Le Mali a célébré dimanche dernier (14 janvier 2024) la seconde édition de la «Journée de la souveraineté» sous le signe de l’émergence du «Mali den kura» ou un «Malien nouveau». L’événement a été marqué par une conférence présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga dans l’amphithéâtre de l’Université des lettres et des sciences de Bamako (ULSHB). Le chef du gouvernement avait à ses côtés des membres du gouvernement comme Ibrahim Ikassa Maïga (Refondation de l’Etat), Amadou Sy Savané (Education nationale) et Bouréma Kansaye (celui de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique).
«Les enjeux de la Souveraineté nationale dans un contexte marqué par la restauration de l’intégrité du territoire national, à travers les actions salvatrices des Forces armées maliennes» ! Tel était le thème de la célébration de la seconde édition de la journée de la «Souveraineté retrouvée». Présidée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, la conférence inaugurale a eu lieu dans l’amphithéâtre de l’Université des lettres et des sciences humaines» à Kabala.
Pour les intervenants, il s’agissait de célébrer «une opportunité exceptionnelle de réflexions et d’échanges sur les enjeux de la souveraineté nationale». Et cela dans un contexte marqué par la restauration de l’intégrité du territoire national, notamment la reprise de Kidal le 14 novembre dernier. Il s’agit surtout de renforcer chez le citoyen malien «le sentiment patriotique, la volonté de résistance et de résilience face aux défis, défendre la patrie…». Pour la circonstance, le Premier ministre est revenu sur les circonstances de la souveraineté retrouvée.
Le 14 janvier 2022, les Maliens avaient massivement pris d’assaut la «Place de l’indépendance» de la capitale pour protester contre les «sanctions illégitimes, illégales, inhumaines et violentes» imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) afin d’imposer un chronogramme de retour à l’ordre constitutionnel aux autorités de la transition. Au lieu de la défiance souhaitée par les dirigeants de l’organisation sous-régionale, les Maliens ont manifesté pour réaffirmer leur soutien total au président Assimi Goïta.
«Cette souveraineté est le fruit de l’engagement et la détermination des Maliens… Elle est confortée par l’article 34 de la Constitution du Mali du 22 juillet 2023», a reconnu Dr Choguel Kokalla Maïga. L’histoire du Mali, a-t-il rappelé, enseigne que le «Malien est réfractaire à la soumission». Pour ce qui est des «injustices commises» durant cette période d’exception voire avant, le chef du gouvernement malien a donné l’assurance qu’elles vont être corrigées. «Cela relève d’une volonté du président de la transition, colonel Assimi Goïta… Notre souhait est que, à la fin de cette transition, chaque Malien puisse se dire que les dirigeants ont réellement fait de leur mieux», a souligné Dr Maïga.
Il faut rappeler que cette «souveraineté retrouvée» du Mali est basée sur les trois principes qui guident désormais l’action publique au Mali. Il s’agit notamment du respect de la souveraineté de l’Etat, du respect des choix souverains du peuple et de la défense des intérêts du peuple.
Moussa Bolly