Abdoulaye DIOP: «Le Gouvernement du Mali demande le retrait sans délai de la MINUSMA »

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■ DISCOURS DE S.E. M. ABDOULAYE DIOP, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
INTERNATIONALE, A L’OCCASION DE L’EXAMEN PAR LE CONSEIL DE SECURITE DU RAPPORT TRIMESTRIEL DU SECRETAIRE GENERAL SUR LA SITUATION AU MALI ■
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NEW YORK, LE 16 JUIN 2023

• Madame la Présidente,
• Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de sécurité,
Je voudrais, avant tout propos, féliciter les Emirats Arabes Unis pour la présidence du Conseil de sécurité.

Le Gouvernement du Mali prend note du rapport du Secrétaire général sous examen et je remercie Monsieur El-Ghassim WANE, Chef de la MINUSMA, pour sa présentation et les mises à jour.

Les observations détaillées du Gouvernement du Mali ont fait l’objet du Mémorandum communiqué à votre Conseil.

Pour ma part, je voudrais formuler les observations majeures suivantes.

Je commence par la situation politique, notamment l’évolution du processus de Transition. Il vous souviendra que l’une des priorités assignées au Gouvernement de transition était de conduire des réformes politiques et institutionnelles, qui puissent garantir un avenir meilleur à nos populations à travers une stabilité institutionnelle durable au Mali. Cette demande légitime de nos compatriotes est sur le point de devenir une réalité.

En effet, le Gouvernement de transition, dans le cadre d’une démarche inclusive et largement consensuelle, a pris des mesures fortes et irréversibles pour le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, dans les délais convenus.

Le Gouvernement de transition s’attèle à l’organisation réussie du scrutin référendaire, prévu le 18 juin 2023, afin de doter le Mali d’une nouvelle Constitution, conformément aux aspirations profondes du peuple malien, exprimées lors des Assises Nationales de la Refondation. Le bon déroulement du processus de vulgarisation du projet de Constitution et la campagne électorale y relative augurent un scrutin référendaire apaisé et crédible.

• Madame la Présidente,
Sur la situation sécuritaire, je rappelle encore une fois que depuis l’intervention militaire en Libye en 2011, les populations de mon pays et celles de la région du Sahel vivent un véritable drame. Hélas, nos pays et nos populations attendent encore et ce, depuis plus d’une dizaine d’années, une réponse internationale à la hauteur de cette menace créée et de ses conséquences humanitaires préoccupantes pour la région.

Pour ne parler que du cas spécifique de mon pays, je dois dire que les prescriptions internationales, notamment celles prodiguées par la MINUSMA depuis sa création en 2013 ont bien montré leur limite. Sinon comment expliquer que la situation sécuritaire au Mali en 2013 soit bien meilleure à celle que nous connaissons de nos jours ? Le réalisme impose le constat de l’échec de la MINUSMA dont le mandat ne répond pas aux défis sécuritaires.

Pour sa part, le Gouvernement de transition n’a jamais perdu de vue que la responsabilité première de la défense du territoire national et de la protection des populations ainsi que des biens relève avant tout de l’Etat malien. C’est la raison pour laquelle il a donné une place de choix au renforcement des capacités et à l’équipement des Forces de Défense et de Sécurité Maliennes, afin de leur permettre d’accomplir leurs missions régaliennes. Grâce à ce choix judicieux, nos Forces continuent de remporter contre les groupes armés terroristes, des victoires décisives, reconnues et appréciées par le peuple malien. Je sais que cette montée en puissance des Forces de Défense et de Sécurité maliennes suscite beaucoup de commentaires, voire des campagnes hostiles, de désinformation et de déstabilisation dont le Mali est malheureusement l’objet depuis 2021, y compris à travers l’instrumentalisation et la politisation de la question des droits de l’homme.

C’est l’occasion pour moi de répondre à certains commentaires et déclarations concernant le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme sur les événements de Moura. Il était de notoriété publique que la ville de Moura et ses villages environnants étaient assiégés par des organisations terroristes depuis de nombreuses années. Pendant cette longue période, aucune force, pas même les forces internationales déployées, n’avait accès à cette localité, abandonnant les populations à leur triste sort. Je me demande au passage où étaient en ce moment les voix qui s’élèvent aujourd’hui, lorsque les terroristes infligeaient des traitements inhumains et dégradants à nos populations civiles sans défense, lapidaient les femmes, brûlaient des villages et des récoltes et emportaient du bétail, comme ce fut le cas à Ogossagou, Sobane Da, Diallassagou, pour ne citer que ceux-là.

