Visite de terrain du ministre de l’agriculture à Ségou : Le satisfecit de Yaranga Coulibaly face aux efforts déployés par l’Office du Niger

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Du 16 au 18 novembre dernier, le ministre de l’Agriculture, Dr Yaranga Coulibaly a visité certains périmètres de l’Office du Niger afin de s’imprégner du déroulement de la campagne agricole qui vient de prendre fin. A l’issue d’une réunion avec les acteurs du secteur de l’agriculture qui s’est tenue le 19 novembre à Konodimini, dans la zone Office Riz Ségou, le ministre Yaranga Coulibaly a reconnu que les choses vont bon train à l’Office du Niger à cause d’une synergie d’action déployée entre la direction de l’entreprise, le personnel de l’encadrement et les producteurs.

Le ministre de l’Agriculture, Yaranga Coulibaly (au micro) lors de la tournée. A l’extrême droite le PDG de l’ON, Amadou Boye Coulibaly

La première sortie du ministre de l’Agriculture, Dr Yaranga Coulibaly en zone Office du Niger a été consacrée au projet régional de mise en valeur des terres affectées à l’UEMOA. Là-bas, le ministre Coulibaly a visité, le vendredi 16 novembre, les travaux d’aménagement du casier hydraulique de Touraba d’une superficie de 2 174 ha dans la zone de Kroumari à Diabaly.

Ensuite, ce fut une visite de terrain dans certaines zones de l’Office du Niger, à commencer par le barrage de Markala, les zones de M’Bewani, Niono et de Kologo où il a pu constater le bon déroulement des récoltes marquantes la fin  de la campagne agricole écoulée, visité certains projet d’aménagement. Sans oublier la Société coopérative des forgerons à l’Office du Niger (SOCAFON), un endroit où le génie fait sa ronde au milieu d’une multitude de talents. 

Touraba, un projet d’intégration régionale porteur d’espoir

Dans sa volonté de contribuer de manière durable, à la satisfaction des besoins alimentaires de sa population, tout en contribuant au développement économique et social de ses Etats membres, l’UEMOA a sollicité en 2007 auprès du gouvernement malien la mise à disposition de terres pour la valorisation de l’immense potentiel disponible au niveau de l’Office du Niger qui est perçu au niveau régional comme une opportunité intéressante d’intégration économique. Ainsi, le chantier de Touraba (2 174 ha) fait partie des 11 288 ha attribués à l’UEMOA par le gouvernement du Mali, à travers une Convention.

Dans la conception actuelle du projet, l’UEMOA envisage la répartition des terres qui seront aménagées entre trois types d’exploitants ressortissants des pays membres: les paysans autochtones (ils seront attributaires de petites parcelles, de taille unitaire ne dépassant pas 4 ha de superficie nette), les exploitants privés ayant une capacité technique et financière suffisante (ils auront la possibilité d’exploiter des parcelles de taille unitaire de 10 à 20 ha de superficie nette) et les grands investisseurs privés, capables de créer des entreprises agricoles (ils pourront exploiter des blocs de 30 à 60 ha – en combinaison de parcelles unitaires de 10 et 20 ha – de superficie nette). Ces entrepreneurs agroindustriels pourront expérimenter l’exploitation de parcelles sous irrigation par aspersion.

 

Des infrastructures socio-économiques pour les paysans

Outre les travaux d’aménagement, il sera réalisé les travaux de mise en place des infrastructures socio-économiques et de recasement des hameaux.

Il s’agit de la construction de 4 écoles de six classes en blocs latrines et équipement en mobiliers, la réalisation de 7 puits équipés de pompes à motricité humaine, la construction d’un centre de santé communautaire avec équipement en matériels médicaux, la construction d’un parc de vaccination de bétail et celle d’habitations sur 3 sites d’accueil viabilisés pour le recasement des deux hameaux totalisant environ 820 habitants situés actuellement à l’intérieur du casier et pour recevoir de nouveaux exploitants.

Sur place lors de la visité des travaux, le Commissaire chargé du développement rural de l’UEMOA, Ibrahima Diémé s’est déclaré très satisfait de l’avancée des travaux. “L’impression que nous avons eue aujourd’hui est bonne, très bonne. Elle est au-delà des attentes. Selon les informations que nous avons reçues, le projet est environ à 35% de réalisation. Cela peut paraître faible, mais, compte tenu des réalités du terrain, nous sommes convaincus qu’il est possible d’être dans les délais.

