Cette rencontre a enregistré, le 29 mars 2012, la présence d’Aly Nouhoum Diallo, de Soumaïla Cissé, d’Hammadoun Dicko, de Tiébilé Dramé, d’Hamidou Diabaté et l’ensemble des députés et personnalités de la classe politiques malienne. Siaka Diakité, Secrétaire général de l’UNTM et président du FDR, était entouré des membres du front et des marcheurs pour se faire entendre par le nouveau régime, à la bourse de travail qui était pleine à craquer.
Selon le président du Front, Siaka Diakité, le Mali se trouve aujourd’hui dans une situation très dramatique. C’est pourquoi, dit-il, le Front a décidé de faire une déclaration à l’endroit de la junte militaire pour le retour à la Constitution normale.
Il a profité de cette rencontre pour déclarer : «Nous exigeons la reprise normale du processus électoral, la restauration de la Constitution, le respect de l’intégrité et la sauvegarde de l’unité nationale.
Le syndicat obéit à des principes pour décréter une grève, les dispositions de code malien du travail exigent le respect d’un délai de préavis et nous nous donnerons les moyens de droit d’aller à la grève dans les règles de l’art».
Selon le président du parti PSP, la démocratie malienne si chèrement acquise ne sera pas hypothéquée. Les armes, poursuit-il, doivent crépiter au nord et non à Bamako et le Front va se battre pour défendre cette démocratie. Et de poursuivre que tous les Maliens doivent se lever comme un seul homme pour condamner le putsch.
Après les interventions, les membres du front ont décidé d’aller rencontrer le capitaine à Kati pour lui donner leurs déclarations. Entre temps, un groupe des jeunes a envahi la bourse de travail avec des machettes et des couteaux pour s’emparer des membres du front avec slogan tels que : voleurs, bâtards, assassins, délinquants…
La bourse de travail a été complètement mise à sac et brulés par ces jeunes. Signalons que, n’eût été l’intervention des forces de l’ordre, les choses allaient s’empirer. A noter que des personnalités ont été blessées, et une moto Djakarta ainsi qu’une voiture ont été brulées à la porte de la bourse de travail.
L. COULIBALY
