Le Commandant de la Force de la Minusma, le Gal Jean Paul Deconinck était l’invité de la tradionnelle point de presse hebdomadaire de la Minusma, ce jeudi. Il en a profité pour faire le point des opérations sur le terrain.
« Chaque force a son mandat. Il n’est pas question que les unités ou le G5 Sahel devienne une brigade, un élément de la MINUSMA. », martela le Général répondant à la question d’un confrère. Selon lui, les mandats sont différents. Que le mandat du G5 Sahel est très clairement orienté vers le contre-terrorisme, vers la lutte contre la criminalité et orienté vers les frontières. En termes géographique, c’est ce vers quoi est orienté le G5 Sahel. Le Gal Jean Paul estime que la Force de la MINUSMA est limitée à la zone d’opération constituée ou à l’intérieur des frontières maliennes. « Nous ne sommes pas appelés à opérer en dehors des frontières maliennes, nous ne sommes pas appelés à opérer en termes de contre-terrorisme et en cela, nous sommes tout à fait complémentaires. Donc il ne faut pas mélanger les mandats, car nous devons veiller à ce que les mandats restent complémentaires. Il n’est pas question d’intégrer la force du G5 Sahel à la MINUSMA. », insiste t-il.
Parlant de la sécurisation des élections à venir, le responsable de la Force de la Minusma a tenu a indiquer que c’est leur rôle, mais qu’il important de savoir que le gouvernement discute actuellement avec les groupes armés que sont la CMA et la Plateforme pour ne citer que ceux-là. Il a voulu aussi préciser que la sécurisation des élections c’est d’abord une affaire malienne, pas de la MINUSMA. Ce rôle, ajoute t-il, consiste à apporter juste un appui. Et il demande de poser la question aux membres du gouvernement d’ici quelques jours, quelques semaines quant à savoir quels sont les accords entre gouvernement et groupes armés dans ce cadre de sécurisation des opérations électorales et principalement en dehors du pays.
Aussi, le Gal. Deconinck a affirmé que la Minusma a bien sûr un plan pour sécuriser les élections. Cependant, il insiste que les élections sont maliennes et qu’il revient d’abord aux Forces de défense et de sécurité malienne d’assurer la sécurité des élections et de la période pré-électorale. La Minusma ne sera qu’en deuxième ligne, informe t-il. « Le plan de la MINUSMA est multidimensionnel comme l’est la Mission. Il s’agira d’un appui logistique là où il le faut. Ce sera en fonction des besoins exprimés par le Gouvernement. Il s’agira d’épauler nos camarades maliens, puisqu’ils seront en première ligne. Il ne s’agit pas d’un seul plan de la MINUSMA en vue de sécuriser les élections, certainement pas. Il s’agit d’un plan malien d’abord et avant tout », lance l’orateur.
Au sujet d’une opération initiée aux alentours du 22 novembre dans les environs d’Indélimane, le Général au cours de laquelle, la Minusma a perdu trois casques bleus, la force a neutralisé plus de dix assaillants. Et aussi, la Minusma est parvenue surtout pu désorganiser les ennemis. Il pense que cela mérite d’être souligné et même s’il a aussi mis de l’emphase sur la parfaite conduite des éléments de la MINUSMA engagés sur l’opération et en particulier sur cet épisode d’Indélimane.
A ses dires, la Minusma est aujourd’hui loin du prétendu immobilisme et de la bunkérisation. Car dit-il, « j’entends souvent que nous ne sommes pas en mesure de nous sécuriser nous-mêmes dans nos camps. Ceci est tout à fait faux et nous prouvons le contraire tous les jours à travers nos opérations ».
Harber MAIGA