Train de vie de nos autorités : Après l’ardoise de Dioncounda, la note de Cheick Modibo

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Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra est depuis la semaine dernière aux Etats-Unis en compagnie d’une forte délégation. Précisément à New York pour défendre le dossier malien à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies.

Cheick Modibo Diarra (g) et Dioncounda Traoré (d), le 23 août. © AFP

Selon plusieurs sources sur place et selon les recoupements de plusieurs de nos confrères, le Premier ministre à posé pied à l’Hôtel Waldort Astoria, 301 Park Avenue. Un hôtel réputé être le refuge de grands hommes d’affaires et les hautes personnalités des grandes puissances économiques connaissent cet hôtel hautement luxueux pour ses commodités et ses services. L’établissement est classé parmi les hauts de gammes de l’hôtellerie américaine et new yorkaise avec des pris allant de 200 000 a 250 000 francs par nuitée.

Avant new York, le premier ministre était à Paris ou là également selon plusieurs sources, il aurait séjournée à l’hôtel Le Crillon, un 5 étoiles détenu par des investisseurs saoudiens et qui est la crème de la crème hôtelière de Paris. Les prix ici sont de 700 euros à 1500 euros la nuitée soit de 400 000 FCFA à 800 000 FCFA. Avec une délégation de 6 à 7 personnes et même en une nuitée avouons que cela est une fortune.

Et pourtant lors du séjour parisien du président Dioncounda Traoré après son agression, la facture salée de l’hôtel et de la prise en charge aux frais du contribuable a fait couler beaucoup de salive.

Un hebdomadaire africain commentait ainsi : « Arrivé à Paris le 23 mai, deux jours après son agression au Palais présidentiel, Dioncounda Traoré est rentré au Mali le 27 juillet. Mais combien a coûté son séjour parisien ? L’entourage du Président intérimaire se montre fort discret tant sur le coût des soins qu’il a reçus à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce que sur celui de son hébergement à l’hôtel Pullman Montparnasse, un quatre-étoiles. Ce qui est sûr, c’est que, deux mois durant, lui et ses proches (son épouse, deux de ses filles, son garde du corps et son directeur du protocole) ont occupé une suite et trois chambres. Soit une facture minimale d’environ 75 000 euros (soit 48 750 000 francs Cfa), mais en réalité beaucoup plus importante compte tenu des frais annexes (repas, blanchisserie, chauffeur, visiteurs, etc.), réglée par l’Etat du Mali. »

Négocier les frais d’hôtels

Entre les dépenses des autorités d’une puissance comme la France et celles d’un pays a terre comme le notre il n’ya pas photo. Ca on le sait. Mais a chacun sa bourse.

Avec la crise actuelle en France, les services du président François hollande sont allés jusqu’à négocier les frais d’hôtels pour le séjour new yorkais à l’occasion de la même assemblée de l’ONU pour laquelle notre premier ministre est en Amérique. C’est le journal le parisien qui le rapporte ainsi : « Du vin, mais pas de champagne : mardi soir, François Hollande et Valérie Trierweiler recevaient 1500 Français de New York. La réception a eu lieu au Roseland Ballroom, une prestigieuse salle de spectacle de Broadway. En septembre 2009 lors de son passage à New York, Nicolas Sarkozy avait reçu 4 000 Français au Manhattan Center Studio.

Coût de la réception : 400 000 €, rien que pour les repas.

Selon nos informations, celle de mardi soir avoisinerait les 116 000 €.Mais, au total, la facture de ces deux jours passés à New York atteindrait les 900 000 € pour la délégation composée de 61 personnes. Soit une économie de 100 000 € par rapport au déplacement de Sarkozy à l’ONU en 2011. Certes, le président a passé deux nuits dans la meilleure suite du Setai, au dernier étage d’un établissement de luxe de Manhattan. Mais il a fallu négocier : tarifée plus de 3 000 $, la nuit serait finalement revenue à moins de 1000. Les policiers logeaient en suite, mais à deux. Même la délégation italienne, présente dans le même hôtel, a demandé des « tuyaux » aux Français pour mieux négocier… ».

Alors question : les services du Premier ministre et du président maliens ont-ils négocié lors des séjours parisiens et new yorkais pour nous éviter des ardoises et notes salées ?

Aujourd’hui, plus que de polémiquer sur les choix de ce train de vie dispendieux, il est juste un devoir d’attirer l’attention des dirigeants sur une certaine humilité et austérité à observer en matières de dépenses courantes. Si l’on peut dépenser 100 mille francs et épargner 100 000 autres il faut le faire. Tant que ces responsables auront la conscience de servir l’état et non de se servi on peut tolérer. Le peuple regarde. On nous rétorquerait certainement que l’image d’un état c’est aussi la personnalité de ceux qui le représentant. Mais la grandeur des hommes aussi ne se limité pas aux actes extérieurs et matériels, mais à la grandeur du cœur et de l’esprit. Pas besoin de se référer à philosophe pour moraliser la vie publique. Dans un pays om ceux qui sont censés donner le bon exemple sont les premiers a se servir et non servir le collectif, il est toujours urgents d’avoir la main sur la sonnette d’alarme. Pour sauver nos pauvres caisses publiques.

M. Maïga

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Encore une fois on vous apprend qu il navais pas le choix, et negocier les prix, quand la demande est nettement plus forte que l offre, ne ce fait pas ici. Si vous avez plus de 192 forte delegations a loger dans une petite iles comme manhattan.vous n accepter pas les negociations, et comme vous ils savent que les dispositif securitaires les resctrictent certains hotels. Ils savent aussi que cest leur pays qui pay la facture.et pour la france ils ont des imeubles ici et meme des hotels dont l etat francais est actionaire. Comme le novotel.ils serais plus economique pour leur delegation.mais encore une fois ils n ont pas le CHOIX

  2. Maïga.C’est encore VOUS qui demandiez la création de plusieurs postes dont celui du SENAT et l’ouverture ministerielle (avec à la clé, l’éclatement de plusieurs ministères pour permettre l’entrée au gouvernement d’un maximum de personnes)!Comment vous voulez la créations de postes ministériels dépensifs d’un côté et la limitation de dépense du président et du 1ier ministre de l’autre côté!Celui qui
    ne veut pas de gachis pour le pays ne demande pas non plus la création de postes ministériels fictifs.Soyons cohérents avec nous-mêmes! 😉

  3. Pour raccourcir la transition politique, les ministres, le premier ministre et le président ne doivent pas être rémunérés.
    Seulement la prise en charge de certains de leurs frais professionnels, la nourriture, le logement et le déplacement et la communication jusqu’à une limite à definir, c’est tout.

    Sinon ils feront tout pour ne pas partir sachant que personne ne sait quand est ce qu’ils organiseront les élections.

    Bonjour le dégâts!

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