Résultats de la présidentielle du 28 juillet : Quand l’intox se heurte à l’évidence

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Le 28 juillet 2013, les électeurs maliens ont voté dans le calme et la détermination. Au-delà des schémas de mobilisation classiques déroulés par les Etats-majors politiques, cette fois-ci, c’est le peuple lui-même qui s’est majestueusement approprié son destin en votant massivement  pour le candidat dont il estime qu’il est à même, plus que tout autre, à conduire les changements radicaux dont le pays a besoin.  

 

 

 

IBk KoutialaJamais dans l’histoire récente de l’Afrique un candidat n’a été autant plébiscité  au premier tour face à 26 concurrents dans un jeu démocratique ouvert, en dehors de toute polarisation ethnique ou régionaliste, comme ailleurs.

 

 

 

 

Alors que le monde entier est stupéfait par cette nouvelle performance malienne, fait de sursaut civique exemplaire, une poignée de candidats malheureux qui ne portent les valeurs du changement qu’au bout des lèvres,  a  résolument fait le pari de jeter le discrédit sur ce sursaut civique et électoral inespéré, prenant ainsi le risque de se mettre dos à dos avec le peuple.

 

 

 

A quoi assistons-nous ? A un festival de l’intoxication et du déni  honteux d’une réalité électorale consommée et irréversible. Chaque jour apporte son lot de manipulations de l’opinion avec des chiffres fantaisistes et farfelues, si ce n’est de fausses  informations dont celles prétendument tirées des débats du conseil des ministres. C’est un concert de mensonges, de calomnies et d’incitation à l’insubordination à l’autorité.

 

 

 

Chose curieuse, ils désapprouvent ainsi leurs propres délégués qui étaient présents dans les 21 000 bureaux de vote et qui ont par ailleurs témoigné par leurs signatures des procès verbaux, le déroulement régulier et le dépouillement transparent des consultations.

 

 

 

 

Mieux, ces opérations n’ont-elles pas été unanimement saluées pour leur qualité par les observateurs institutionnels de la CENI et de la Cour constitutionnelle ; ainsi que par ceux de la société civile malienne, de la société civile africaine et des organisations les plus crédibles en la matière dont la CEDEAO,  l’UEMOA,  la Francophonie, l’Union Africaine et de l’Union Européenne ?

 

 

 

Ce que les Maliens ont exprimé sans ambages comme aspiration profonde et légitime sous forme de choix électoral massif, cette minorité sentant la terre se dérober sous ses pieds refuse obstinément de l’accepter,  quitte à nier l’évidence et à insulter le bons sens.

 

 

 

Au moins cette comédie tragique nous aura permis de révéler au grand jour ce qu’on pressentait depuis fort longtemps : ces gens n’aiment pas décidément leur pays, et pire, par amnésie diabolique ils  ont oublié si vite déjà le symbole de cette élection pour un pays qui souffre  de tant de maux. A moins qu’ils aient tellement dépensé  et tellement promis qu’ils  ont perdu tout sens du raisonnement et du discernement au prix  s’il le faut de la prise en otage de tout un peuple.

 

 

Peine perdue, le train de l’histoire est en marche et rien ne l’arrêtera Inch-Allah. Le 28 juillet 2013, le peuple a fait son choix historique et ce choix est irréversible. Le destin consacré par le tout puissant et la légitimité électorale (quoi qu’il adviendra) se conjugue désormais pour placer à la cime du pouvoir l’homme de la situation qu’est Ibrahim Boubacar KEÏTA, IBK. C’est la rançon  du courage, de la patience et surtout de la foi en Dieu.

 

Souleymane SIDIBE,

Enseignant à la retraite,  pour maliweb.net

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11 COMMENTAIRES

  1. Messieurs,
    Dans une élection à deux tours où se présentent quatre grandes formations
    politiques, sur une faible participation, il est impensable qu’un candidat soit élu au premier tour, sauf si les dés sont pipés en amont.A mon avis c’est le cas. Certes, tout laisse à croire qu’il y a eu des élections apaisées, mais, il faut être atteint de myopie intellectuelle pour ne pas reconnaître que nous sommes face à un candidat imposé soit par les militaires qui sont aux manettes du processus électoral soit par la France au regard de la proximité du candidat IBK avec les socialistes et une communauté internationale qui ne souhaite pas voir une élection à deux tours par crainte d’assister à de troubles post-électoral. Une fois de plus, l’étranger a imposé
    sa vue au Mali.

