L’installation de l’assemblée nationale ouvrira effectivement la porte à un remaniement la semaine suivante. Ainsi, des noms de ministres devant partir sont cités avec insistance. Les raisons du départ de certains de nos ministres s’expliquent par l’incompétence, d’autres pour n’avoir pas respecté les consignes du premier ministre, qui jouit d’une pleine confiance du président de la république. Il y a des ministres qui ont brillé par leur absence, par le manque de poigne. Parmi ceux-ci, le ministre de la solidarité du travail et de l’humanitaire, Hammadoun Konaté, qui a du mal à apporter des résultats tangibles sur le plan humanitaire.
La preuve, il n’a rien pu faire pour faciliter le retour des déplacés du nord. Idem pour les refugiés qui ont manqué de tout alors que le ministère était remarquablement absent dans les camps.
Le ministre de l’équipement et des transports, le général Abdoulaye Koumaré, fait partie sans doute des ministres qui doivent être remerciés. Son incompétence est notoire, au regard seulement de l’état de dégradation généralisé de nos routes. Il manque d’initiatives, alors que le pays a besoin d’un vrai travailleur, capable de gérer les infrastructures. Aussi, il a été très maladroit dans l’affaire de la vente des aéroports et la concession de Transrail. Dans le lot des ministres qui doivent faire leur valise, il y a Boubou Cissé de l’industrie et des mines. Ce dernier n’arrive pas à prendre langue avec les acteurs des secteurs mines et industries minières. A titre de rappel, il n’a pas fait une visite sur un vrai site minier, même à Kobada, non loin de Bamako. Pendant ces temps, des vraies difficultés subsistent dans les sociétés minières.
De son côté, Bruno Maiga est trop affairiste pour pouvoir conduire un département aussi stratégique dans la promotion de la culture. Nos sources révèlent que certains ministres resteront, juste pour un bout de temps, en attendant un véritable remaniement qui permettra au président de la république d’assoir son pouvoir. Car, il lui faut des hommes et femmes capables de mettre en pratique son projet de société. D’ores et déjà, les tractations vont bon train et chaque parti politique représenté à l’hémicycle veut avoir sa part de gâteau. En tout cas, l’heure est venue pour le président IBK de faire le bon choix, afin de sortir le pays du gouffre.
Soufi Mahamane