Inquiétudes, incertitudes, confusion totale, panique généralisée, les mots nous manquent pour qualifier la situation qui prévalait à Bamako suite aux événements sanglants du 30 avril 2012. Face à la désinformation qui s’invitait à la table des échanges, le Premier ministre, Cheick Mohamed Abdoulaye Souadou dit Cheick Modibo Diarra, est intervenu mercredi à la télévision nationale pour s’adresser à la Nation.
D’entrée de jeu, le chef du gouvernement a justifié cette intervention par l’urgence de la situation qui prévaut actuellement dans le pays. J’avais prévu de faire cette intervention après que tout soit rentré dans l’ordre. Mais il y a cette persistance, cette volonté affichée de déstabiliser le pays. Je viens donc vous faire ce communiqué intermédiaire pour dénoncer toutes ces rumeurs et des actions qui ont semé la panique chez nos populations a précisé Cheick Modibo Diarra.
Il a déploré des agissements qui n’honorent pas notre pays et sont de nature à saper nos efforts d’aller vers une vie constitutionnelle. Cheick Modibo Diarra en appelle donc à la vigilance. Il démentit les rumeurs folles qui circulent à Bamako portant sur la fermeture des commerces, des services, de l’aéroport (NDLR : en tout cas Air France n’a pas pu effectuer de vol depuis lundi jusqu’à ce jour vendredi) et du Pont Fahd.
Pour le Premier ministre « il n’y a pas lieu de paniquer. Il n’y a aucune alerte. Le gouvernement et moi-même, si cela était nécessaire, seraient les premiers à vous dire de vous mettre à l’abri. Mais cela n’est pas le cas. Ce sont des rumeurs qui ne sont que l’œuvre des individus malintentionnés qui ne veulent pas que le pays retrouve sa stabilité afin de travailler à la reconquête de son intégrité territoriale ».
Cheick Modibo Diarra appelle les populations au calme et à la vigilance. La situation est sous contrôle et nous demandons aux populations de garder leur calme, avant que les choses ne soient mises au clair, a-t-il ajouté, assurant que le gouvernement est entièrement conscient de l’ampleur des défis.
Pour lui, les forces armées et de sécurité ont, certes, gagné une victoire sur les assaillants mais cette victoire n’est pas entière car de nombreux éléments sont encore dans la nature
Le Premier ministre a indiqué que la présence des militaires dans les rues de Bamako explique cette volonté de parachever justement la victoire. C’est la présence de ces éléments civils et militaires dans la nature qui justifie la présence massive des forces armées et de sécurité dans les rues de Bamako, a précisé le chef du gouvernement, tout en invitant la population à aider les forces armées et de sécurité à atteindre leur mission de sécurisation des citoyens.
Cheick Modibo Diarra n’a pas manqué d’évoquer le cas du Secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) blessé récemment dans des incidents. Monsieur Traoré se porte bien. Que les élèves se rassurent, a informé le chef du gouvernement, démentant catégoriquement les rumeurs sur la mort du leader estudiantin suite à ses blessures. Pour lui, ces rumeurs visent simplement à entraîner les élèves et étudiants dans le processus de tentative de déstabilisation.
Le Premier ministre a réitéré l’engagement des autorités à préserver toujours l’espace estudiantin des soubresauts. C’est dans cette optique de protection que le gouvernement, à travers le Département en charge de l’Education, a suspendu jusqu’à nouvel ordre les cours dans tous les établissements scolaires et universitaires.
S’adressant aux victimes et blessés des événements et à leurs familles, le Premier ministre leur a présenté, au nom du gouvernement, ses condoléances et souhaité prompt rétablissement aux blessés.
Cheick Modibo Diarra n’a évidemment pas occulté la situation au Nord. Plus que jamais, le gouvernement est décidé à recouvrir l’intégrité territoriale du pays. « Je voudrai rassurer ici nos compatriotes du nord qu’ils constituent plus que jamais notre priorité. Ils ne seront jamais oubliés », a-t-il promis, avant d’inviter tous à faire confiance au gouvernement et en l’armée nationale.
Tous au travail, les affrontements sont derrière nous, il n’y a plus lieu de s’inquiéter.
Boubacar DABO
Je crois que ce de fameux Diarra a vraiment la tête dans les étoiles (il aurait du rester sur Mars à mon avis) après ce qui se passe au Mali, un premier ministre qui dit de ne pas paniquer quand des maliens et des étudiants se font massacrer dans la capital du Mali Bamako ??????? Je commence à douter de ce compétence de leader politique !!!
il n’y a pas lieu de paniquer ………….le tout c’est d’eviter les balles perdues 😆 😆 😆 😆 😆
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