Le bureau régional de la Minusma, à travers la Division des Affaires civiles, a organisé deux ateliers de formation sur le renforcement des capacités des Autorités intérimaires des cercles de Tombouctou et de Taoudéni. C’était entre les 09 et 13 juillet derniers au siège de l’ONG APROMORS puis, du 16 au 20 juillet au Gouvernorat de Taoudéni.
Identifier un vivier de formateurs, d’une part, et renforcer les aptitudes des Autorités intérimaires et Collèges transitoires des cercles et des régions d’autre part, tel était l’objectif de ces rencontres. Ceci, afin d’assurer une gestion efficace des collectivités territoriales jusqu’à la tenue des prochaines élections. Une cinquantaine de cadres parmi lesquels dix femmes ont participé à ces échanges. Les représentants des deux Gouverneurs, des maires et le chef du bureau régional de la Minusma, Riccardo Maia, étaient présents.
Ces rencontres viennent en appui aux efforts entrepris par le gouvernement malien dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. L’application d’une priorité claire définie par le Conseil de sécurité de l’ONU et inscrite dans le mandat de la Minusma par la Résolution 2480 (2019) dudit Conseil, et adoptée à l’unanimité le 27 juin dernier.
«La Minusma continuera à appuyer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali à travers l’appui à la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles prévues par l’Accord, en particulier dans son titre II, et surtout appuyer les efforts du gouvernement visant à rétablir et étendre effectivement l’autorité de l’État et l’Etat de droit sur tout le territoire, notamment en concourant au bon fonctionnement des administrations intérimaires dans le nord du Mali selon les conditions énoncées dans l’Accord…» a rappelé Riccardo Maia, chef du Bureau régional de la Minusma, en rappelant ce passage de la Résolution 2480 (2019), lors de l’ouverture de ces ateliers.
Une formation ciblée sur le service aux administrés
Durant cinq jours, les participants se sont penchés sur plusieurs thématiques, notamment : l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales, la maîtrise du développement régional et local, la gouvernance des Collèges transitoires et des Autorités intérimaires, mais aussi sur le contrôle de leur action.
Ces cinq jours d’échange entre participants contribueront à l’amélioration de la qualité de la gestion quotidienne des collectivités territoriales et l’amélioration de l’exercice de leurs rôles et responsabilités, en vue d’impulser l’appropriation du processus de régionalisation. Cela, pour une meilleure gestion des collectivités territoriales et une bonne appropriation du contenu de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.
Tout en remerciant la Minusma pour son soutien au peuple malien, le représentant du Gouverneur de Tombouctou a exhorté les participants à une pleine participation aux échanges. «Vous devez donner le maximum de vous, afin d’améliorer vos aptitudes et vous approprier davantage le contenu de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali».
Selon le président de l’autorité intérimaire du cercle de Goundam, porte-parole des participants, Abocar Hanga Touré, cette formation initiée par la Minusmaest venue au bon moment. «Nous mesurons l’ampleur de la mission à laquelle nous avons été appelés. Mais nous ne saurions la remplir sans y être préparés au préalable. Nous allons donner le maximum de nous afin d’en sortir véritablement renforcés. Le chemin vers la cohésion sociale est certes loin, et peut être difficile à atteindre, mais pas impossible. Nous allons le trouver ensemble, s’il le faut à coup de concessions et de compromis, à travers des dialogues, des échanges et des concertations. Nous remercions la Minusma pour son appui constant dans ce sens», a-t-il conclu.
Pour Abderrahmane Ould Mohamed, président de l’autorité intérimaire du cercle d’Achouratt, qui, lui aussi, a remercié la Minusma, il faut souligner l’importance des thématiques de la formation pour les participants. «Cette formation nous permettra d’assumer pleinement notre rôle et nos responsabilités».
