Le communiqué du gouvernement pour condamner la tentative d’enlèvement par des hommes armés de Mme Maïga Sina Damba, directrice de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej), est enfin tombé hier jeudi 29 novembre, soit 72 –heures après le forfait.
Mieux vaut tard que jamais, dit-on souvent pour se consoler. Mais dans le présent cas, l’adage ne traduit mieux que le mépris, l’indifférence ou la léthargie.
Il aura fallu 3 jours après la tentative d’enlèvement ou l’agression de Mme Maïga Sina Damba (qui aura eu tort d’accepter une nomination à la tête de l’Apej), pour que le gouvernement daigne se fendre d’un communiqué pour condamner l’acte. Pourtant, le forfait a fait le tollé après avoir été largement traité par les médias privés de la place, provoqué un sit-in du personnel de la structure, suscité l’indignation de plusieurs concitoyens épris du respect des droits et de la liberté de la femme.
Mais apparemment, cela ne suffirait pas pour susciter l’indignation du gouvernement CMD qu’après 72 heures plus tard.
« Le Gouvernement a appris avec indignation, la tentative d’enlèvement de la Directrice générale de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes(APEJ), Madame MAIGA Sina DAMBA, par des hommes armés, le mardi 27 novembre 2012, au siège de l’APEJ à Hamdallaye ACI 2000. Le Gouvernement condamne avec la dernière énergie, cet acte odieux perpétré à l’encontre de cette personnalité qui en plus est une femme, à un moment, où notre pays commence à bénéficier de la confiance et du soutien de toute la communauté internationale en raison de la stabilité institutionnelle qui se renforce chaque jour davantage et du retour de la sécurité à Bamako », note-t-on dans ledit communiqué.
Le hic réside dans le passage qui mentionne que « le gouvernement va diligenter une enquête en vue d’identifier les auteurs de cette tentative d’enlèvement et les punir conformément à la loi ». Quelle enquête et quelles punitions ?
En tous cas les ravisseurs du mardi 27 novembre ne portaient ni de cagoules ni de pseudonymes, pour accomplir leur mission dite « de commandée ». Le véhicule et les armes qu’ils avaient en mains ne renfermaient plus de zones d’ombre sur leur identité.
A défaut d’aller à l’essentiel, le Gouvernement trouve le subterfuge pour charger les populations à une mission dont elles n’ont sans nul doute les moyens : celle de tenir tête à des éléments déterminés à en découdre même avec la police militaire. Ceci étant, en quoi la vigilance des populations, telle que recommandée par le gouvernement, pourra mettre fin à ces tentatives d’enlèvement et d’intimidation à n’en pas finir ?
C’est vrai que depuis les évènements de mars dernier beaucoup de responsables des services publics et parapublics ont connus les mêmes torts. Mais le dernier en date parait le plus révoltant en ce sens qu’il concerne une femme et mère de famille.
La vigilance requise par le gouvernement pour aider les forces de sécurité à neutraliser ces personnes malveillantes qui veulent remettre en cause la paix sociale, la cohésion nationale et ternir l’image du Mali auprès de la communauté internationale, a une limite.
Il faut le réalisme gouvernemental pour y parvenir. Sans le reconnaître, le gouvernement avoue son impuissance face à une pratique à la vie dure.
Markatié Daou
Il faut la population bamakoise agisse. Meme si elle doit etre interpelee pour des explications et ou d’autres anciens et anciennes reponstables il faudra le faire avec diplomatie et selon la loi.
C’est cela l’un des changements dont nous, le peuple, attendons.
CMD doit remercier les ministres de la sécurité intérieur, de la défense nationale, de l’administration territoriale et de la justice, tous du Cnmerde ou sympathisants, comme cela il reprendra la main sur la soldatesque ivrogne de Kati pour assurer la sécurité à Bamako, autrement il est cuit!
si il les remercie , ils vont l’abattre, à n’en pas douter. la seule issue, c’est d’éliminer sanogo , seyba et quelques grosses pointures de cette pourriture. Il faut armer et planifier la chose de mains de pros.Sans cela, on continuera à vivre comme dans la jungle.
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