Rencontre FDR- COPAM : Un front anti restauration en gestation

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Les ennemis d’hier se sont retrouvés lundi 11 juin, non pas pour une sortie de crise même si c’était l’ordre du jour, mais pour barrer la route à la restauration, incarnée par le Premier ministre, afin de se partager ce qui reste du Mali occupé dans un gouvernement d’union nationale inclusif et représentatif.
Malgré nos divergences, le peuple malien a toujours su puiser dans le vivier ancestral pour décrisper une situation. Quelle soit politique ou sociale. Raison pour laquelle, les gardiens de la tradition vous diront que «le Mali tanguera mais ne chavirera pas».
Fort de cette valeur sociétale, chaque Malien peut tirer son épingle de jeu pour sauver la nation en péril. Malheureusement, avec cette crise née du coup d’Etat perpétré le 22 mars par le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), les hommes politiques maliens ont perdu le nord en piétinant ce qui nous est cher : le dialogue inter malien  sans fard. Ils ont préféré l’humiliation à Ouagadougou, où ils se sont donnés en spectacle. Il est important de souligner qu’ils sont partis dans la capitale du Burkina Faso sans ordre du jour. Quelle incurie de la part des gens appelés à diriger le Mali ?
Comme on le dit, le temps est le meilleur juge. Les responsables du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) et de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), qui se sont affrontés par presse interposée, sont en train de réaliser qu’il est temps d’enterrer la hache de guerre  pour faire face à l’ennemi commun : la restauration.
Aujourd’hui, le constat est amer pour les démocrates qui ont mis à terre en mars 1991 le régime dictatorial du général Moussa Traoré. Ironie du sort, ces compagnons de l’ex-parti unique, l’Union démocratique du peuple malien (UDPM),  au grand dam des démocrates, sont revenus aux affaires avec la nomination du gendre de l’ancien président Moussa Traoré, Cheick Modibo Diarra, à la primature.
Après cette couleuvre, les activités du FDR et de la COPAM sont censurées par l’ORTM. Toute chose qu’ils  ne pouvaient comprendre dans le régime démocratique malien dont ils disent être les principaux acteurs. Il ne reste plus  que la mort politique pour les responsables de ces mouvements politiques dont les ténors sont tous issus du Mouvement démocratique. Car dans leur combat d’anti et de pro putsch, il semble qu’ils ont tout perdu, sinon l’essentiel.
Les leaders du FDR se sont vus bouder par le président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui a refusé leur offre de diriger la transition. Ceux du FDR  voient dangereusement s’éloigner leurs illusions de faire mains basses sur le Mali, malgré le retour à la «normalité constitutionnelle». Le président de la transition, un de leur, avant son départ pour des soins à Paris, suite à son agression le 21 mai au palais de Koulouba par des manifestants qui réclamaient sa démission, a procédé à une délégation de ses pouvoirs au Premier ministre.
La bataille pour le perchoir n’aura plus lieu. La Cour constitutionnelle, dans son avis, rassure qu’il n’y a ni vacance de pouvoir ni incompatibilité.
Que reste- t- il pour eux dans une démocratie dont ils se disent être les artisans ? Rien, sinon que leurs larmes pour pleurer devant les gens dont ils décrié la gestion chaotique du pays avant le 26 mars 1991.
Certes, ils ne vont pas pleurer, mais ils sont en train d’élaborer des stratégies pour faire tomber le gouvernement de la «restauration».
Malgré leur attachement à l’héritage de la révolution démocratique de mars 1991, ils comptent sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale inclusif et représentatif pour refaire surface sur la scène politique.
Selon certaines sources, les deux parties comptent mettre en place un front anti restauration. C’est ce qui explique le déplacement de bon nombre de leurs responsables dans la capitale française dans le seul but que les autorités françaises mettent la pression sur le Premier ministre afin d’ouvrir son gouvernement à la classe politique.
Ces responsables maliens croient- ils que le gouvernement malien se forme à partir de Paris ou sur instruction du gouvernement français ?
Ce qui est sûr, le FDR aussi bien que la COPAM ne se battaient pas pour le Mali, mais pour des intérêts personnels.
Yoro SOW

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10 COMMENTAIRES

  1. Priorité au Nord, tout ceux qui minimisent le problème du nord sont mauvais citoyens. Ce gouvernement demeurera pour:
    – Faire et ganer la guerre du Nord.
    – Organiser des élections transparentes
    – Assainir l’administration de manière à ce qu’il n ait plus de:
    * Fonctionnaires avec de faux diplômes et et accès à la fonction publique sans concours.
    * Fonctionnaires milliardaires
    * mauvaise gouvernance avec la corruption , le nepotisme
    * Culture de la médiocrité.

