Rencontre sur le Mali à Abidjan : L’intervention programmée par la Cedeao bute sur la question du financement

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Malgré les tergiversations des pays ouest africains sur la question du financement de l’opération, les ministres de la défense et des Affaires étrangères de la Cedeao ont finalisé, du 17 au 18 septembre 2012  à Abidjan, le projet d’intervention militaire au Nord-Mali.

Au-delà des divergences entre le gouvernement malien et la Cedeao sur les modalités du déploiement  des troupes, la question du financement de l’opération serait également au centre des tergiversations. En effet, il faut plus de 100 milliards de nos francs pour mener à bien cette intervention. L’on comprend donc pourquoi les pays de la Cedeao ne se bousculent pas pour ce projet de déploiement de trois mille soldats pour libérer la partie nord du Mali occupée par les groupes armés et faire subir un sérieux revers  au terrorisme islamiste qui a installé son sanctuaire dans la bande sahélo-saharienne.
Il se trouve aussi que les partenaires multilatéraux et la communauté internationale dont l’Onu en tête, toujours selon nos informations, n’auraient exprimé un quelconque enthousiasme quant à une éventuelle aide financière pour soutenir cette opération militaire, malgré la menace de voir s’étendre les exactions des groupes armés dans les autres pays de la sous-région, notamment le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Sénégal.
A cela il faut certainement ajouter les réticences de Bamako, quant au déploiement d’une force dans la capitale malienne pour sécuriser les organes de la transition, comme le propose la Cédéao. Bien que le projet d’un déploiement de 3 300 soldats soit dans les cartons de la Cedeao depuis des mois, des divergences demeurent et l’organisation sous-régionale a été contrainte de modifier ces projets initiaux, qui comprenaient notamment le déploiement de soldats à Bamako pour sécuriser les organes de la transition.
Divergences sur la forme de l’intervention
Dans sa demande d’aide à la Cedeao, Dioncounda Traoré a cependant précisé que «le déploiement de forces à Bamako est sans objet», répondant ainsi à un souhait exprimé à plusieurs reprises par l’ex-junte. Le gouvernement  et certaines formations politiques et autres organisations de la société civiles proches des militaires souhaitent que l’aide des pays voisins reste cantonnée à un soutien logistique et aérien, couplée à une participation au maintien de l’ordre, une fois les villes du Nord reprises aux islamistes.
Face à cette situation, le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Ally Coulibaly, a tenu à rassurer Bamako: «Personne ne cherche à se substituer aux Maliens, les premiers concernés. La Cedeao ne fait qu’accompagner ce pays frère». C’est en  ces termes que le Ministre Coulibaly  a fait renaitre l’espoir pour écarter toute hypothèse d’un report ou d’une annulation de cette opération, malgré les inquiétudes  de Blaise Compaoré sur une télévision internationale, le mardi dernier, lors de sa visite à Paris où il a échangé avec le président français sur le dossier malien.
L’Onu exige une demande claire sur le dossier malien
La Cedeao ne fait pas preuve d’indulgence à l’égard de Bamako. Elle exige plus de cohérence au niveau du gouvernement malien. Un préalable à toute démarche auprès de l’Onu.
En effet, le Conseil de sécurité des Nations unies réclame davantage de précisions à la Cedeao avant d’autoriser tout déploiement au Mali. C’est ainsi donc que le Conseil de sécurité, constatant que cette opération n’est pas prête, ne l’a pas autorisée. Or le feu vert de l’Onu est une condition sine qua non. Une conférence internationale sur le Sahel, présidée par le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, doit se tenir le 26 septembre à New York.
Malgré les promesses d’appuis logistiques de la France, les pays africains ne sont pas nombreux à répondre à l’appel pour l’envoi de troupes et d’ores et déjà, le Sénégal et le Ghana, tous deux membres de la Cedeao, ont annoncé qu’ils n’envisageaient pas de déployer des troupes au Mali.
Il faut rappeler que cette rencontre de la Cédéao se penchait sur les recommandations des chefs d’état-major, suite à la demande d’intervention de l’organisation ouest-africaine formulée par le président de la transition, Dioncounda Traore, au début de ce mois de septembre.
Nouhoum DICKO