  2. Élection présidentielle 2002
    24 candidats à l’élection présidentielle 2002. Amadou Toumani Touré et Soumaïla Cissé sont qualifiés pour le second tour. Ibrahim Boubacar Keïta, qui arrive en troisième positions est donc éliminé. Il conteste ces résultats mais soutient Amadou Toumani Touré au second tour. Amadou Toumani Touré vainqueur avec plus de 65 % des suffrages. Le lendemain Soumaila Cissé félicite Amadou Toumani Touré.
    Élection présidentielle 2007
    • Inscrits 6 884 352 – Votants 2 494 846 – Bulletins nuls 198 518 Suffrages annulés 30 845 Bulletins valablement exprimés: 2 288 993 Taux de participation 36,24 %
    • Résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle
    Amadou Toumani Touré 1 612 912 (71,20 %) Ibrahim Boubacar Keïta 433 897 (19,15 %)
    Tiébilé Dramé 68 956 (3,04 %) Oumar Mariko 61 670 (2,72 %)
    Mamadou Bakary Sangaré 35 776 (1,58 %) Soumeylou Boubèye Maïga 32 973 (1,46 %)
    Sidibé Aminata Diallo 12 443 (0,55 %) Madiassa Maguiraga 6 856 (0,30 %)
    Pour les observateurs, le scrutin a été « libre et transparent », malgré quelques imperfections. Cet avis n’est pas partagé par les candidats regroupés au sein du Front pour la démocratie et la république (FDR) qui dès le jour du scrutin condamnait les irrégularités et contestait la sincérité du scrutin. Le 30 avril, le FDR dénonçait des « grosses irrégularités », comme l’utilisation abusive de cartes d’électeurs et de procurations et la circulation de bulletins de votes non-conformes.
    Les leaders du Front pour la république et la démocratie (FDR) se sont réunis le 13 mai, le lendemain de la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle. Dans une déclaration signée par le président du FDR, Ibrahim Boubakar Keïta et lu à l’issue de cette rencontre, le FDR, tout en continuant à considérer que le scrutin est entaché de fraudes, reconnait les résultats.
    Élection présidentielle 2013
    27candidats à l’élection présidentielle 2013.
    Inscrits : 6 829 696.

  3. please un peut respect IBK ne peut pas gagne. Un vieux de 68 ans qui va mourir dans peut de temps. Apres sa mort il va nous posee un autre problem de transition. Please pour eviter tout les problems le bon Dieu ne veut pas que IBK gagne a cette election. Dans deux semaine allons nous vote Soumi.

    • Seul dieu sait entre toi et Ibk et entre soumi et Ibk, qui mourra en premier.Si tu aimes le Mali, respecte le vote des maliens.ça ce n’est pas de la politique ni du fair play!
      A bon entendeur Salut.

  4. Le peuple s’est exprime en toute liberte voiloir refuser l’exprission du peuple ce n’est ni plus ni moins qu’insulter ce peuple!

  5. Franchement je suis etonne par le comportement du FDR.
    Ils sont entrain de briser leur avenir politique. Le peuple
    Malien a tout compris maintenant. Comme dit l’adage chez nous:
    “On peut tout faire a un pauvre mais on ne peut pas l’empecher
    de rever ou penser”. Ce FDR est vraiment le “FRONT DES RIGOLOS”

  6. Mr Sidibe, beaucoup se caheront demain Inch-Allah.
    Comme disait l’autre: “on ne peut pas tromper tout
    le monde a tout moment”. Ces gens ne realisent pas
    que le peuple en avait marre de leur mensonge.
    Ils se ridiculisent devant le monde entier. Meme les
    ennemis du Mali ont felicite le sursaut du peuple.
    On ne peut rien contre la volonte de Dieu. Un peu de
    respect pour le choix du peuple de grace.
    Quand Dieu decide qu’il va pleuvoir, neiger ou va faire chaud;
    on ne peut rien contre mais on se conforme.

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