Réaction de Me Mamadou Ismaél Konaté : « On est incapable aujourd’hui de savoir concrètement et réellement ce que veut la Communauté internationale»

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Dans la déclaration d’Abidjan, ” les Chefs d’Etat et de Gouvernement décident de porter la transition au Mali sur une période de douze (12) mois, au cours desquels des élections présidentielles devraient être organisées pour élire un nouveau président “.

Après la restauration de l’ordre constitutionnel, le Mali doit faire face maintenant à la menace sécessionniste des rebelles de l’Azawad et à l’occupation des régions du Nord par des groupes islamistes.

” A cet égard, les Chefs d’Etat et de Gouvernement instruisent la Commission de commencer avec effet immédiat, le déploiement de la force en attente de la CEDEAO conformément au mandat approuvé. « La CEDEAO va déployer 3000 hommes au Mali”.

Aussitôt que cette nouvelle est tombée, les réactions ne se sont pas faites attendre. Parmi les interventions, nous avons retenu celle de Me Mamadou Ismaël Konaté qui permet de cerner tous les contours de la question. Il relève les lacunes des décisions de la CEDEAO. Lisez !

Premièrement, le Sommet de la CEDEAO a fixé la durée de la transition alors même qu’à Ouagadougou, les forces vives avaient laissé entendre que cette durée devrait être fixée par les forces vives, par le Mali, par les Maliens sur la base d’une évaluation des actions qui va être menée notamment par rapport au Nord d’une part et par rapport au contexte électoral d’autre part.

Deuxièmement, il est encore incompréhensible, alors que les discussions politiques devraient être menées dans ce cadre, que ce soit le Sommet des Chefs d’Etat qui décide que c’est le Président par intérim qui va assurer la présidence de la transition alors même que ce Président de la transition n’était pas prévu dans le cadre de l’accord-cadre d’une part, et que personne n’avait été désigné et que personne ne saurait être désigné sans que cela ne soit fait sur des bases consensuelles et politiques.

Troisièmement, alors que le peuple du Mali avait exprimé un certain espoir à ce que les forces militaires d’attente de la CEDEAO devraient intervenir sur le territoire national pour assurer l’intégrité du territoire national, ces forces seront destinées, fort curieusement, à venir sécuriser les autorités de la transition et lesquelles ?

Quatrièmement, lorsque dans les décisions prises à Abidjan, il est indiqué que la junte devrait retourner dans ses casernes, alors même que cette junte avait été reconnue comme étant un acteur essentiel dans le cadre de la mise en œuvre de la transition, cela est d’autant plus incompréhensible aujourd’hui  que l’on radicalise la position des uns et des autres. Parce que la suspicion aidant, on est incapable aujourd’hui de savoir concrètement et réellement ce que veut cette Communauté internationale.

Ce qui est le plus évident aujourd’hui c’est que les forces vives de la Nation doivent se retrouver dans un contexte où il faut qu’ils se réunissent encore pour se mettre d’accord sur la démarche.

 

Rassemblé par

Mamadou DABO

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7 COMMENTAIRES

  1. Salut Maître, qu’il vous plaise de recevoir ici les éclairssissement rélativement à l’acord cadre CEDEAO-CNDRE,
    1èrement, Il est bien clair dans l’accord cadre le Retour à l’ordre constitutionnel ce qui veut dire de facto que le CNDRE doit disparaître juste après la mise en place des institutions;et le président par interim devient ainsi le réprésentant des interets du peuples maliens et l’interlocuteur de la CEDEAO

    2èment, il est aussi mentionner dans l’accord cadre que le mandat du parlement sera prorogé, pour qu’elle raison, il faudrait savoir qu’il ya la lettre et l’esprit de la lettre pourquoi prorogé le mandat des députés alors que le Premier ministre qu’ils doivent controler à dejà un plein pouvoir, il falait savoir que ici l’esprit n’est autre que légitimer la position du Président du parlement qui constitutionnellement est placé aux fins d’assurer le vide institutionnel laissé par la démission du président élu et que la crise multidimentionnelle ne permet de rester dans les dispositions de quarante jours il faut qu’à même trouver quelqu’un qui est du moins conditionnel pourquoi Dioncounda est maintenu

    3èmenet dans les dispositions de l’article6 de l’accord il est dit que les parties signataires et les autres parties doivent dresser une feuille de route pour la transition; pourtant il ya eu la rencontre de Ouagadougou où toutes les forces vives y compris le CNDRE étaient présent et au finish il ya eu une déclaration solennelle sur la crise multidimensionnelle, cette rencontre était la dernière appuration officielle du CNDRE si on s’en tenait à l’accord cadre qui stipulait le retour à la constitution et par cons&équent la dissolution du CNDRE.

    en outre, il convient aussi de noter que le deploiement des forces de la CEDEAO est subordonné à un mécanisme qui a été utulisé par le CNDRE quand il démandait la logistique car il est évident qu’on paut les acheminer une logistique qu’il ne maitrise pas et ensuite n’est il pas aussi logique de reconnaître que l’armée malienne est en déliquesence et les déclarations du CNDRE ne sont guère rassurantes si on veut bien une transition appaisée prourquoi avoir peur d’une présence militaire surtout qu’il seront là à aider notre armée à reconquerir les régions perdues

    en somme et aux termes de tout ce qui precède il convient pour vous de revoir votre position aux fins de donner une lecture plus claire

    • Merci infiniment monsieur SORIBA, je suis vraiment étonné de voir qu’un avocat à la cour puisse tenir un tel raisonnement. Le CNDRE à prouvé à plusieurs reprises qu’ils ne sont pas digne de confiance.Si le comité s’était effectivement retiré tout en concentrant les efforts sur la résolution de la crise au Nord, la décision de la CEDEAO allait est surement différente. “”Vous voulez qu’on vous aide tout en imposant vos CONDITIONS?????””

