Cotisations aux Nations-Unies : Le Mali solde sa dette et retrouve son droit de vote

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L’irresponsabilité de quelques cadres peut exposer toute une nation à l’humiliation. Les Maliens viennent de vivre l’amère expérience quand le Mali a perdu son droit de vote à l’ONU pour des arriérés de cotisations s’élevant à environ 200 millions de F CFA. Ce qui est révoltant, c’est que c’est la négligence de ceux qui étaient chargés de payer la somme qui nous a valu cette humiliation aux yeux du monde. Heureusement que tout est finalement rentré dans l’ordre.

Il y a seulement quelques jours, la nouvelle de la suspension du droit de vote du Mali aux sessions de l’Assemblée générale des Nations Unies avait suscité un grand émoi chez nos compatriotes. A juste raison d’ailleurs.

Autant préoccupées par la mesure notifiée à une dizaine de pays, membres au même titre que le Mali, les autorités ont rapidement remonté la chaîne du mécanisme habituel de paiement dont les ordres de transfert (virements) datent de mai et juin 2015 pour un montant légèrement supérieur à 200 millions de F CFA, soit 407 000 dollars US.

L’honneur et la dignité du Mali ont été ainsi jetés en pâture à l’Onu par ceux-là même à qui le président IBK avait accordé toute sa confiance. La faute ? Le Premier ministre Modibo Kéita l’a située à deux niveaux : la diplomatie et le Trésor public.

Le responsable syndical du Trésor dément la responsabilité de ses camarades tout en reconnaissant que l’Etat avait bel et bien décaissé l’argent depuis plus de six mois avant de rejeter la faute sur une structure voisine de l’assiette. Nombre de Maliens réclamaient alors des têtes impliquées dans ce scandale. Pour l’instant seul l’ambassadeur du Mali auprès des Nations-Unies, Sékou Kassé, a été limogé.

Dette épongée, suspension levée !

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK, a aussitôt mobilisé les services techniques pour corriger les insuffisances matérielles qui s’étaient glissées manifestement par inadvertance dans le dossier sensible, car stratégique.

Aujourd’hui, c’est chose faite : la dette est épongée ! Et la suspension du droit de vote a été levée. A cet effet une notification écrite a été adressée au président de l’Assemblée générale par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, en date du 27 janvier 2016.

Le regrettable incident est donc clos. Selon des informations recueillies auprès des services appropriés, des instructions rigoureuses ont été données pour prévenir une telle situation à l’avenir.

En marge des travaux du 26e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), le président IBK s’est entretenu avec de nombreux pairs africains et a rencontré des personnalités de haut rang dont le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

Une occasion saisie par le Chef de l’Etat pour dire qu’il n’y a pas de fronde entre le Mali et l’Onu qui participe d’ailleurs à l’instauration d’une paix durable au nord de notre pays.

Aliou Touré

 

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