gouvernement de Transition regrette la non prise en compte de ses fortes réserves et des attentes légitimes des populations par la résolution en cours de négociation à l’ONU.
Pire, les autorités maliennes estiment qu’au lieu que la mission des Nations -Unies constitue une force de maintien de la paix, elle devient une partie du problème. Le gouvernement reproche à la MINUSMA d’alimenter les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité qui, selon les autorités, sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale.
« L’instrumentalisation de la question des droits de I ‘homme »
De plus, le Gouvernement déplore la perception par la MINUSMA par rapport aux mesures de contrôle instaurées sur la rotation des contingents et la surveillance de l’espace aérien malien, comme étant des restrictions ou des entraves à la mise en œuvre de son mandat. Dans la foulée des reproches, le gouvernement également a regretté l’instrumentalisation et la politisation de la question des droits de I‘Homme qui, selon lui, sapent les efforts de stabilisation et de refondation du Mali.
La question de droit de l’Homme divise les autorités de transition malienne et la MINUSMA qui a accusé récemment les forces armées maliennes d’exactions contre les civiles dans le village de Mourah. Le rapport de la division des droits de l’Homme relève 500 morts. La demande du retrait des casques bleus intervient au moment où le secrétaire général de l’ONU recommandé au Conseil de sécurité de reconfigurer la mission Minusma. Le Chef de l’ONU voudrait que la mission soit concentrée avec des effectifs constants, dotée d’un nombre limité de priorités pour qu’elle puisse être plus efficace. La mission compte aujourd’hui 11.102 militaires et 1.315 policiers et reste confronté à une menace de retrait des pays contributeurs de troupes.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Un machin mort-né !
Baye Baye la Minusma .
Kakobe ke— kakobe ke —Mali ban na djon gna ma!
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