Aussi, sur la base de renseignements fiables et précis faisant état de la présence, à Moura, des principaux chefs terroristes pour collecter le fruit des rackets contre les populations, organiser et planifier des attaques d’envergure, les Forces de Défense et de Sécurité du Mali ont pris la décision de mener une opération d’opportunité aéroterrestre à la hauteur de cette menace, afin de mettre un terme à la souffrance de nos populations.

Les premières unités déployées par nos moyens aériens, tout comme les renforts ont subi des tirs, confirmant la présence terroriste. S’en sont suivis des affrontements autour et dans la ville de Moura, soldés par un bilan de 203 combattants terroristes neutralisés, une importante quantité d’armes et de minutions saisie, plus de 200 motos détruites et plusieurs présumés terroristes interpellés et mis à la disposition de la justice. Malheureusement, huit de nos valeureux soldats sont également tombés au champ d’honneur dans cette opération, qui a permis de libérer les populations du joug des terroristes.

A la suite d’allégations d’exactions, les autorités compétentes ont immédiatement ouvert des enquêtes. Un transport judiciaire a été effectué sur les lieux, par une équipe composée des parquets de Mopti et de Bamako, d’enquêteurs de la Gendarmerie nationale, de la police technique et scientifique et d’un médecin légiste. Les enquêtes continuent conformément aux procédures et délais en vigueur. Les conclusions seront rendues publiques.

Le Gouvernement rejette vigoureusement les conclusions hâtives du rapport biaisé du Haut Commissariat aux droits de l’homme. Nous voyons dans ce rapport orienté une volonté réelle de certains Etats, d’instrumentaliser notre Organisation commune pour nuire, voire punir le Mali pour ses choix souverains. Mieux, quel crédit peut-on accorder à un rapport qui tend désespérément à faire croire que les Forces de Défense et de sécurité ciblent des populations civiles qu’elles protègent, conformément à leur mission ? De plus, ce rapport comporte des images obtenues par l’usage de satellites, à l’insu des autorités nationales, ce qui constitue de l’espionnage. Nous devons être humbles et comprendre que personne n’aime le Mali plus que les Maliens et que personne n’aime les Maliens plus que les autorités maliennes.

Le Gouvernement n’est pas le seul à rejeter les conclusions fictives de ce rapport. De nombreux habitants de Moura, dont des femmes, ont fait le déplacement à Bamako pour démentir la teneur de ce rapport. Les témoignages des habitants de Moura, documentés et largement disponibles, démentent clairement les accusations sans fondement contenues dans le rapport et mieux, dénoncent les méthodes employées par les enquêteurs. Ces habitants ont témoigné que les Forces armées maliennes n’ont ciblé que des terroristes.

Dans la même dynamique, et dès les premières allégations formulées en avril 2022 par certains Etats et des organisations de défense des droits de l’homme, le Président de l’Association Tabital Pulaaku avait catégoriquement rejeté certaines des accusations portées à l’encontre des forces maliennes, notamment les accusations de viols de femmes.

En outre, le Président de l’Association malienne des Droits de l’Homme (AMDH) a vigoureusement dénoncé la méthodologie et les conclusions de cette enquête.

Ces prises de position fortes et librement exprimées, méritent d’être signalées car elles proviennent d’organisations et de personnes qui ont vécu les évènements ou en ont reçu des informations crédibles et vérifiables.

Nous réitérons notre ferme opposition à toute tentative d’instrumentalisation et de politisation de la question des droits de l’homme et au traitement à géométrie variable de cette problématique. A cet égard, il est paradoxal de noter la célérité avec laquelle la mission d’établissement des faits a été mise en place alors qu’au même moment le Mali portait plainte devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 15 août 2022, sur les actes graves d’agression de la France contre la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali à des fins de déstabilisation.

