Siaka Diarra est le candidat de l’Union des forces démocratiques (UFD). Il est également soutenu par le Front pour le Mali et la République, un regroupement de 47 partis et associations. Il n’a jamais exercé de fonction officielle. Il dénonce la mauvaise gouvernance et prône la concertation sur le nord du Mali. Il répond aux questions de RFI.
RFI : Lors du lancement de votre campagne électorale, vous avez dénoncé l’impunité absolue, la mauvaise gouvernance et la mauvaise gestion de l’ancien pouvoir. En tant que candidat, que proposez-vous pour instaurer une meilleure gouvernance au Mali ?
Siaka Diarra : C’est très simple. Nous allons mettre en place des systèmes qui peuvent nous permettre de corriger, de vérifier et de savoir diagnostiquer là où se trouve le mal, à tous les niveaux. Il y a le corrupteur et le corrompu. Il faut chercher à comprendre ce qu’il y a lieu de faire et corriger par un système bien outillé et qui peut être utile pour le peuple malien.
Quelle est votre priorité pour le nord du Mali ?
Notre priorité pour le nord du Mali s’articule autour du dialogue. Il convient de dire la vérité, de se concerter, de savoir que le nord n’est pas délaissé et que le nord a bénéficié et bénéficie encore du soutien de l’Etat malien. Et ce nord là est une partie intégrante du territoire malien. Le Mali restera un et indivisible et nous, nous avons la solution parce que ce problème là a trop duré.
Il faut trouver définitivement la solution par un dialogue national et que les partenaires sachent que le Mali a beaucoup fait pour les régions du nord et qu’il continuera à le faire.
Ma politique, dans ce domaine, c’est d’appuyer sérieusement les régions du nord dans tous les secteurs du développement : le renforcement de l’administration, celui des structures en place et le renforcement de la décentralisation, car la décentralisation a été un vecteur important dans le règlement du problème du nord. Il faut vraiment outiller cette administration locale pour bien travailler pour l’intérêt de la population.
Vous affirmez également vouloir renforcer la sécurité alimentaire. Comment ?
Le Mali est un pays très vaste, un pays agro-pastoral. Le Mali à lui seul peut nourrir la sous-région mais il faut procéder à la modernisation de l’agriculture ; il faut une nouvelle technologie de l’agriculture pour permettre aux paysans d’être outillés avec du matériel nouveau, capable de faire des récoltes pouvant nourrir toute la population et même nourrir la sous-région. C’est une question de technologie et c’est une question de volonté politique.
Comment comptez-vous vous y prendre pour outiller les agriculteurs maliens ?
Par des subventions publiques et par des rapports multilatéraux qui peuvent nous permettre de développer le secteur de l’agriculture mais aussi celui de l’élevage et de la pêche.
Par David Baché/RFI