  2. Reflechissons un peu:
    1) le PM est le genre du GMT
    2) il nomme comme conseillers sont grand frere et le fils du GMT petit frere de sa femme
    3) Moussa leo Sidibé est le fils adoptif de la femme du GMT
    4) le mintre de l’enseignement superieur M. Kanté est marié à une soeur du PM
    5) le ministre de la santé est marié à la soeur du ministre de l’interieur
    6) le directeur de cabinet du PM est ancien Segal de l’UDPM
    Alors pouvons nous dire que la comptence a été le premier critère dans le choix de ses hommes et femmes? possible

  3. attendez fdr, comme c’est lui qui active le changement, nous leur demandons d’attendre que nous finissions avec les rebelles dans le nord du Mali, après nous allons voir ensemble comment résoudre l’équation à une inconnue. Pour le moment nous n’avons pas besoin ni de marcher, ni de faire de rencontre. Le pays souffre la cedeao, l’onu, n’interviennent pas gratuit au retour nous allons payé par nos diamands ou d’autres ressources. Soyons patient, l’équation sera résolue.Sinon, vous avez raison.

  4. Je suis d’avis que le journaliste.Comme le fondement d’une democratie se mésure aux partis politiques,je propose que l’on nomme un nouveau PM issue du parti majoritaire mais qu’il soit un cadre n’ayant jamais géré un poste ministeriel.Ensuite que les mêmes partis envoient les cv de nouvelles têtes des jeunes cadres qui ont d’autres ambitions plus pointues sur le developpement de la nation.Si non actuellement les hommes et les femmes qui s’activent ne méritent pas notre confiance.

  5. ce journaliste est un faux type
    rien que du bla bla bla
    il n’y à pas de démocratie sans partis politiques tout le monde peut en créer au mali !!!alors
    personne ne veut nous aider sans les partis au gouvernement alors soyons réalistes

  6. Il est vraiment temps que les querelles cessent et que le Mali prime. C’est une bonne chose, le dialogue Copam FDR.

  7. Tres honnetement, quelle est l’utilite de cet article? Dans un premier temps, on accuse le FDR de vouloir faire revenir ATT par le pouvoir majoritaire qu’ils ont a l’assemblee nationale. On parvient a les calmer pour sauver le Mali. D’un autre cote le COPAM, que l’on qualifie d’opportunistes et d’antidemocrates. On tente toujours de leur faire revenir a la raison. Si aujourd’hui ces 2 regrougements se mettaient autour d’une table pour trouver une solution politique a ce que nous vivons, moi je crois que vous, en tant que journaliste, devriez les encourager a oeuvrer dans ce sens pour ramener la paix dans le pays. Mais non, vous n’etes la qu’a enflammer une situation qui a pratiquement ete consumee en entier ou presque deja. Alors dites-moi que voulez-vous qu’ils fassent? Ils sont tous maliens, et j’en suis sur, ils veulent le bien de ce pays comme vous et moi. Croyez-vous que le PM pourra travailler tant que ces regroupements politiques ne lui laissent pas la voie libre? Je commence meme a avoir peur de certains de nos journalistes, tant ils manquent d’objectivite.
    Quelle honte!!!

  8. Rien que la vérité, aucun d’eux ne voit le Mali. On a pas besoin de rentrer au gouvernement pour construire son pays. Pourquoi se battre pour être coûte que coûte membre du gouvernement? Pour encore nous mener droit au mur! Pas question! Qu’ils se mettent en cause d’abord et après, ils auront des choses à suggérer.

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