Réconciliation Nationale : Le CNT s’assume et plaide pour le référendum

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L’organe législatif était au cœur d’une confusion, lors de la restitution du comité des travaux Comité de rédaction de la Charte pour la paix, sous la conduite de l’ancien PM Ousmane Issoufi Maïga. Certes tout est rentré dans l’ordre, mais force est d’admettre que le CNT n’est pas blâmable d’avoir opté pour une autre initiative référendaire en vue d’éviter une polémique.

L’organe dirigé par l’honorable Malick DIAW s’est notamment retrouvée sous les projecteurs suite à un récapitulatif des recommandations recueillies par la commission du projet de charte pour la paix et la réconciliation. Sauf que l’unique doléance émise par le CNT sera entremêlée aux traditionnelles revendications de la classe politique en rapport avec le retour à l’ordre constitutionnel, la fin des poursuites judiciaires contre les leaders de premiers plans exilés, etc. «Le Conseil National de Transition souhaite que le Projet de Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale soit soumis, après sa formalisation par voie législative pour son adoption définitive, à un référendum en vertu des dispositions de l’article 60 de la Constitution du 22 juillet 2023 pour s’assurer de l’accompagnement du peuple malien “, peut-on lire dans le message véhiculé par la 5eme vice-présidente Raky Talla au nom du président de l’organe législatif.

Loin d’une fuite en avant, la représentation nationale a ainsi opté pour le juste milieu. Et pour cause : de sa création à ce jour, l’organe législatif n’a eu de cesse de se retrouver au cœur d’un débat de légitimité du fait d’être composé de députés nommés. Un format qui a provoqué la controverse dont la récente polémique sur les indemnités. Autant de considérations ayant conduit les législateurs de transition à botter en touche sur la validation du projet de Charte. Au risque d’ouvrir la brèche aux remises en cause de la légitimité du document, à un moment où l’image de l’organe législatif de transition est déjà écorchée par les sorties médiatiques de membres. D’aucuns sont même devenus des fous du net à force d’être abonnés aux polémiques. L’arrogance de quelques députés nommés n’a pas arrangé les choses auprès d’une population qui parle d’une réduction des avantages parlementaires mais aussi de dissolution aux fins de recomposition de la législature.

Dans un tel contexte, le référendum a le mérite de permettre à chaque Malien de s’exprimer via les urnes et de s’affirmer au-delà du cadre des corporations constitutives du CNT. Chacun en aurait l’opportunité de s’assumer en se prononçant sur le devenir du pays pour que survive le tissu social face aux incessantes crises locales qui secouent le Mali. Certes la constitution permet aux présidents de recourir au parlement pour la validation, mais le sujet de la réconciliation est également assez sensible pour justifier la posture de l’organe législatif de transition.

Il faut m toutefois attendre les conclusions finales des concertations pour savoir si le référendum reprendra du service après le OUI de 2023 qui a pesé plus de 90% des suffrages.

I KEÏTA

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