Bamako donne 48 heures au directeur de la division des droits de l’homme de la Minusma pour quitter son territoire

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Dans un communiqué, en date du 05 février 2023, les autorités maliennes ont annoncé leur décision de déclarer « persona non grata », Monsieur Guillaume Ngefa-Antodoko Andali, chef de la Division des droits de l’Homme de la Minusma.

Ce n’est pas la première fois qu’un fonctionnaire de la Minusma est déclaré « persona non grata ». En effet, le 22 juillet 2022, Bamako avait déclaré aussi « persona non grata » le porte-parole de la Minusma, Monsieur Olivier Salgado, suite à une série de publications sur tweeter sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens. Où il déclarait, selon Bamako, sans preuve, que les autorités maliennes auraient été informées de l’arrivée de ces militaires.


Que rapprochent donc les autorités maliennes à M. Guillaume Ngefa Antodoko ?

Selon Bamako, cette décision fait suite aux « agissements déstabilisateurs et subversifs » du chef de la division des droits de l’Homme de la Minusma, qui constituent « une violation  flagrante des principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali ».

Les autorités maliennes accusent ainsi le chef de la division des droits de l’Homme, « d’avoir sélectionné, à l’occasion des différentes sessions des Nations Unies sur le Mali, des usurpateurs qui se sont arrogé le titre de représentant de la société civile malienne en ignorance totale des autorités et des institutions ».

Les autorités de Bamako reprochent, au-delà de la sélection de ceux qu’elles qualifient d’usurpateurs, à M. Guilaune Ngefa-Antodoko, d’avoir été dans l’incapacité de leur prouver les critères objectifs qui lui ont permis d’identifier ces personnes qui ont parlé au nom de la société civile malienne lors des différentes sessions sur le Mali.

Au terme des investigations menées, Bamako révèle également qu’il ressort que la dernière prise de parole devant le Conseil de l’ONU, qui est la cause immédiate de cette décision, a été d’abord rejetée par un Malien et c’est après que M. ANDALI a réussi à trouver « une dame » qui a accepté de jouer le rôle de ce qu’il appelle « d’usurpateur ». Bamako révèle aussi que l’organisation dont se réclame la dame en question est une association étrangère non déclarée, ne disposant d’aucun droit d’exercer au Mali.

Notons que lors des différentes sessions des Nations unies sur le Mali, les autorités de Bamako ont toujours contesté les accusations de violation des droits de l’homme.

Fadiala   N. Dembélé  

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