Sommet à Nouakchott : Naissance du «G5 du Sahel» pour renforcer la coopération

La capitale mauritanienne a abrité hier, dimanche 16 février, un sommet des Chefs d’Etat de 5 pays du Sahel à savoir le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Cette rencontre, première du genre, est organisée à l’initiative du Président mauritanien, Mohamed Ould AbdelAziz qui préside également l’Union africaine.

 Il s’agissait pour les pays participants d’harmoniser leur position afin de faire face aux défis communs. Signalons qu’à l’issue de ce sommet, il a été convenu de la création d’un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale dénommée ” G5  du Sahel “.  Les Chefs d’Etat des 5 pays ont décidé de confier le poste de secrétaire permanent au Niger et la Mauritanie abritera le siège du secrétariat permanent. Ainsi, les pays du Sahel tentent d’unir leurs efforts pour faire face efficacement aux défis qui se posent à la région sahélienne.

Ceux-ci sont notamment d’ordre sécuritaire, politique, environnemental, de développement, de la lutte contre la pauvreté etc. Rappelons que depuis novembre dernier à l’issue d’une tournée qu’il effectuait dans plusieurs pays sahéliens, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon avait indiqué que son organisation allait débloquer un montant de 6 milliards de dollars pour les pays du Sahel.

La rencontre de Nouakchott avait l’avantage de réunir autour de la même table les chefs d’Etat, Mohamed Ould AbdelAziz de la Mauritanie, Ibrahim Boubacar Kéïta du Mali, Mohamadou Issoufou du Niger, Blaise Compaoré du Burkina Faso et Idriss Déby Itno du Tchad. Au-delà de l’aspect sécuritaire, plusieurs questions étaient à l’ordre du jour. Il s’agit notamment du développement, de la sécurité alimentaire, de la pauvreté et de l’analphabétisme.

 Il faut rappeler que la région sahélienne est confrontée à plusieurs difficultés qu’il convient de circonscrire. Le choix du thème de la rencontre était également très judicieux à savoir ” sécurité et développement “.  Plusieurs décisions importantes en vue de la renaissance de la région sahélienne ont été prises. D’ores et déjà, il faut savoir que les Chefs d’Etat ont renouvelé leur ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes. Ils ont réaffirmé leur détermination à préserver l’intégrité territoriale des Etats et à mener ensemble une action résolue en vue d’assurer la sécurité dans l’espace sahélien.

Ce qui pourrait inclure des patrouilles conjointes entre les armées des différents Etats qui pourraient être menées pour prévenir les agressions contre les pays qui compose cet espace. Par ailleurs, il a été convenu de la création d’un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale dénommée ” G5 du Sahel “. A cet effet, les ministres en charge de l’économie et de la planification des cinq pays devront bientôt se réunir pour déterminer les contours de ce nouvel outil de coopération tout en identifiant les partenaires Techniques et Financiers auprès desquels des plaidoyers seront menés afin de combler l’écart de financement du programme prioritaire.

Signalons que c’est le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a été désigné pour assurer la présidence en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat des pays du G5 du Sahel. Pour l’heure, il faut savoir que le poste de secrétariat permanent de cette nouvelle entité a été confié au Niger et son siège en Mauritanie.

Il a aussi été décidé d’investir dans l’agriculture et le pastoralisme pour en faire un véritable levier de développement. Les Chefs de l’Etat entendent également mettre un accent particulier sur les infrastructures et l’énergie pour sortir la région du marasme dans lequel il se trouve. Ainsi, les Chefs d’Etat des pays du Sahel ne comptent plus rester les bras croisés et veulent une synergie d’actions pour assurer le développement harmonieux de leur pays dans la paix et dans la sécurité. Reste à espérer que ces décisions soient véritablement suivies d’effets.

    Massiré Diop.

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