La gendarmerie nationale entend jouer toute sa partition pour circonscrire l’insécurité récurrente en milieu rural. Nous avons rencontré son directeur général, le colonel-major Sidibé. I donne des précisons sur sa nouvelle vision de la gendarmerie contre l’insécurité en impliquant les communautés.
Vous venez de rencontrer les populations de Ouéléssébougou. Pourquoi une telle activité ?
Il s’agit d’une stratégie de communication, d’échange et une séance de travail avec les populations, l’administration locale, les chefferies traditionnelles, bref toutes les composantes, toutes les couches sociales du terroir pour voir en quoi ils sont utiles et quel est le rôle qui leur revient en appui aux forces de sécurité, toutes tendances confondues au niveau de leur localité. C’est ça l’objet de la gendarmerie communautaire. C’est un cadre d’échange et de concertation qu’on crée pour faire l’état des lieux ensemble et voir quelles sont les difficultés majeures, quels sont les goulots d’étranglement par rapport à la politique sécuritaire, par conséquent quelles sont les solutions qu’on pourrait essayer pour soulager les populations.
Notre raison d’être en tant que force de sécurité étant d’assurer la meilleure couverture sécuritaire au profit des populations et des biens.
Cela intervient à un moment où la ville a été attaquée. Est-ce que ce n’est pas une réponse à cette défaillance de la gendarmerie, parce qu’il semblerait qu’elle devait être aux côtés de la douane ?
J’ai toujours du respect, et beaucoup de respect pour les interprétations, quelle que soit leur nature, parce que je considère qu’elles viennent des populations qui ont des attentes fortes. Quand des gens ont des attentes et que ce n’est pas totalement comblé, c’est normal qu’ils aient des réactions, c’est normal qu’on soit à leur écoute.
Mais je pense que nous avions commencé cela bien avant. Ça fait partie de nos stratégies nouvelles de déroulement de la couverture sécuritaire. Nous l’avions commencé, il y a environ six mois, en essayant de développer une ceinture bleue de sécurité autour de Bamako. Et puisqu’on ne peut pas sécuriser Bamako et laisser les périphéries et banlieues, et surtout les communes rurales les plus proches de Bamako, il s’est avéré nécessaire d’élargir nos opérations de communication et de sécurité à l’ensemble des parties du pays.
C’est vrai que lorsque nous constatons que nous avons vécu un événement triste, puisqu’il y a mort d’hommes du fait d’une défaillance de sécurité, nous partageons en toute responsabilité les charges avec tous les autres. Parce que l’heure n’est pas à se dédouaner de ses responsabilités. Ce n’est pas forcément la nôtre, mais c’est irresponsable de dire que ce n’est pas notre faute. Nous devons toujours considérer qu’on pouvait faire mieux à côté des autres, sans ou avec les autres, on peut faire mieux.
Et lorsqu’un événement se passe, il faut essayer d’aller vers la recherche des solutions les meilleures qui nous mettent à l’abri de la répétition malheureuse. Et surtout qui peuvent nous permettre, pour nous forces de sécurité, c’est-à-dire en tant que force de police judiciaire d’analyser l’événement et de voir les leçons à tirer
Une chose est qu’on ne peut pas tout prévenir, ce n’est pas par manque d’égard pour ceux qui ont perdu la vie, mais parce que dans tous les pays du monde, on perd malheureusement des vies humaines. Il n’y a pas d’insécurité zéro sur un mètre carré du territoire national. Ça ne doit pas être non plus un slogan.
Quelle est la nouvelle vision dans ce cas ?
Nous devons avoir toujours une vision positive des événements, cela nous amène à voir et à regarder dans quelle direction nous pouvons faire mieux avec l’administration, avec les autorités et les populations.
Dans le cadre des organisations qui existent, c’est-à-dire le comité local de sécurité ou dans d’autres cadres informels, c’est-à-dire comment développer un réseau de surveillance et d’alerte au profit des forces de sécurité pour obtenir au profit des populations et des biens une promptitude et une réactivité appropriée par rapport à un phénomène ou à un simple événement d’insécurité.
Voilà ce qui nous amène ici à étendre, à anticiper pour faire profiter Ouéléssébougou et ses environnants de ce qu’on appelle la politique de la gendarmerie communautaire, c’est-à-dire comment mettre la gendarmerie au centre de la sécurité des communautés. Cela ne veut pas dire qu’on n’aura pas besoin de la police ou de la douane. Mais comment on peut s’y prendre en synergie avec les autres forces de sécurité, avec l’administration, avec les populations locales pour mieux garantir le droit de vie en toute sécurité aux populations, le droit de voir, de contribuer à la préservation de leurs biens.
Propos recueillis par Alpha Mahamane Cissé
Mieux commander c’est laisser assez d’initiative aux supérieurs pour qu’ils puissent s’affirmer sinon, on étouffe la chaîne de commandement. La paix, la tranquillité et la sûreté (abri des surprises) sont de la compétence du Commandant de Brigade ou du Commissaire de Police. Si le phénomène devant plus préoccupant, il appartient à la hiérarchie birecte de prendre de mesure pour résoudre ces question de sécurité.
À quoi rimerait le déplacement du DG de la gendarmerie jusque d’assiette d’une brigade qui constitue l’échelon élémentaire de commandement en se substituant au commandant de Brigade alors que le Commandant de Compagnie et celui du Groupement doivent jouer leur rôle d’animation et de coordination. Non…c’est futile les rencontres du genre car tous les problèmes auront tendance à être ramené au niveau du sommet de la hiérarchie.
Si le Commandant de BRigade n’a pas la capacité de gagner la confiance de la population, soyez sûr que le problème de sécurité locale ne saurait se résoudre car l’essence de l’information de la gendarmerie et delà poliçe c’est bien cette population pour qui ils doivent agir. Dommage alors que la hiérarchie directe de la Brigade soit privée de cette initiative d’animation.
Pour des problèmes locaux, le DG doit jauger la capacité de commandement, de l’esprit de d’animation et d’élaboration des plans de sécurité des échelons supérieurs de la Brigade. Sinon ceux-ci vont tomber dans une léthargie et le DG se verra surcharger unitikelent des problèmes locaux dont la solution simple résulte dans le simple rôle d’animation et d’éducation des subordonnés à forger la confiance de la population. Si cette confiance n’y est pas et bien parce l’entregent devant être maîtrisé est méprisé par les gendarmes locaux à cause leur goût prononcé vers l’argent et le racket de cette même population. Du coup la crise de confiance n’ait et la population s’allie aux malfaiteurs contre ceux chargés même de leur sécurité.
Alors, donnez plus d’initiatives aux subordonnés et jugez les sur les résultats sinon que la hiérarchie s’asphyxie.
Pour la République.
VIVE LA RÉPUBLIQUE
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