• Madame la Présidente,
Concernant l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, malgré la décision unilatérale de la CMA et de la Plateforme de suspendre leur participation aux mécanismes de suivi de l’Accord, je réaffirme ici, l’engagement du Gouvernement à poursuivre sa mise en œuvre efficiente et intelligente, notamment avec les Mouvements de l’Inclusivité. Nous restons toujours ouverts au dialogue avec nos frères des mouvements signataires, comme en témoigne, la visite à Kidal, le 12 mai 2023, du Ministre chargé de la réconciliation.

• Madame la Présidente,
• Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,

Je consacre ma dernière observation majeure à la MINUSMA.

Au moment où les membres du Conseil de sécurité ont entamé les négociations autour du renouvellement du mandat de la MINUSMA, il me plait de faire un bref rappel sur l’évolution de la Mission au Mali, de sa création à nos jours. Permettez-moi tout d’abord de rendre hommage à toutes les victimes civiles et militaires tombées au Mali.

En 2013, les fondements qui ont servi à justifier la création de la MINUSMA étaient notamment l’appui aux autorités maliennes pour stabiliser la situation dans les régions du Nord du Mali, écarter les menaces et prendre activement des dispositions afin d’empêcher le retour d’éléments armés dans ces zones, particulièrement à travers le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays.

Après plusieurs années de déploiement des forces de la MINUSMA sur le terrain, la situation sécuritaire, qui concernait jadis le Nord du pays, s’est progressivement dégradée dans les autres régions du Mali, notamment le Centre.

Pour le Gouvernement du Mali, le constat est clair : la MINUSMA n’a pas atteint son objectif fondamental.

Aujourd’hui les Maliens sont heureux de voir leurs Forces de Défense et de Sécurité, réaliser en toute autonomie, les missions de sécurisation des personnes et des biens ; de lutte contre la criminalité, le grand banditisme, la traite des personnes et le trafic de drogue ; les missions d’escorte des véhicules de transport ; de sécurisation des foires hebdomadaires dans les localités sensibles ; ainsi que les missions de sécurisation de frontières, grâce au renforcement de l’outil sécuritaire et de défense, conformément à la vision de Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Le Mali est parfaitement conscient que la lutte contre le terrorisme ne fait pas partie de la doctrine des Opérations de paix des Nations Unies, mais il avait toujours plaidé pour un changement de posture de la MINUSMA afin de lui permettre de s’acquitter convenablement de son mandat et d’asseoir des actions de soutien aux efforts du Gouvernement.

Le Mali a constamment coopéré avec les Nations Unies, en toute bonne foi. Dans cette approche constructive, nous nous sommes par exemple pleinement engagés avec le Secrétariat des Nations Unies dans le cadre de la revue interne de la MINUSMA afin de renforcer les capacités opérationnelles de la force onusienne dans la dynamique d’appuyer le Mali à se stabiliser.

Je regrette de réaffirmer aujourd’hui que les options proposées par le Secrétaire général dans son rapport sur l’examen interne de la MINUSMA ne répondent pas aux préoccupations et aux attentes maintes fois exprimées par le Gouvernement et les populations du Mali.

Nous n’avons d’autre choix que de parvenir aux conclusions objectives du bilan des 10 années de présence de la MINUSMA qui n’a pu apporter les réponses adéquates à la situation sécuritaire au Mali et dont les perspectives de maintien ne répondent pas aux impératifs de sécurité des Maliennes et des Maliens.

Ni les propositions du Secrétaire général, encore moins le projet de résolution en cours de négociation par les membres de ce Conseil, n’apportent de réponse appropriée aux attentes des Maliens. Ce projet de résolution conforte la récusation de la France en tant que porte-plume tant son contenu est hostile au Mali.

Outre la dimension sécuritaire, que nous assurons désormais par nos propres moyens, nous attendions légitimement de la MINUSMA qu’elle soit une Mission d’assistance et de soutien aux efforts du Gouvernement. Malheureusement, la MINUSMA semble devenir partie du problème en alimentant les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale. Cette situation engendre un sentiment de méfiance des populations maliennes à l’égard de la MINUSMA, et une crise de confiance entre les autorités maliennes et la MINUSMA.

Au regard de tout ce qui précède, le Gouvernement du Mali demande le retrait sans délai de la MINUSMA. Cependant, le Gouvernement est disposé à coopérer avec les Nations Unies dans cette perspective.

