Une réunion a regroupé hier les diplomates accrédités au Mali et quelques cadres du ministère des Affaires étrangères, à l’ambassade du Maroc à Bamako. Ces partenaires du Mali ont, au cours de leur entrevue, exprimé leurs inquiétudes de la tournure que prend de plus en plus la transition, notamment l’attitude du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra et la longue absence du président de la transition, Pr. Dioncounda Traoré.
Ils étaient nombreux, les ambassadeurs accrédités au Mali, à prendre part à la rencontre d’hier à la représentation diplomatique du Royaume Chérifien à Bamako. Le corps diplomatique s’y était retrouvé pour plancher sur la situation de la crise que connait leur pays hôte. Ces diplomates-partenaires de notre pays ont, au terme de leur rencontre, soulevé des inquiétudes par rapport à deux faits : l’attitude du Premier ministre, Dr. Cheick Modibo Diarra et la longue absence du pays du président de la transition, Pr. Dioncounda Traoré.
La première personnalité citée, brille par sa façon de trainer le pied au moment où les priorités de la transition deviennent de plus en plus urgentes. C’est un secret de polichinelle que les différentes chancelleries ne sont pas satisfaites et de la composition du gouvernement GMT (qui n’est pas d’union nationale) et de son orientation. Il y a deux mois que le gouvernement Cheick Modibo Diarra est en place, sans qu’on ne sache la véritable direction des opérations. Il n’a toujours pas de feuille de route, malgré les injonctions de certains partenaires notamment l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique, lesquels ont d’ailleurs lié la reprise de leur coopération à ce précieux sésame. Est-ce pour cette raison que le PM a décidé d’engager des pourparlers en direction des partis politiques et les composantes de la société civile qu’il avait superbement snobés lors de la mise en place de son gouvernement ? Le PM entend mettre en place un organe consultatif au moment où plusieurs cadres de concertations existent déjà en la matière.
Mais ce qui est surtout inquiétant, c’est la nonchalance avec laquelle il fait face à la crise du Nord. Un drame humanitaire s’y déroule et inquiète la communauté internationale, mais pas pour autant le gouvernement malien. Au moment où le sort du Mali se joue au conseil de sécurité de l’ONU et que celle-ci a besoin de la voix du Mali pour se décider, ce sont plutôt les diplomaties voisines qui se manifestent. Cheick Modibo Diarra et son ministre des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, tous deux plongés dans un silence de carpe. De quoi irriter même les Maliens qui commencent à comprendre que leur PM est loin d’être l’homme de la situation. Certains vont jusqu’à concevoir que cette manière de faire trainer les choses dénote de la volonté du PM à voir la transition se prolonger au-delà d’une année. Parce que tant qu’il n’y aura pas la libération des régions occupées par des sécessionnistes, on ne pourra pas parler d’élections et la transition ne pourra que se prolonger.
Les diplomates sont aussi inquiets de la longue absence du pays du président de la transition. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls, car nombre de Maliens se posent des questions sur le retour de leur président. Depuis le 23 mai 2012 qu’il a été évacué à Paris, Dioncounda, qui a pardonné à ses agresseurs, n’est toujours pas dans la logique du retour de sitôt. Pendant ce temps, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, fait des parades à l’allure présidentielle, auréolé de ses pleins pouvoirs. Certains disent même qu’il s’est fait tresser trois crêtes de commandement : Premier ministre, président de la République, président de l’Assemblée nationale (puisqu’il a prévu de contourner le parlement à travers des ordonnances).
Abdoulaye Diakité
Accueil Nation
C’est le plus mauvais journaliste du mali. On dirait qu’il n’était pas au Mali le début de la rebellion.
Tout ce article est fait pr en conclusion dire qu’il faut changer le gouvernement en l’ouvrant aux partis politique qui ont abattus ce pays. Dommage, car c’est le gouvernement du peuple. Au lieu de faire des articles ds le cadre de la reconquête du nord, tu raconte du n’importe quoi. Soit un bon journaliste du pays au lieu de te faire téléguider par ces hommes politiques. Ne voyez vous pas que la situation est devenu calme depuis le depart du Président interimaire du pays? Le gouvernement de Diarra est le gouvernement de peuple. Il ouvre une porte pr dialogués avec les partis politiques et aussi la societé civile. Saisissez cette chance Monsieur Diakité
Bien dit mon frére Sabele.
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