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9 COMMENTAIRES

  1. Merci bien le SOLUTIONEUR,
    Votre analyse est tres logique et intellectuel.
    Mais malhereusement meme les haut politicien Malien n’arrive pas a comprendre c joue de la CEDEAO et l’ONU. NEOW COLONIZATION arrives
    Que Dieu sauve le Mali

  2. Un étranger qui se soucie du Mali!!
    Puisse Dieu sauver notre cher pays voisin et beau le Mali..Amen….

  3. Depuis longtemps je me pose une question. La communauté dite internationale se propose d’aider le Mali par des hommes et des armes. Une partie de l’armée malienne refuse. Pourquoi cette partie refuse t-elle? Leur logique est-elle illogique? Très peu de journalistes leur ont accordés la parole pour comprendre leur logique. Quel sera ou est le coût financier d’une guerre de la CEDEAO sous couvert UA, sous couvert ONU au Mali? Qui paiera la facture? E et hommes) au Mali. Dans ce cas de figure, ce sont les contribuables de l’espace CEDEAO qui prennent en charge cette intervention. Ok. Quelle est l’intérêt du contribuable ghanéen, nigérian, togolais, béninois, cap verdien, libérien, sierra léonais, de la Guinée Bisseau (pour ne citer que les pays non voisins immédiat du Mali) à contribuer pour cette guerre ? On me dira que le voisin du Mali a un intérêt car elle rebelle peuvent entrer chez le voisin mais et le non voisin, quel est son intérêt ? Si la guerre est financé par la CEDEAO, sous couvert UA, sous couvert ONU, quel est l’intérêt du contribuable de ces pays à financer cette intervention au Mali ? Pour les pays voisins du Mali et Membres de la CEDEAO, il est clair, que pour toute intervention (100% malienne, ou 100% CEDEAO ou 50% malien et 50% CEDEAO), ces pays voisins doivent sécuriser leurs frontières avec el Mali aux frais de leur contribuables. Dans ce cas, Si la guerre est menée par la CEDEAO au frais du contribuable CEDEAO, les contribuables des pays voisins ont 2 contributions : celle de la CEDEAO et celle de la sécurisation de leur frontière avec le Mali. Ainsi, le contribuable nigérien, Burkinabè, ivoirien, guinéen, et sénégalais vont contribuer 2 fois. Alors quel est leur intérêt à contribué 2 fois ?
    Hypothèse 2. Quelle soit 100% menée par le Mali ou 100% par la CEDEAO, le coût est à supporter à 100% par le Mali. Dans ce cas de figure, le Mali devrait s’endetter des années et des années pour payer sa dette emprunter auprès de la communauté dite internationale qui vient y mener une guerre pour récupérer l’argent donné à crédit au Mali. A ce sujet, il parait que la Libye doit payer près de50 ans de pétrole pour sa “libération” (si on doit/peut parler de libération). Il parait que la cote d’ivoire continue de payer la France pour sa “libération”(arrestation de Gbagbo. Dans cette logique, le Mali n’aura-t-il pas une facture trop salée à payer sur plusieurs années? Et quel est l’intérêt du Mali, du contribuable malien à payer une facture de guerre trop salée, alors que le pays dispose d’homme connaissant le terrain et payés presque gratuitement depuis 1960 soit pendant 52 ans. En rappel, les soldats maliens depuis leur enrôlement n’ont pas livré de véritable combat sur leur territoire, sauf 2 entrainements (guerre dite des pauvres) avec le Burkina Faso en 1974 et 1984 (chaque pays pense avoir gagné. Faut-il continuer à payer des soldats et la CEDEAO + la communauté internationale viennent faire une guerre à facture trop salée? Je pense que nous allons mieux comprendre et juger adéquate ou inadéquate le refus du Mali si nous avons la réponse à la question, qui paiera le coût financier de cette guerre.