• Madame la Présidente,
• Mesdames, Messieurs les membres du Conseil de sécurité,
Pour terminer, je tiens à exprimer la gratitude du Gouvernement et du peuple maliens à l’ensemble des partenaires, tant bilatéraux que multilatéraux, qui nous accompagnent dans la réalisation des chantiers importants pour la refondation du Mali.

Le Gouvernement du Mali reste disposé à coopérer avec les partenaires qui respectent sa souveraineté, ses choix stratégiques et les intérêts des Maliens. Fidèle à notre tradition d’hospitalité, le « diatiguiya », le Mali demeure ouvert à tous les peuples du monde.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Commentaires via Facebook :

21 COMMENTAIRES

  1. LES PAUVRES QUI SE SONT GAVÉS DU SANG DES AUTRES DURANT DES SIÈCLES NE POURRONT JAMAIS QUITER L ARROGANCE ET LA CRIMINALITÉ POUR ADOPTER LE RESPECT MUTUEL ET RESPECTER LA DIGNITÉ DES AUTRES, CECI DU JOUR AU LENDEMAIN. …

    ÇA SE VOIT BIEN DANS LES POSTES ICI, LES ARROGANCES PAR CROYANCES RELIGIEUSEMENT IMPLANTÉES, ET POURQUOI PAS SI NOUS SOMMES DEVENUS DES RÉCITEURS DES IDIOTIES IMPOSÉES DANS LES ÉCOLES ET MADRASSATS.

  2. Perlimpimpin, Diop est un fier guerrier Mandingue dont le Mali et toute l’Afrique sont fiers. Une model de leader politique pour les enfants du Mali. ADIEU LA MINUSMA! ADIEU L’INJUSTICE, LA COLONISATION ET L’IMPERIALISME DU MONDE UNIPOLAIRE OCCIDENTAL DIRIGE PAR LA SUPREMATIE BLANCHE.

  3. Ce que j’aime bien sur ce site de merde, c’est que l’on supprime les posts qui dérangent. Pourtant, y’a de quoi rire. Dommage 🤣🤣🤣

  4. @kinguiranke. Mon très cher ami Toi l’érudit, le polyglotte éclairé, le sachant, le sage de l’humanité , le dieu du village, tu parles tantôt de souveraineté tantôt de vassalisation. Est-ce qu’au final tu sais ce que tu veux ? Tu parles d’armes et de combats , est-ce qu’au moins une fois dans ta vie tu as risqué la tienne ?

  5. @KInguiranke
    J’ai aucune affaire au Mali ….. ne t’inquiète pas , il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que l’administration et les politiques y étaient très corrompus
    IMPOSSIBLE sans payer ….
    Bon !!! alors pour moi que le Mali soit le vassal des russes ou d’autres me convient parfaitement
    Mais juste une vérité universelle….. que tu sois à genou devant les russes ou d’autres , tu reste à genoux quand même…et donc à sa merci et donc esclave pour toujours
    Pour les armes , il reste à démonter qu’un seul centime carré à été libéré; pour l’instant la lecture du terrain démontre plutôt le contraire

  6. Mali: la transition militaire dans le piège référendaire

    La transition militaire avait tenté avec les supplétifs du CNT et de quelques hommes politiques alimentaires mais ils ont mordu la poussière de Yirimadjo.

    L’échec patent du camp névrosé du OUI au référendum constitutionnel devant permettre aux putschistes du 18 août 2020 et de mai 2021 de s’auto amnistier à remplir le stade du 26 mars pour un simple meeting alors que le rappeur Adji centhiago (Fatô Jama Tigui) le remplit aisément et sans coup férir est un désaveu cinglant qui a piqué l’orgueil des colonels climatisés de bamako et Kati.

    Pour remonter la pente après la bérézina de Yirimadjo, les colonels climatisés ont sorti leur Joker féminin: Lady Batouly Niang, profil Jolie fille très généreuse avec l’argent de source inconnue probablement avec l’argent du trésor malien détourné massivement par le jeu des marchés publics truqués et des rétro commissions et autres pots de vins associés pour permettre à cette dame de s’aventurer dans l’humanitaire politique au profit exclusif de la transition militaire.