  2. Maitre Konaté. C’est connu la communauté Internationale veut continuer à accaparer les ressources du monde pour leur survie. Pour cela tous les moyens sont bons. Blaise, Ado, Macki Sall et des la compagnie de Dioncouda sont por pour la mise en oeuvre de ce pla macabre. Je prie dieu qu’ils aillent en enfer.

  3. Si, Me Mamadou Ismaél Konaté! On sait aujourd’hui ce que veulent concrètement et réellement la fameuse “Communauté internationale impérialiste et son CPI colonial” au Mali et en Afrique: l’émiettement national, le pillage impérialiste, la mise sous tutelle régionale du pays et la réalisation de la néocolonie de l’AZAWAD avec la complicité des fantoches et satrapes nègres de la CEDEAO.

    A lire et à diffuser:

    Gros appétits pour le Sahel
    Par : comaguer.over-blog.com
    Publié le : 29/04/12

    Tandis que les médias de masse nous abreuvent de détails sur l’ordre constitutionnel, l’islamisme, l’intangibilité des frontières, chaque « expert » (bien payé et pas neutre comme le démontre le documentaire sur « les nouveaux chiens de garde ») trouvant ainsi l’occasion d’étaler son savoir sur des questions qui, pour les puissants de ce monde, sont secondaires.
    L’ordre constitutionnel n’est respectable que tout autant qu’il n’est pas dérangé par le résultat d’un référendum comme en 2005 en France, l’islamisme est ici encouragé (guerre d’Afghanistan 1979-1989) là utilisé (Yougoslavie) ou brandi à l’occasion comme un épouvantail alors que les relations les plus étroites sont entretenues avec les pays qui le financent (Arabie Saoudite, Qatar).
    Tout ce spectacle hypocrite sert à masquer d’autres enjeux.
    La carte qui suit émane d’un club très officiel puisqu’il est une sorte de commission spécialisée de l’OCDE sur le Sahel et l’Afrique de l’Ouest. Rien de plus respectable pour les pouvoirs capitalistes en place puisque l’OCDE est l’institution qui a succédé à l’OECE chargée dès les débuts de la guerre froide de la répartition des crédits Marshall c’est-à-dire de la mise sous contrôle économique par les Etats-Unis des pays de l’Ouest européen. Depuis l’OCDE s’est installée comme bureau de recherche et de planification de l’ordre capitaliste occidental dominant.
    Qu’ait été créé au sein de l’OCDE un club Sahel et Afrique de l’Ouest suffit à démontrer que cette région du monde est considérée par le capitalisme occidental comme une de ses arrière-cours et qu’il a dans cette zone des projets et des appétits qui ne s’embarrassent pas de la souveraineté des États de la région.
    Que dit cette carte ?
    1 – D’abord sur la population
    Que les Touaregs sont majoritaires dans la zone Nord du Mali, ce qui est une évidence démographique de longue date et cette partie du territoire malien actuel est appelée Azawad, terme revendiqué par le MNLA. Qu’ils ne sont pas majoritaires au Sud de la boucle du Niger. Là aussi simple rappel des faits. Mais surtout elle montre que la zone à dominante touarègue dépasse très largement le Mali, qu’elle s’étend jusqu’en Libye et qu’elle est donc déstabilisée par la disparition du régime libyen.
    2 – Ensuite sur les ressources convoitées :
    Le niveau actuel des cours de l’or et les inquiétudes des possédants sur la stabilité des monnaies des pays capitalistes riches ont déchaîné une ruée mondiale vers le métal jaune. L’accès à de nouvelles sources de pétrole et de gaz est une préoccupante stratégique des États-Unis comme de l’Union européenne et Iles veulent mettre la main sur les nouveaux gisements avant l’Inde et la Chine. L’Afrique de l’Ouest est donc de ce point de vue le terrain de chasse prioritaire.
    3 – Dernière indication de portée politique et stratégique considérable
    « Le gaz du bassin de Taoudéni pourrait être exporté via l’Algérie ». Là s’exprime la crainte que l’Algérie et sa société pétrolière nationale la Sonatrach qui a déjà commencé à prendre part aux côtés des sociétés occidentales (Total et Eni en particulier) aux recherches prometteuses en Mauritanie et au Mali devienne le maître du jeu.
    Pour l’empêcher rien de tel qu’un bon gros désordre « islamique » pour mettre le pouvoir algérien, le seul qui conserve encore un peu d’indépendance du Caire à Rabat, sur la défensive.
    Mais une autre histoire est possible qui n’est évidemment pas celle que veulent écrire les puissances membres de l’OCDE : que sous la houlette de l’Algérie, qui aujourd’hui a seule les capacités militaires et techniques pour le faire, les pays de la région se mettent d’accord pour exploiter ensemble ces nouvelles ressources pétrolières, les utilisent pour leur propre développement et exportent le reste par un port à construire sur l’Atlantique en Mauritanie ou au Sénégal. Un vrai projet Sud-Sud qui constituerait une véritable décolonisation du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.
    Source : Afrique-Asie

  4. il est très malhonnête. tu peux oublier le poste de ministre dans la transition la cedeao vous a fauché l’herbe sous les pieds……

    • merci à sanogo degage, ce malhonnete d’avocat ki se prend pour le createur de la sciences juridiques honte à vous sale opportuniste on reglera le compte à tous ces arrivites apres 7 crise

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