Salif Traoré ou la sueur sous la pluie

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Reforme du secteur de la sécurité : Le langage de vérité du ministre Salif Traoré
Le ministre de la Sécurité, le General Salif Traoré

Comme à son habitude, le ministre de la Sécurité s’est expliqué sur l’insécurité qui sévit dans la capitale et  sa ceinture, en particulier sur le braquage devant Ecobank ce 28 octobre. Salif Traore l’a fait devant la presse en bamanan et notre confrère Fr3 est largement revenu sur ses propos hier mardi.

En résumé, le ministre disait que le braquage avait été une opération extrêmement rapide, que l’on ne devait pas reprocher aux forces de sécurité qui réglaient la circulation dans les alentours de n’être pas intervenues pour neutraliser les assaillants.

Il a ajouté que les efforts pour retrouver les auteurs de ce coup étaient déployés et que plusieurs interpellations avaient eu lieu. Peine perdue.

Toutes ces explications ne semblent pas satisfaire les adversaires du ministre présentement victime d’un  vrai lynchage médiatique. Il faut coûte que coûte qu’il  porte le chapeau. Chaque coup de feu lui sera reproché comme chaque vol.

Pourtant, ce serait trop simple d’accabler une seule personne pour l’insécurité qui prévaut actuellement dans la capitale.

Le Général Salif Traore qui a instauré une solide tradition d’échange avec la presse sur la sécurité résistera-t-il ?

Cet ex-Gouverneur qui a accepté de servir son pays en situation difficile, a un bilan : il a rapproché la police de la population, doté la Police des moyens et intensifié  des patrouilles nocturnes ayant porté des fruits.

De même, c’est en plus des moyens qu’il a donné aux forces de sécurité en mission que le ministre Salif s’est engagé à  offrir au secteur de la sécurité, une loi de programmation sécuritaire, similaire à celle d’orientation et de programmation militaire, chère au Chef de l’Etat.

D’autre part, les Maliens s’en souviendront aussi que c’est sous Salif Traoré que le passeport malien a été biométrique et plus que jamais accessible sans aucune forme de corruption possible.

Malheureusement, au Mai où le dénigrement reste une arme redoutable, les spécialistes incontestés de cet exercice passionnel et téléguidé, sont en service. Ils en veulent au ministre de la sécurité  intérieure et de la protection civile.

Mais, comme le dit le dicton à qui de droit : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». Et, tout ce que le Général Salif Traoré qui se sait investi d’une responsabilité ardue doit, c’est de continuer à remonter la pente afin d’arriver au bout. Ce qui est certes, difficile, mais possible.

Issiaka M Tamboura

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1 commentaire

  1. Vous avez raison monsieur le Ministre, il faudra demander aux bandits d’être moins rapides dans l’exécution de leurs forfaits. Déjà qu’on leur a demandé d’agir en plein jour et non plus la nuit, on peut bien leur demander ça aussi. D’ailleurs au fond c’est une bonne chose, cela laissera aux forces de l’ordre qui n’ont pas la motivation nécessaire de prendre la poudre d’escampette, à ceux qui sont motivés de chercher un véhicule avec de l’essence et aussi des armes pour engager la poursuite si bien sur ils ne sont pas occupés à racketter les automobilistes ou les cyclistes. Quand au journaleux attends qu’un de tes proches ait pris une balle pour quelques francs, tu nous diras si ton ministre fait son boulot ou non.

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