    • Je poursuis ma réflexion sans mes hypothèses et je prend position
      Si le Mali refuse la force CEDEAO, que cette force aille sécuriser toutes les frontières Burkina Mali, Niger Mali, Mauritanie Mali, Alégrie Mali Sénégal Mali pour empêcher ces rebelles de rentrer et ressortir plus tard chez un voisin du Mali et que la CEDEAO donne au Mali l’équipement, la formation dont ils ont besoin pour libérer eux même leur pays. Les soldats maliens chôment depuis 1960 c’est presque un de leur rare occasion de rembourser aux contribuables maliens qu’ils ont bouffé depuis. Par ailleurs la CEDEAO veut aller se baser à Bamako, à près de 690km de Mopti qui est aussi à des km de la zone occupé. Pourquoi ne pas aller directement à Mopti et faire économiser 690km à tous les contribuables ? La cedeao bloque des armes commandées par le Mali en Guinée. Pourquoi font-ils cela? Pour leur imposer une intervention cedeao à facture trop salée? Et en ce moment on dit que le Burkina laisse passer des armes pour le Nord du Mali ?
      A mon avis, l’intervention de la CEDEAO/UA/ONU, ressemble à un deal de la France et des USA qui sous le nom de la communauté internationale veut vendre leur intervention au Mali qui paiera pendant des années. Non, le Mali a les armes, envoyé le matériel (à prix moins cher) et sécurisé vos frontières pour qu’ensemble on prenne les rebelles en tenaille.
      Si le reste du plan est connu. Après la guerre (qui risque de ne jamais finir à 100% si une armée étrangère intervient car le but inavouée de son intervention est de ne jamais finir sa mission comme en Afghanistan), la force CEDEAO devient une force d’occupation. La communauté internationale va stimuler le Mali pour qu’il emprunte de l’argent pour se reconstruire (les bâtiments les routes les écoles au Nord) le Mali s’endette, la communauté international lui demande de faire un appel à marcher, ses entreprises postulent gagnent le marché, m’argent repart dans la communauté internationale et le Mali paie sa dette de reconstruction a ceux qui ont construit.
      Ainsi, le Mali est entrain d’être dealé par la CEDEAO/UA/ONU. Seuls une armée révolutionnaire à l’envergure de N’krumah, Sankara peut dire non à ce deal international fait sur le dos de tous les contribuables du monde (à des degrés différents) mais enrichissants les autorités du monde à des degrés différents. Vive le refus du Mali en attendant qu’on me disent que l’intervention CEDEAO/UA/ONU est 100% gratuite.

      • 1. La solution est plus simple encore. On est un pays souverain et apparemment autosuffisant. On ne demande rien à la CEDEAO. Puisque c’est la CEDEAO qui est le problème, on résout notre problème tout seul. MAIS VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE ET EN MEME TEMPS ACCUSER LA CEDEAO OU QUELQU’UN D’AUTRE !
        2. Mais où sont le COREN, le FDR, le HCI, l’AMDH,… devant les conditionnalités que pose l’armée malienne à l’arrivée des troupes de la CEDEAO ? Une armée malienne qui avoue qu’elle n’a pas les moyens de faire la guerre ! Vous allez mendier quelqu’un et vous voulez vous imposer sur la qualité du plat ! Ce ne sont que les badauds du sadomasochiste SADI qu’on voit dans la rue, et qui donnent l’impression de représenter le Mali ! Le COREN, le FDR, le HCI, l’AMDH,… sont–ils vraiment impassibles devant la descente aux enfers du pays ??????

        • STP, répond à ma question qui va payé le financement de cette guerre? Si c’est le Mali alors laissons les marchandé le prix en disant, on envoie nos propre soldats au sol pour réduire le coût. donnez nous les armes et l’appui aérien. n’est pas logique?

