Conseil de sécurité de l’Onu : Le Mali exige l’adaptation du mandat de la Minusma

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Après avoir été suffisamment imprégné des réalités de notre pays au cours de la visite de ses émissaires à Bamako, les 23 et 24 octobre derniers, l’instance dirigeante a examiné vendredi, le rapport du secrétaire général des Nations unies sur la situation du Mali.

Cette réunion intervient alors que la mission du Conseil de sécurité a reçu le maximum d’informations, au cours de sa visite à Bamako, de la part des autorités de la Transition. Mais aussi de l’ensemble des parties prenantes sur la situation politique, sécuritaire, humanitaire et des droits de l’Homme.

Au cours de la réunion, Issa Konfourou, ambassadeur et représentant permanent du Mali aux Nations unies a salué les membres du Conseil de sécurité pour leur récente visite dans notre pays. «Vous avez donc eu l’occasion d’apprécier les défis réels auxquels le Mali reste confronté mais aussi les perspectives pour les semaines et les mois à venir», a-t-il indiqué, tout en rappelant que le président de la Transition, le chef du gouvernement et les autres interlocuteurs ont été unanimes sur le constat que la situation sécuritaire au Mali se dégrade au quotidien. Et ce, malgré les efforts au plan national et en dépit d’une forte présence militaire internationale depuis 2013.

Pour le diplomate, les Maliens ont besoin de sécurité et exigent de leur gouvernement des mesures diligentes pour les protéger contre des attaques barbares et indiscriminées. Il dira que l’exaspération de nos concitoyens face à la dégradation de la situation sécuritaire s’adresse également aux partenaires y compris la Minusma, la force française Barkhane et autres, tout en précisant qu’il ne s’agit pas de sentiment anti-forces internationales. Bien au contraire, Issa Konfourou a souligné que les populations maliennes exigent que le Mali et ses partenaires travaillent davantage ensemble pour permettre à l’état malien de rétablir son autorité sur l’ensemble du territoire national, condition essentielle pour qu’elles vivent en sécurité et en dignité dans les villes et les campagnes. Toutefois, le diplomate a insisté sur la nécessaire adaptation du mandat de la Minusma aux besoins réels de sécurité du Mali.

Issa Konfourou a soutenu aussi que le gouvernement reste conscient des engagements pris et des délais impartis. Cependant, il dira que les autorités de la Transition sont décidées à jeter les bases de quelques réformes qui puissent garantir des élections inclusives, transparentes et crédibles. Pour lui, c’est un passage obligé pour épargner au Mali de nouvelles crises pré ou post-électorales, aux conséquences imprévisibles sur la stabilité des institutions et du pays en général. C’est tout le sens, a-t-il rappelé, des Assises nationales de la refondation à l’issue desquelles, un chronogramme électoral sera présenté à la Cedeao.

Concernant les élections, Issa Konfourou dira que le gouvernement est à pied d’œuvre pour la bonne préparation à travers la mise en place de l’Organe unique de gestion des élections ; la révision des listes électorales ; les opérations d’enrôlement spécial des électeurs et surtout l’adoption prochaine de la loi électorale par le Conseil national de Transition. L’ambassadeur et représentant permanent du Mali aux Nations unies a déclaré que le gouvernement a une claire conscience que la stabilisation durable du pays passe aussi par la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

Parlant de l’expulsion du représentant de la Cedeao, il a précisé que le gouvernement a été obligé de prendre cette décision extrême contre cette personnalité, dont les activités étaient contraires au mandat que l’organisation lui avait confié.

Dieudonné DIAMA

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1 commentaire

  1. SOIT VOUS REFORMEZ LE MANDAT

    OU ON VOUS REMPLACE AUSSITOT !!!!!!!!!!!!!!!!

    ECHEC ET MAT MACARONI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    https://mondafrique.com/six-cent-algeriens-formes-en-russie-pour-combattre-au-mali/

    L’alliance Alger/Moscou/Bamako laisse Macron désemparé et furieux
    By La redaction de Mondafrique -1 novembre 2021

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    La Russie a invité, début octobre, six cent soldats algériens en Ossétie du Nord afin de sécuriser ensemble la junte militaire malienne. Pire, cette formation militaire a été dispensée aux cotés des mercenaires de la société Wagner, dont l’arrivée à Bamako est imminente. Au grand dam du président français inquiet qui craint un départ sans gloire des troupes françaises du Mali. Ce qui pourrait miner sa campagne électorale pour la Présidentielle.

    La nouvelle qui a simplement mis Emmanuel Macron hors de lui, la voici: les militaires algériens ont formé en Ossétie du Nord (Russie), début octobre, six cent militaires algériens pour combattre, demain, aux cotés d’un millier de mercenaires russes de la société Wagner qi seront présents au Mali. Certes, la junte militaire à Bamako qui ne peut pas se brouiller totalement avec la France, n’a pas encore confirmé publiquement cette alliance privilégiée avec Moscou et Alger; mais on sent bien qu’elle s’éloigne chaque jour un peu plus d’une quelconque proximité avec la France. Avec en toile de fond une opinion publique malienne hostile au drapeau tricolore !

    Coup de sang
    Le rapprochement entre le Mali, l’allié d’hier, et la Russie, l’ennemi privilégié, a mis le Président français dans une colère noire. La fureur d’Emmanuel Macron était d’autant plus grande que ces derniers mois il avait montré un soutien sans faille au président tebboune. Lui et son ministre des Affaires Etrangères et inspirateur de la politique africaine, Jean Yves Le Drian, avaient espéré constituer un axe diplomatique solide entre Paris et Alger pour traiter notamment les dossiers malien et libyen.

    Le retournement diplomatique algérien en faveur de la Russie, expliquent plusieurs diplomates, pourrait expliquer les scuds violents lancés par Emmanuel Macron, à la surprise générale, contre le pouvoir « politico militaire » algérien. Lle 30 septembre dernier, le président français mettait en cause une « histoire officielle » de l’Algérie qui aurait été « totalement réécrite et qui ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui, repose sur une haine de la France ». Du jamais vu, alors que les Présidents français successifs ont toujours pris d’infinies précautions avec nos amis algériens.

    « La nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle », a poursuivi l’impétueux Maron, avant de déclarer que « le système politico-militaire » algérien s’est construit sur « cette rente mémorielle ». Et de conclure: « Le système algérien est fatigué, le Hirak l’a fragilisé ». Une première! Jusquu’à présent, les autorités françaises ignoraient superbement les mobilisations massives du peuple algérien dans les grandes villes du pays

    Coup double
    Au départ, un déjeuner devait être organisé à l’Elysée, avec dix-huit jeunes gens – Français d’origine algérienne, binationaux et pour certains Algériens . L’objectif était d’échanger « librement » avec pour objectif d’apaiser la « blessure mémorielle » de la guerre d’Algérie. Et cela en présence d’un journaliste du Monde dument invité pour reproduire ces dialogues. La date en avait été avancée au dernier moment. Le président français, à la surprise générale, avait utilisé cette opportunité pour lancer une diatribe bien peu diplomatique contre le régime algérien reprise par le journaliste du Monde invité à dessein.

    Emmanuel Macron a obtenu un double résultat. Les relations entre Paris et Alger sont désormais au plus mal. Et l’utile travail mémoriel entrepris par l’Élysée pour réconcilier les enfants et petits enfants des adversaires d’hier, a été totalementbrouillé par ce nouveau psychodrame franco algérieN

    C’est ce qui s’appelle se tirer une balle, voire deux, dans le pied !

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