L’information a fait le tour du pays en début de semaine avant d’être rendu public lors du Conseil des Ministres du mercredi dernier. En effet, le mercredi 31 août dernier, le Président de la République, Chef de l’Etat a informé les membres du gouvernement de la nomination de M. Soumeylou Boubèye Maïga en qualité de Secrétaire général de la Présidence de la République avec rang de Ministre. Il remplace désormais à ce poste, M. Mohamed Alhousseyni Touré.
Ancien Ministre ayant eu la lourde charge de gérer deux fois le département de la Défense et des Anciens Combattants (d’abord de Février 2000 à Juin 2002, puis de Septembre 2013 à Mai 2014). Aussi, il fut Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale de 2011 à 2012.
Avant d’occuper ces postes, M. Soumeylou Boubèye Maïga a été Conseiller spécial du Chef de l’Etat pendant la Transition (1991-1992) et Chef de Cabinet du Président de la République de Juin 92 à janvier 93. De 1993 à 2000, il occupa le poste stratégique de Directeur Général de la Sécurité d’Etat. C’est donc un homme avec une connaissance approfondie du Mali qui atterrit au Secrétariat général de la Présidence de la République.
Au plan international, il fut le Vice-médiateur, représentant l’Union Africaine dans la crise centrafricaine à partir de Juillet 2014, membre du Comité Scientifique du Centre Français de Recherche sur le Renseignement. Depuis la mi-Avril 2015, il est le coordinateur des Experts de l’Union Africaine sur le Terrorisme et l’Extrémisme Violent.
- Maïga est détenteur des diplômes de Journalisme de l’Université de Dakar et des Relations Economiques Internationales de l’Institut International d’Administration Publique de Paris. Journaliste couplé de diplomatie, il est détenteur d’un DESS de Diplomatie et Administration des Organisations Internationales de l’Université de Paris – Sud. C’est donc un homme de sérial qui arrive au Secrétariat général de la Présidence de la République pour le bonheur de cette administration.
Il faut noter que l’homme était pressenti pour diriger la Primature. Mais, suite aux querelles de leadership au sein du parti présidentiel (RPM), le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, s’est plié pour l’instant à la décision de ses amis politiques en attendant l’accalmie au parti des Tisserands qui souhaite que le nouveau Premier ministre soit issu de leur rang. L’évolution de la situation dans les prochains jours nous édifiera sur la suite.
Youssouf SANGARE