  4. Bonjour à tous.
    Vive le Mali Uni, Vive la CEDEAO !!!!!
    Tolérance Zéro pour les malfaiteurs , tous ces Salafistes et Alquaïda et NMLA et tous ces Grands Bandits du Nord que ATT avait libérer pour satisfaire les caprices de Sarkozy de voir les autages Français libérés. ATT disait qu’il a libéré les Bandits et qu’il prendrait ses responsabilités voilà pour nous tous , nous souffrons de sa naïveté d’avoir laissé entrer les salafistes avec des armes au Mali.

    Demain j’irai me faire mon Passeport CEDEAO à moi. Nous sommes très fiers de la CEDEAO même si elle n’est pas parfaite comme nous le souhaitons. L’Union fait la Force !!!! Vive cette Union examplaire Ouest-Africaine. L’intention vaut mieux que l’action, ALLEZ LA CEDEAO pour la libération du MALI . Merci notre Sauveur la CEDEAO. Nous aimons notre groupe régionale, économique la CEDEAO. Nous aimons aussi nos frères qui subissent les exactions des salafistes au Nord du Mali , nous partageons toutes leurs peines. Il faut se trouver dans cette zone occupée par les salafistes pour savoir les graves atteintes à notre dignité et l’urgence de la situation .
    Je suis persuadé que les Islamistes et Alquaïda ne peuvent pas être plus intelligents que tous ces Hommes de la CEDEAO et du MALI. Il n’y a que la CEDEAO et les Maliens convaincus pour expulser et évacuer cette gangraine, ces Dealers sans scrupule, ces vendeurs de drogue décérébré de cocaïne et de Marijuana, ces pirates kidnapeurs de Français et d’Européens , ces violeurs de nos soeurs, ces drogués à mort, ces gens insalubres qui ne se lavent pas, qui vivent en toute impunité et qui doivent être extraits du Monde et exterminés parce qu’ils sont une maladie du monde, ces gens sans éducation qui croient que tout le monde se plierait à eux , ces gens là qui se croient plus rusés que tout le monde, qui se croient meilleurs aux autres, qui se prennent pour La Loi du Monde pour gagner leur argent sale de drogue.

    Tout le monde a bien compris, nous n’attendons plus que la solution durable au problème. ça a trop duré le problème , il ne fallait pas mais c’est déjà fait , c’est pas grave pourvu que la Solution que nous apportera la CEDEAO et tous les Maliens et Africains reste durable dans l’intérêt de l’Union Ouest-Africaine CEDEAO et d’Afrique. Ces malfaiteurs sont totalement une Grosse Honte pour l’Afrique et pour le monde. Ce n’est pas étonnant de nos jours que des malfaiteurs veuillent controler des zones géographiques pour mener à bien leurs trafics de drogue et de personnes comme dans les Films qui les inspirent. Ils n’attendent que l’argent facile, Dealer, dormir, Kidnaper, acheter des armes pour tuer les honorables gens tranquille chez eux, violer les filles . Ce serait trop beau la Vie si ça marchait comme ça.. Bien sûr qu’il faut réagir sinon ils resterons gangrainer toute cette merde, il faut bien les nettoyer du Mali et de partout du Monde. Ne les laissez pas partir ailleurs, pulvérisez les avec la plus grande énergie et que ceux qui tenterons prochainement réfléchissent mille fois avant de se lancer dans des opérations sales pareilles!!!
    Je sais qu’ils viendront lire ce que nous laissons sur ces sites maliens.
    Je vous remercie tous
    Bonne chance à tous, et que le Mali redevienne Paisible comme avant.

    • J’ai aimé votre contribution au débat. Bonne vision des choses.

      L’union fait la force. Personne n’a le monopole de la violence. Ces 1béciles doivent être combattus avec la plus grande fermeté. Aucun argument ne justifie de venir kidnapper des blancs chez nous et de demander des rançons.

      Nos Etats doivent exercer une violence “légale”, une violence “légitime”.

      Patience mes frères du nord… Patience… Laissez donc ces 1béciles s’installer… se découvrir… La vermine sera facilement exterminée.

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