Session inaugurale du CNT : Le colonel Malick Diaw élu Président

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Seul candidat au poste de président, le colonel Malick Diaw, vice-président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), a été élu ce samedi à la tête du Conseil national de transition (CNT), à l’issue de la session inaugurale du CNT. L’événement s’est déroulé deux jours après la publication de la liste des membres de l’organe, qui ont massivement convergé au Centre international de conférence de Bamako.

Avec 111 suffrages favorables, le numéro 2 du Comité national pour le Salut du peuple (CNSP) a été porté au perchoir élu, même si la session inaugurale a accusé l’absence d’une bonne dizaine de membres. On y dénombre Dramane Aliou Koné, Ramata Diouaré, Moussa ag Acharatoumane du MSA, puis l’artiste Salif Keita et l’Imam Oumarou Diarra qui ont donné mandat de voter à leur place. A la différence des représentants de la presse qui semblent avoir manifesté leur mécontentement du non-respect du quota promis à cette corporation. On note par ailleurs 7 bulletins nuls, parmi lesquels des votes en faveur du président et du vice-président de la Transition. Comme lors de la mise en place du gouvernement, une confusion d’identités est réapparue cette fois autour du nom Adama Diarra. En effet, cinq personnes se sont présentées, toutes prétendent être Adama et membre du CNT pour avoir tous déposé leur dossier. Finalement, il s’agissait selon nos informations d’un militaire.

Ainsi élu, le colonel Diaw, qui avait déjà dans sa poche son discours de nouveau président du Conseil national de transition (CNT), a promis d’œuvrer à la réconciliation nationale en relevant notamment les défis du pays et de ne ménager aucun effort pour être à la hauteur de la fonction qui lui a été confiée parmi tant d’autres méritants. Pour ce faire, il a demandé à ses collègues de transcender leurs divergences politiques pour la réussite de la mission qui leur est confiée.

Et comme le veut la tradition et la logique de chaque entame de mandat, les représentants de la nation devaient d’abord procéder au toilettage du règlement intérieur. Cette tâche a été confiée à une commission Ad hoc composé de quinze membres, dont la qualité des membres est déjà contestée. Du reste, la mise en place de cette commission aura donné lieu au premier débat houleux au sein de l’organe législatif de la Transition. Plusieurs membres ont en effet donné de la voix après qu’Issa Kaou Djim ait glissé sur la table de président une liste de 15 personnes, aptes à élaborer le règlement intérieur provisoire. Soupçonnant la CMAS de vouloir contrôler le CNT, les protestataires ont proposé à ce que des personnes expérimentées soient désignées pour cette tâche. Contre toute attente le nom de Kaou Djim et de Nouhoum Sarr figurent parmi les 15 membres alors qu’ils n’ont aucune expérience. D’aucuns se demandent comment ils vont contribuer à enrichir le règlement intérieur devant servir de guide pour le fonctionnement de l’organe législative.

En dépit des assurances données par le président fraîchement installé quant à la possibilité d’amender les propositions de la commission ad hoc, beaucoup ont exprimé la crainte de voir les militaires imposer leurs schémas et les méthodes ayant émaillé l’adoption de la Charte de Transition aux concertations nationales. Finalement, Mamadou Diarassouba, Kadidia Sangaré, Assarid Ag Imbarkaouane, Adama Diarra, Youssouf Z Coulibaly, Souleymane De, Hameye Founé Mahalmadane, Racky Talla Diarra, Mohamed Sidibé, Hatouma Gakou Djikiné, Hamadoun  Amion Guindo, Nouhoum Dabitao, Boubaca N Diallo, Issa Kou Djim et Nouhoum Sarr ont été retenus pour l’élaboration du règlement intérieur provisoire.

Amidou KEITA

 

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