Le Conseiller en communication du Président de la République, Racine Thiam, était devant les journalistes le jeudi 7 juillet dernier à la Maison de la presse. C’était à l’occasion du 6ème numéro du désormais rituel Rendez-vous des journalistes avec Koulouba, dont la quintessence a porté sur le nouveau mandat de la Minusma au Mali. D’après le Conseiller en communication du Président de la République, avec le renforcement du mandat de l’organisation onusienne, «ce n’est pas dire que ce sont les Casques bleus qui vont tout faire».
«Depuis qu’elle est là, les Maliens se demandaient: qu’est-ce qu’elle fait réellement? Les forces de la Minusma n’avaient pas les moyens d’accomplir dignement leur mission. Le mandat précédent de la Minusma ne lui permettait pas de résoudre la crise malienne. Avec ce nouveau mandat, les forces onusiennes pourraient bien le faire, en sauvegardant la vie des soldats et des populations maliennes», a déclaré le Conseiller à la communication du Président de la République, ajoutant que cela ne voulait pas dire que la Minusma va tout faire à notre place.
«Elle va aider l’armée malienne sur le terrain. Laquelle monte en puissance pour faire son boulot», a-t-il indiqué. Selon lui, ce renforcement du mandat de la Minusma était une volonté clairement exprimée par l’ensemble du peuple malien et qui a été entendue par les autorités de notre pays. Ainsi, a-t-il poursuivi, le Président de la République a envoyé le Premier ministre à New York pour faire évoluer ledit mandat.
Racine Thiam a profité de cette tribune pour exprimer la position de son patron sur le nouveau groupe d’autodéfense peulh qui vient de voir le jour dans notre pays. Il a indiqué que le Président IBK était un républicain. «Il n’est pas un républicain qui accepte et qui s’accommode de la prise d’armes par des communautés ethniques pour se défendre », a-t-il martelé.
En clair, selon lui, le rôle de défendre de toutes les communautés incombe à l’armée malienne, et à elle seule. Ainsi, pour Racine Thiam, «il est aussi important que cette armée occupe l’ensemble du territoire national. Aucun groupe armé, quel qu’il soit, ne sera toléré sur le territoire malien, parce que l’Accord de paix issu du processus d’Alger permet de traiter dans le dialogue toutes les questions liées à la défense des communautés».
Youssouf Diallo