Situation difficile du Mali : Enfin les forces vives de la nation prennent la mesure du danger

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Le signe indien de la division qui a caractérisé le champ politique semble s’éloigner. La raison, les forces vives de la nation face au péril islamiste à la fronde sociale et aux échéances électorales qui pointent le nez ont enfin compris, qu’il faut une union sacrée pour sauver les meubles. A commencer par le président de la république. Suite à sa rencontre avec le chef de file de l’opposition l’honorable Soumaila Cisse, ils ont décidé de partager les rôles. L’honorable Soumaila Cisse est devenu son émissaire auprès des anciens chefs d’Etat. Le grand frère qui est le président de la République a la lourde tâche de rencontrer les leaders politiques A terme c’est l’ensemble des forces vives de la nation qui seront impliquées dans le processus de sortie de crise.

Depuis un certains temps les nuages ont commencé à se dissiper dans le ciel bamakois. A cause de la multiplication des rencontres entre les forces vives de la nation dans le but de désamorcer la bombe de la division, conséquence de la crise de la présidentielle du mois d’août dernier. Le président de la république qui pendant un bon moment est resté droit dans ses mocassins a fini par comprendre que face au péril qui guette la nation malienne, il faut décréter l’état de nécessité nationale. Cela passe impérativement par un dialogue inclusif.

Le président Ibk a d’abord rencontré le chef de file de l’opposition a qui il a confié la mission de prendre langue avec les anciens chefs d’Etat qui ont présidé aux destinés du Mali. Aussi, il a rencontré les anciens présidents Moussa Traore, Alpha Oumar Konare, Pr Dioncounda Traore. IL a téléphoné à l’ancien président ATT qui était en déplacement sur Dakar. De son côté le chef de l’Etat a poursuivi les consultations en recevant l’indomptable opposant Tiebile Drame leader du parti du bélier blanc, l’ancien garde des sceaux Mohamed Aly Bathily. Ce qui a le plus attiré l’attention de l’opinion c’est les démarches effectuées par le natif de Nienfunke auprès des anciens chefs d’Etat. Même si la grande presse n’a pas pu assister à ces rencontres. De sources bien introduites, ils ont parlé surtout de réconciliation, les mesures à prendre pour faire face au péril islamiste qui a pris des tournures communautaires dans le centre du pays, les échéances à venir, la nomination d’un premier ministre de consensus. Même certains religieux ont été approchés. Cette action a été l’œuvre du grand guide des Tidjani qui vit au Maroc. Ce dernier a fait le voyage de Bamako. Après avoir rencontré le président El Hadj Ibrahim Boubacar Keita, il a pris le chemin de Nioro pour rencontrer le chérif M’Bouillé Haidara.

Après cette rencontre le grand guide n’est pas rentré à Bamako les bras ballants. Tard vaut mieux que jamais. Mais certains estiment que le président n’a pas fait bouger les lignes à temps. Selon, ce religieux qui a préféré garder l’anonymat, le premier ministre Boubeye Maiga ne devait pas supprimer la mission de bons offices mise en place par l’ancien premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga et confié à l’imam Dicko. A en croire ce dernier les missions effectuées par l’Imam Dicko et le patriarche Ahmey Niang avaient permis de diminuer le nombre de victimes des actes terroristes.

L’imam Dicko et Ahmey Niang étaient parvenus à raisonner certains chefs de katiba comme Amadou Kouffa et Iyad Aghaly. Mais patatras, Boubeye, une fois chef de l’exécutif a décidé d’agir autrement en usant de la manière forte. Cette stratégie a plutôt entrainé l’augmentation du nombre de victimes surtout au centre. Mais, ils sont nombreux les maliens qui pensent qu’en ouvrant la porte du dialogue tous les horizons sont ouverts. Certains avertis de la scène politique ont argumenté pour dire que la visite de l’ancien président Hollande et du premier ministre Edouard Philipe y est pour quelque chose. Cet autre homme politique anxieux voit dans ce rapprochement entre les politiques, le schéma d’un gouvernement d’union nationale. Ce qui pour lui peut être dangereux car un consensus à la « Amadou Toure », peut déboucher sur autre chose ce qui n’est pas souhaitable pour un pays déjà fragile. Dans ce cas de figure, il s’agira de partager les portefeuilles ministériels ce qui reviendra à partager le gâteau. Dans ce cas qui pour dénoncer les errements du pouvoir.

Abdoulaye Kounta

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