« Des assises différentes, inclusives et de façons indépendantes pour sauver le Mali », telles ont été les conclusions d’une journée de réflexion sur la transitons au Mali. La rencontre a été organisée le week-end dernier à Bamako par l’Association Mali Prospectives 2050 (Mali-2050), sous l’initiative de Me Mamadou Gaoussou Diarra avec la participation de plusieurs hauts cadres du pays.
Il s’agit de Me Mamadou Gaoussou Diarra, président de Mali-2050, des anciens Premiers ministres comme Ahmed Mohamed Ag Hamani, Moussa Mara et des présidents de partis politiques, Bocary Tréta (RPM), Oumar Mariko du Sadi et plusieurs experts issus de la société civile. Pendant toute une journée, il y a eu des débats contradictoires et des réflexions sur la transition au Mali et comment sauver cette dernière.
Selon Me Mamadou Gaoussou Diarra, président de Mali Prospectives-2050, deux grandes écoles existeraient aujourd’hui en vue de sauver la transition. Il s’agit, dit-il, de ceux qui pensent qu’il faut aller à des élections pour qu’un président élu démocratiquement vienne poser les jalons de la refondation et ceux qui sont partants pour des assises souveraines.
Les deux écoles étaient représentées au panel. Il s’agit de Moussa Mara, du parti ‘’Yelema’’, qui pense qu’il faut aller à des élections, Oumar Mariko, Ag Hamani et l’initiateur du panel optant pour les assises. Moussa Mara estime qu’il y a eu bon nombre d’assises et que les recommandations de ces dernières n’ont d’abord pas fini d’être appliquées. L’ancien Premier ministre ne trouve pas trop opportunes de nouvelles assises s’il faut continuer à répéter les mêmes choses. Chacun de son côté a amené ses arguments pour défendre la nécessité des assises ou les élections pour sauver la transition.
En conclusion, les panelistes sont tombés d’accord qu’il faut des assises nationales et souveraines pour sortir le pays de cette crise multidimensionnelle. Après avoir pris en compte toutes les contributions, la Journée de réflexion de Mali-2050 a conclu que les assises ne devront pas tenir en compte le délai de la transition. « Elles peuvent aller au-delà s’il est nécessaire ». Par contre, elles devront être populaires, inclusives, indépendantes et surtout différentes des autres concertations telles que le DNI et la Concertation sur la transition.
Koureichy Cissé