    Batouly en mode première de la classe des voyous, rectifie le tir raté du CNT de Malik Diaw et du ministère de l’administration territoriale du colonel ultra climatisé Abdoulaye Maïga, en remplissant à coup de millions de francs CFA et de dollars sonnants et trébuchants pour mobiliser au delà de bamako et finir par remplir le stade du 26 mars à 80% seulement.

    Peu mieux faire Lady Batouly, élève intelligente de rassemblement politique très disciplinée et travailleuse, classe : jolie fille.

    Au delà du rassemblement pénible du camp du OUI autour de ce projet controversé de nouvelle constitution, le NON reste une menace certaine d’autant plus que l’iman Wahabiste de badalabougou sort de sa Tanière de la Sema Gesco, et électrise les foules du NON religieuses et politiques sur l’esplanade du palais de la culture Bazouma Ba Cissoko de Bamako.

    La laïcité semble cristalliser les colères des religieux musulmans qui se sentent abandonnés en plein vol par les clans unifiés des Cherif autour de Lady Batouly Niang (Chérif Ousmane Madane Haidara président du Haut conseil islamique du Mali et le Chérif de Nioro fils du célèbre Cheik Hamala Haidara).

    Les politiciens du NON cristallisent les autres griefs contre cette nouvelle constitution taillée sur mesure pour que les colonels Climatisés de bamako et environs confisquent définitivement le pouvoir politique et militaire au Mali.

    Les enjeux politiques sont donc énormes et le risque de déstabilisation sociale par la fracture religieuse guette les colonels climatisés et leurs valets alimentaires et opportunistes.

    Si jamais le résultat du vote populaire du 18 juin 2023 serait défavorable pour les colonels climatisés c’est à dire NON, ils ne pourront que tripatouiller les résultats à la manière de Manassa Daniogo, ex présidente de la cour constitutionnelle du Mali.

    Mais la détermination du camp du NON serait un élément déterminant pour écarter tout tripatouillage et risque de verser le pays dans l’incertitude d’une crise post électorale référendaire.

    C’est par là que les colonels climatisés déjà sous la menace d’une poursuite pénale internationale de la CPI pour les massacres de Moura, leur récente attitude onusienne pour remercier sans délai la mission onusienne de la Minusma et leur rapprochement de plus en plus accentué avec la Russie de Poutine au moment où les USA et l’Union européenne mettent le groupe paramilitaire russe Wagner présent au Mali sur la liste des organisations terroristes et impliqué selon le département d’état américain aux trafic d’armes dans le conflit Ukrainien via le Mali des colonels climatisés, pourraient se faire RATTRAPER par la communauté internationale qui leurs a dans le viseur depuis un bon moment.

    Le piège référendaire des colonels climatisés serait-il une crise post référendum sanglante qui déclencherait les poursuites à la CPI?

    Seul le temps est juge!

    Wa salam

  7. La Minusma s’en va les traîtres sont là !!! on va s’occuper d’eux ils sont de virus de cancer donc il faut le traitement .

  8. Ce monsieur DIOP a pris ses ordres a Moscow
    Ainsi le Mali se trouve vassalisé et aux mains de Wagner et de 5 colonels
    Bientôt un vote “soviétique” au OUI
    Le Mali va à la catastrophe et c’est très bien comme çà, se sera un bel exemple pour les autres

    • Ou est ton affaire? Il vaut mieux être vassaliser par quelqu’un qui te donne des armes pour combattre et te liberer (la Russie, la Turquie, l’Iran et la Chine) que quelqu’un qui t’exploite et te rend esclave a jamais (la maudite France). Prophete de malheur Kan!!!