À l’issue de ces différentes rencontres, plusieurs recommandations ont été formulées de part et d’autre par les participants, notamment : la déconcentration des futures formations au niveau des autres membres des autorités intérimaires et des collèges transitoires, des chefs de villages, de fractions et de quartiers ; rehausser le coefficient de l’éducation civique et morale à l’école pour développer l’esprit patriotique et civique ou encore, prendre des mesures en vue de renforcer le vivre ensemble, la cohésion sociale pour le retour des réfugiés, et bien d’autres suggestions d’ordres structurel et pratique.
Source : Minusma
La Minusma accompagne la célébration de la journée du détenu «Mandela Day»
La Minusma a célébré, jeudi 18 juillet 2019, la journée du détenu, officiellement appelée le “Mandela Day”. Organisée par la section des affaires judiciaires et pénitentiaires (SAJP), en collaboration avec les services de l’Administration pénitentiaire de la région de Gao, cette activité très importante pour les détenus s’est tenue dans les locaux de la Maison d’arrêt et de correction de la commune urbaine de Gao.
Plus de 100 détenus dont deux femmes et six mineurs ont pris part à cette activité qui a été, pour eux, l’occasion d’être mieux sensibilisés sur leurs droits. Au programme de cette journée, une conférence-débat sur les droits des détenus, une consultation médicale appuyée par le centre de santé de référence de Gao, une exposition de produits fabriqués par les détenus à travers les financements de la Minusma, ou encore, des séances de formation sur la réinsertion sociale.
«Cette journée célébrée chaque année par la direction de la prison est l’occasion pour nous la Minusma, de renforcer notre collaboration avec les autorités judiciaires et pénitentiaires dans le cadre du respect des droits des détenus et de la réinsertion sociale de ces derniers une fois en liberté», a déclaré Ndeye Yandé Kane.
Cette célébration a enregistré la présence de deux juges de paix à compétence étendue des cercles de Bourem et Ansongo. Sans oublier les deux juges d’instructions du tribunal de grande instance de Gao, le substitut du procureur de Gao et les autres autorités judiciaires de la région.
Dans sa prise de parole, le Directeur régional de l’administration pénitentiaire de Gao a exprimé la volonté de son service d’améliorer, autant que possible, les conditions de vie des détenus. «Avec l’aide de nos partenaires, nous ferons tout pour que vous ayez les meilleures conditions de détention à Gao», a promis le Commandant Lamissa Berthé.
La journée qui a commencé par une consultation médicale gratuite, soutenue par la distribution de médicaments et de savons par le centre de santé de référence de Gao, a permis à 50 détenus de se faire consulter. Elle s’est poursuivie par une conférence-débat, où trois thématiques ont été développées. Une sensibilisation psycho-sociale, prenant en compte la rédemption, et l’amendement et la réinsertion sociale du détenu. Cette présentation a été suivie d’une séance de sensibilisation sur le VIH-Sida par l’Unité VIH-Sida de la Minusmade Gao. Enfin, une communication conjointe de la SAJP et l’ONG DEMESO, sur les droits des détenus et leur préparation à la réinsertion sociale, a mis fin aux échanges.
Des tee-shirts à l’effigie de la promotion de l’accès à la justice et du respect des droits de l’Homme ont aussi été offerts par la SAJP et la Division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma. La journée a pris fin par un repas de famille.
À propos du Mandela Day…
En novembre 2009, l’Assemblée générale des Nations unies déclarait le 18 juillet «Journée internationale Nelson Mandela» en l’honneur de la contribution apportée par l’ex-président sud-africain à la culture de la paix et de la liberté. La résolution A/RES/64/13 de l’Assemblée générale reconnaît les valeurs défendues par Nelson Mandela et son dévouement au service de l’humanité, qu’il a manifesté par son action humanitaire dans les domaines du règlement des conflits, des relations entre les peuples, de la promotion et de la protection des droits de l’homme, de la réconciliation, de l’égalité entre les sexes, des droits des enfants et autres groupes vulnérables et du progrès des communautés démunies et sous-développées. Elle reconnaît la contribution qu’il a apportée à la lutte pour la démocratie à l’échelle internationale et à la promotion d’une culture de paix dans le monde entier.
Source : Minusma