Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), après la mise en œuvre de la zone de libre échange continentale, le produit intérieur brut de la plupart des pays africains pourrait augmenter de 3% maximum une fois tous les droits supprimés.
La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) vient de rendre public il y a quelques jours à Genève, son dernier rapport sur le développement économique en Afrique. L’étude axée sur le commerce intra-africain avec l’avènement de la prochaine Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), révèle que l’instauration de ce mécanisme pourrait faire augmenter de 3% maximum le PIB de la plupart des pays du Continent, grâce surtout à la suppression des droits de douane et à la simplification des règles d’origine.
Il est l’un des principaux enseignements à retenir de la dernière publication de la Cnuced consacrée au commerce intra-africain. Selon l’agence onusienne, « le produit intérieur brut de la plupart des pays africains pourrait augmenter de 3% maximum une fois tous les droits supprimés, si les règles d’origine étaient simplifiées et favorables aux entreprises ». Et c’est ce que prévoit justement la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) qui est entrée en vigueur fin mai, après que le quorum nécessaire des ratifications (22 pays) ait été atteint. Son lancement officiel devrait intervenir lors du sommet de l’UA, à Niamey. Ce quorum a été atteint.
« Les règles d’origine pourraient changer la donne pour l’Afrique et permettre à la Zlecaf de catalyser l’intégration régionale du continent en générant des gains importants », estime la Conférence qui précise que le commerce intra-africain pourrait s’accroître de 33%. Et d’ajouter : « Les règles d’origine sont un «passeport» permettant aux marchandises de circuler en franchise de droits dans une zone de libre-échange si elles sont considérées comme originaires de cette zone. Ils constituent donc l’une des pierres angulaires du développement des échanges commerciaux sur le Continent ».
L’assouplissement de ces barrières, permettra donc au vaste marché unique, de plus d’1,3 milliard de consommateurs et cumulant une production annuelle de 2 220 milliards de dollars, qui est en gestation de profiter pleinement de ses potentialités.
A rappeler que le Mali a déjà ratifié l’accord de la mise en œuvre de la Zlacaf. Selon le ministère des Finances, le Mali s’en sortira bien une fois l’accord rentré en vigueur.
Amadou Sidibé