      • J’ai aucune affaire au Mali ….. ne t’inquiète pas , il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que l’administration et les politiques y étaient très corrompus
        IMPOSSIBLE sans payer ….
        Bon !!! alors pour moi que le Mali soit le vassal des russes ou d’autres me convient parfaitement
        Mais juste une vérité universelle….. que tu sois à genou devant les russes ou d’autres , tu reste à genoux quand même…et donc à sa merci et donc esclave pour toujours
        Pour les armes , il reste à démonter qu’un seul centime carré à été libéré; pour l’instant la lecture du terrain démontre plutôt le contraire

  9. Quand on est incapable de libérer son pays par son armée, on est soumis aux règles internationales.
    LES SÉPARATISTES ONT ACQUIS UNE LÉGITIMITÉ PAR LA LUTTE ARMÉE SUR LES ZONES OCCUPÉES.
    C’est une situation concoctée par la France.
    Des exemples fleurissent de part le monde.
    Le plus connu est cette partie de la Chine appelée TAIWAN.
    C’est un pays, non reconnu par l’ONU, mais protégé contre l’agression de la Chine depuis 1949.
    LE MALI NE PEUT METTRE FIN À LA PRÉSENCE DE L’ONU QUE S’IL GAGNE MILITAIREMENT.
    C’est ainsi qu’ont procédé le NIGERIA et l’ANGOLA,ce dernier ayant tué le chef rebelle avec l’appui des États-Unis après avoir signé un accord de paix comme on le constate au Mali.
    LE NIGERIA A GAGNÉ MILITAIREMENT CONTRE LA FRANCE DERRIÈRE SES REBELLES EXACTEMENT COMME ACTUELLEMENT AU MALI.
    Aller à l’ONU demander le départ de la MINUSMA, c’est pleurnicher.
    La MINUSMA est au Mali suite à son affrontement contre ses séparatistes.
    Qu’elle quitte le Mali,c’est permettre la reprise des hostilités.
    Ce qui signifie que le départ de la MINUSMA équivaut à la fin de l’accord d’Alger.
    Le conseil de sécurité va t’il favoriser la reprise des hostilités en retirant ses troupes du Mali?
    Dans la condition actuelle du Mali aligné du côté de la Russie, les séparatistes ne seront ils pas soutenus par les occidentaux comme ils le font en ukraine?
    En réalité, le départ de la MINUSMA signe la fin de règne des COLONELS.
    La Russie ne va jamais s’opposer à l’Algérie qui est alignée du côté des séparatistes.
    La MINUSMA est une décision du conseil de sécurité, donc de la Russie aussi.
    Un État comme le Mali ne peut s’imposer à l’ONU.
    ON NE PARLE PAS DE SOUVERAINETÉ QUAND LE DROIT INTERNATIONAL S’EXERCE.
    Le conflit entre l’Etat du Mali et ses séparatistes exige l’intervention de l’ONU pour un règlement pacifique.
    La souveraineté s’exerce par l’imposition de la puissance de l’armée nationale, pas par le rejet de la MINUSMA.
    Ce serait plus raisonnable et digne, si le ministre des affaires étrangères avait déclaré l’accord d’Alger caduque.
    Dans ce cadre, soit on met fin au cessez-le-feu en s’imposant par la lutte armée,soit on reste dans le cadre du cessez-le-feu en négociant un autre accord.
    Les tenants actuels du pouvoir font preuve de lâcheté en s’attaquant à la MINUSMA.
    L’ennemi, ce sont les séparatistes.
    Sans leur intervention en 2012,notre pays serait actuellement en sécurité.

