c’est suite à un Appel d’Offres international que la société Ecolog International a remporté le marché de ravitaillement en nourriture des contingents de la Mission des Nations unies de Soutien au Mali (MINUSMA). Du coup, elle a remplacé le Groupe Suprême, une entreprise fondée aux Etats-Unis, qui détenait le marché jusqu’en octobre 2014.
Cette société travaillait avec des entreprises maliennes pour des prestations logistiques notamment le ravitaillement de quelque 12 000 Casques Bleus en nourriture vers le Nord du Mali. Et la collaboration s’est déroulée sans problème. La difficulté a commencé quand Ecolog International a renouvelé sa confiance aux entreprises maliennes. Malgré le respect strict de leur engagement, celles-ci, regroupées en collectif, sont confrontées depuis un certain temps à une situation qui n’honore pas les Nations unies. Il s’agit du non-paiement de leurs factures par Ecolog International. Le montant global, selon l’un des membres du collectif, s’élève à plusieurs centaines de millions de FCFA. D’où la faillite de certaines entreprises.
La plupart sont en train de fermer boutique à cause de ce manque à gagner. “Nous sommes dans une situation qui nous dépasse aujourd’hui. Nous avons nos factures non payées par Ecolog, alors que nous aussi, nous devons régler nos fournisseurs. C’est en janvier 2015 que certaines entreprises ont été réglées, mais avec des montants très modiques, alors que nous avions commencé à travailler depuis octobre 2014. C’est pour vous dire que le règlement de nos factures est très lent. En tout cas, nous traversons une période très difficile. Raison pour laquelle nous lançons un appel pressant aux plus hautes autorités du pays de nous soutenir afin que nos entreprises puissent être réglées. Nous interpellons aussi la MINUSMA afin qu’elle prenne toutes les dispositions pour qu’Ecolog nous paye. Sinon, nous risquons de fermer boutique” nous a confié l’un des membres du Collectif des entreprises maliennes.
Selon nos sources, la société Ecolog international n’a pas bonne presse dans les pays où elle a déjà travaillé comme en Centrafrique. C’est dire que la Minusma doit prendre au sérieux ce problème au Mali.
Affaire à suivre
Alou B.HAÏDARA