Il faut reconnaître que tous les gros travaux sont achevés. Les préfabriqués sont disponibles. Il suffit d’un coup de pouce pour que tout aille rapidement. Je le dis car tout le monde est motivé: le gouvernement du Mali, la Commission de l’UEMOA et, surtout, l’entreprise qui exécute les travaux“, a confié Ibrahima Diémé.

L’Office du Niger ouvre ses portes au ministre Yaranga

Après la visite des chantiers de Touraba, l’Office du Niger a ouvert ses portes au nouveau ministre de l’Agriculture, Dr Yaranga Coulibaly. Le PDG de l’entreprise, Amadou Boye Coulibaly a fait, le samedi 17 novembre, une présentation de l’entreprise.

Il a expliqué en long et en large l’importance et l’influence de l’office dans le développement du pays à savoir son impact économique sur la vie des populations à travers la réduction de la pauvreté, l’autosuffisance alimentaire et la création d’emplois. Malgré la bonne santé de l’office, le PDG n’a pas manqué d’évoquer quelques difficultés et contraintes qui s’articulent autour de l’insuffisance des moyens financiers et matériels pour des projets et programmes d’aménagement. C’est pourquoi, il a invité les investisseurs privés à venir à l’Office du Niger. “Tout le monde a sa place chez nous qu’ils soientt nationaux ou étrangers“.

Après, la délégation a mis le cap sur le barrage de Markala, considéré comme la porte d’entrée de l’Office du Niger à partir de laquelle les périmètres sont irrigués. Puis, Niono, le poumon de l’Office du Niger, fut la deuxième étape de la mission. Sous la houlette du PDG de l’office, le ministre Yaranga a pu se rendre compte des génies créateurs de l’atelier d’assemblage, de réparation et d’adaptation du matériel agricole de la société coopérative agricole des forgerons de l’office du Niger (SOCAFON).

Dans cet atelier dirigé par Ousmane Djiré, on  trouve des motoculteurs, des découpeuses motorisées, des prototypes mini tracteurs, des etuveuses riz, des pompes axiales des hache-pailles manuelles, des botteleuses motorisées, des charrettes, des charrues, des prototypes de sarcleuses manuelles, des semoirs en ligne à 7 rangs, des semoirs en riz pré germé, des semoirs à 2 rang avec épandeur d’engrais. Ce dont s’est réjoui fortement le ministre qui a invité les exploitants agricoles à se regrouper au sein des coopératives comme celles de la SOCAFON.

                                 Alassane DIARRA

 

 

Annoncé à trois reprises à l’Office du Niger :

Le ministre Yaranga s’explique sur les raisons des reports de sa visite

Nommé le 20 août 2012, tout le monde s’attendaient à ce que le ministre de l’Agriculture, Dr Yaranga Coulibaly consacre sa toute première sortie à l’Office du Niger. La plus grande et importante structure de son département. Peine perdue, puisque le ministre Coulibaly a préféré d’abord “se balader”, d’après certains, dans la zone cotonnière de Sikasso,  visiter quelques champs de mil, avant “d’aller en villégiature”, d’après d’autres, au Maroc où il a participé au forum international Afrique développement de Casablanca, organisé par le groupe Attijariwafa Bank.

Ainsi, certains voyaient dans le comportement du nouveau ministre de l’Agriculture un désaveu de l’actuelle direction de l’Office du Niger. Le ministre Yaranga, selon des indiscrétions entendait placer à la tête de cette structure, un cadre de son parti, le RpDM, une formation politique de la 25ème heure présidée par l’actuelle Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra.

Cependant, à en croire le ministre Yaranga Coulibaly, qui s’est prononcé maintes fois sur le sujet durant la tournée, “il ne s’agissait que des supputations qui ne valaient pas la peine. A ma prise de fonction, il y avait des sujets préoccupants qu’il fallait rapidement régler, sinon, l’Office du Niger constitue pour nous un enjeu majeur“.

Bien dit, monsieur le ministre, cela veut dire qu’à l’Office du Niger, il y a moins de problèmes, contrairement à ce que certains pensent.

                                                              Alassane DIARRA

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