Approché par nos soins, le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma), Albert Koenders, a confié que du 4 au 5 novembre prochain, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, effectuera une importante visite au Mali. Il sera accompagné de Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale, Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement, et Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’Union africaine.
Première du genre, cette visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, au Mali a une forte signification. La Minusma fut créée par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2100 du 25 avril 2013. En vertu de cette résolution, la mission dirigée par Albert Koenders accompagne les efforts nationaux et internationaux visant à rebâtir le secteur de la sécurité au Mali, grâce à une aide technique, au renforcement des capacités et à des programmes de partage de locaux et de mentorat, ainsi que les secteurs de l’état de droit et de la justice, dans les limites de ses capacités et en étroite coordination avec les autres partenaires bilatéraux, donateurs et organismes internationaux menant des activités dans ces domaines. Aussi, la Minusma a pour but de surveiller toutes atteintes ou violations concernant les droits de l’homme ou violations du droit international humanitaire commises sur toute l’étendue du Mali, concourir aux enquêtes et faire rapport à ce sujet, et aux actions de prévention de ces atteintes et violations; soutenir, en particulier, le déploiement intégral des observateurs des droits de l’homme de la Minusma dans tout le pays. C’est à ce titre que Ban Ki-moon se rendra à Bamako, avec une importante délégation.
Le chef de l’Onu vient aussi à Bamako pour mettre certaines choses au point et répondre à l’appel des présidents ouest-africains. En effet, les dirigeants ouest-africains, réunis en sommet vendredi dernier à Dakar, ont appelé à «prendre des dispositions urgentes» pour renforcer la Minusma. Dans leur déclaration finale, les dirigeants ouest-africains exhortent «les Nations unies, la communauté internationale et les pays contributeurs de troupes à prendre les dispositions urgentes pour renforcer la Minusma». Actuellement composée de quelques 6000 hommes, venant essentiellement des pays membres de la Cedeao et du Tchad, la Minusma doit passer à plus de 12000 soldats d’ici fin décembre, et a fortement besoin d’équipements logistiques, particulièrement d’engins de transport volants.
Rokia DIABATE