  10. C’est la stratégie du groupe Wagner.
    Les crimes, exactions, spoliation et détournements effectués par les mercenaires de wagner ont un besoin vitale de l’obscurité, de l’anonymat, de l’impunité, du secret et de l’opacité.
    Pour que wagner mène son travail de mercenariat, il faut que les médias, les curieux, les organisations internationales, les ONG, les journalistes, les associations les leaders d’opinion soient purement et simplement éloignés.
    La MINUSMA gène Wagner, elle doit partir du Mali.
    LEs ONG gênent Wagner, ils faut les interdire du Mali
    Les TV, radio et journalistes irrévérencieux gênent Wagner, ils faut les éloigner.
    Barkhane gène Wagner, barkhane doit déguerpir
    La France tout court gène Wagner, elle dégage.
    Wagner doit pouvoir commettre ses crimes dans une impunité totale.
    Deux journalistes Russes ont payé de leur vie leur curiosité en CentreAfrique.
    Monsieur Diop joue le jeu. Il veut garder sa place coûte que coûte. Alors, il accepte de participer activement à l’isolement du Mali avec les applaudissements des naïfs.
    Quand les Maliens seront isolés, ils seront à la merci de ce Groupe de mercenaire et le régime des militaires s’imposera aux Maliens. Le piège sera fermé et la boucle bouclée.
    Naturellement cette situation n’est pas eternelle. A un moment, les Maliens, à bout de souffle, de privation de liberté, de misère, d’isolement et de dégradation économique vont vouloir desserrer l’étau, immanquablement, sauf miracle, le sang de nos compatriote coulera. Un révolution populaire mettra fin à cette catastrophe au pris du sang.
    Je ne suis pas un devin, ni un visionnaire, je fais une analyse de ce qui est probable selon les données actuels et la tendance qui se dessine. IL va de soi que je ne souhaite aucun malheur pour mon pays ni ne souhaite voir aucun Malien verser une goutte de sang pour nous débarrasser de ces mercenaires criminels et ce régime qui leur a dérouler le tapis rouge dans notre pays.
    Je souhaite de tout mon coeur me tromper totalement. Cependant, je dois sincèrement avouer que la présence de mercenaires dans mon pays ne me rassure pas et ne me fait pas sauter d’enthousiasme.
    Monsieur Diop est plus qualifié que moi. Je ne suis pas sûr qu’il ignore l’intention de wagner et des militaires. IL doit difficilement dormir la nuit. IL sait parfaitement que la vérité finira par se savoir. Lui et tous ceux qui ont induit nos compatriotes finirons par rendre compte aux Maliens.
    Néanmoins, il a fait le choix de fermer les yeux les oreilles et le nez pour préserver son strapontin.
    Monsieur le Ministre, je vous plains. je n’aimerais pas être à votre place.
    Vous avez trahi nos compatriotes, priez qu’ils continuent de vous applaudir dans l’ignorance totale du couteau que vous avez planté dans leurs Dos.

    • Un ramassis de bobard, tout est question de Wagner ou Tagner comme s’il faudrait oublier les faits de ces 10 dernières années.

      De 2013 – 2021, combien de villages au Mali, Burkina et Niger ont été complètement détruits et les populations civiles terrorisées pendant que Barkane et MINUSMA étaient encore toutes présentes?

      Il y avait-il un seul militaire russe en ce moment? Est-ce que Wagner ou Tagner était encore là au Mali quand Ogossagou, Sobane Da, Diallassagou ont été complétement ravagés par les criminels, probablement soutenus par la France?

      Après avoir vu la détermination dont les combattants de Wagner ont fait preuve à Bakhmut, en Ukraine, je serais personnellement très rassuré si réellement ce groupe paramilitaire se trouvait était au Mali.

  11. Moi a la place du CHEVAL DE TROIS PIEDS je ne ferais plus la polique dans cet pays et je me tait a jamais. Mais jai pas honte car cest de ma nature “Toumorya Entikaililla’ Ca ne me fait ni froid ni chaud
    Car cest pas la peine de parler sans remuer ma langue trois fois tout en sachant que je ne controle pas demain oui oui car demain appertient a seulement au maitre supreme “dieu”

    ‘Si le Mali ne renouvelle pas la mission de la MUNUSMA WALAHI ILLAHI WARABILLIKAMA ALLAHOU SOUBAHANAI ALLAH” je ne ferais plus la politique Je me retire Qui vivra verra “Signé L’eclairé L’imperturbable Le sage L’honorable KAOU DJIM

    • Patience !!!
      La déclaration du ministre ne signifie pas que la MINUSMA ne restera pas.
      Ce n’est qu’une déclaration d’intention car la décision de renouvellement dépend du conseil de sécurité qui va se prononcer le 29 juin.
      Si elle décide de renouveler,KAOU JIM aura raison non?

  12. FIER, FIER ET ENCORE FIER d’être malien.
    Ce que je viens de lire me comble de bonheur.
    o, grand peuple du Mali, je t’aime.
    Modibo Keita et Moussa Traoré peuvent dormir en paix.
    Brave peuple du Mali, la lutte continue.
    Assimi et Choguel nous comptons encore sur vous.
    Merci à l’excellent Abdoulaye Diop.

  13. “…Au regard de tout ce qui précède, le Gouvernement du Mali demande le retrait sans délai de la MINUSMA…”
    SE Abdoulaye Diop

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