Ce qu’il faut retenir de l’adresse à la nation du nouvel an d’IBK

1
Chef de l'état S.E.M Ibrahim Boubacar Keïta
Chef de l'état S.E.M Ibrahim Boubacar Keïta

Le chef de l’Etat a, comme dans son habitude, à l’occasion du nouvel an, adressé un message de meilleurs vœux à ses concitoyens le dimanche 31 décembre 2017 au palais de Koulouba.

La tradition a donc été respectée. Comme cela a toujours été, le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est  adressé une fois de plus à son peuple dans un message livré sur les antennes de la télévision nationale.

Ce discours à la nation intervient dans un contexte de crise sociopolitique et sécuritaire. Le premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga vient de démissionner,  hissant ainsi le nombre de premier ministre à 5 en moins d’un quinquennat. Dans son adresse, le président  a d’abord évoqué la nécessité de dresser un bilan individuel en tant que citoyen, collectif et nation. IBK s’est dit  entièrement consacrer  à la mission qui lui a été  confiée par le peuple malien et  ne vit que pour le Mali et, avec humilité, se dit fier de le servir. Le président a ensuite prévenu  que la nouvelle  année sera à bien des égards cruciaux. Pour lui, en relevant les défis qui attendent le pays,  le peuple aura franchi des étapes décisives dans la reconstruction d’un Mali uni, prospère et solidaire. D’un Mali qui maitrise son avenir. D’un Mali redevable à son peuple pour l’inaltérable résilience que celui-ci a démontrée.

  • « Je sais donc compter sur la perspicacité de chaque Malien pour, par son propre jugement, apprécier si notre patrie inspire ou non le respect aux autres Etats. »

« En ces temps modernes, où plus rien dans la vie des nations, n’échappe aux peuples ; les citoyens qui ont quotidiennement le loisir de juger ce que leurs dirigeants apportent au rayonnement de leur pays. Je sais donc compter sur la perspicacité de chaque Malien pour, par son propre jugement, apprécier si notre patrie inspire ou non le respect aux autres Etats. Vous avez, en vos mains, tous les éléments, pour apprécier si les Etats qui comptent sur cette planète portent, ou pas, de l’intérêt au Mali. Bref, vous savez apprécier si votre drapeau national est respecté ou quelconque, parmi les autres. »

« Et, chaque fois que tombe un soldat de notre armée nationale ou ceux des nations étrangères venus à notre secours, je me torture la mémoire, des jours durant, à imaginer tout ce que nous aurions pu faire, à cet endroit précis, pour prévenir le fléau, jusqu’à ce qu’il nous tombe dessus, ailleurs. »

« Nous nous battons contre le terrorisme, en espérant chaque jour ne pas être poignardés dans le dos, y compris jusque dans les terres les plus insoupçonnées de notre vaste et beau territoire national. Et, chaque fois que tombe un soldat de notre armée nationale ou ceux des nations étrangères venus à notre secours, je me torture la mémoire, des jours durant, à imaginer tout ce que nous aurions pu faire, à cet endroit précis, pour prévenir le fléau, jusqu’à ce qu’il nous tombe dessus, ailleurs.

Mais nous avons, aussi, la lucidité de ne jamais oublier que le fléau auquel nous sommes confrontés est une armée invisible, dont les membres se cachent parfois parmi nous, dans nos propres ruelles, dans la maison d’à côté. D’où la nécessité d’être vigilants, pour ne pas avoir à regretter d’avoir oublié de signaler des allées et venues suspectes, sous nos yeux. Vous ne pouvez imaginer à quel point sont tenaces, les remords, lorsque, après un attentat terroriste, l’on se rend compte que l’on aurait pu aider à épargner cinq, vingt, cinquante vies ! »

  • « J’invite particulièrement nos compatriotes de l’extérieur à poursuivre leurs actions pour le développement du pays et à renforcer leur engagement pour la consolidation de la paix et de la réconciliation dans notre pays. »

« Concernant les échéances électorales qui nous attendent, je voudrais adresser deux appels. Le premier va à toutes les bonnes volontés de notre pays de quelque bord qu’elles soient pour qu’elles joignent leurs efforts à ceux de l’Etat afin qu’ensemble nous réussissions des consultations transparentes et apaisées. Le challenge qui nous attend est de taille. Aucune énergie, aucune intelligence n’est donc de trop pour l’emporter.

Mon second appel concerne des citoyens que j’ai croisés lors de mes déplacements à travers notre pays et à l’extérieur de notre pays. Des citoyens aux talents indéniables et au patriotisme avéré.

Mais des citoyens qui se tiennent sur la réserve et hésitent à s’engager dans l’action publique. Je peux comprendre leur retenue. Mais à eux également je soulignerai que la complexité de la conjoncture actuelle exige qu’une citoyenneté nouvelle soit cultivée. Une citoyenneté qui amène à s’engager pour sa cité, pour son terroir, pour son pays.

J’invite particulièrement nos compatriotes de l’extérieur à poursuivre leurs actions pour le développement du pays et à renforcer leur engagement pour la consolidation de la paix et de la réconciliation dans notre pays. »

  • « Si nous relevons les défis qui nous y attendent… »

« L’année que nous allons entamer dans quelques heures sera à bien des égards  cruciaux. Si nous relevons les défis qui nous y attendent – et nous le ferons avec la Grâce du Tout Puissant -, nous aurons franchi des étapes décisives dans la reconstruction d’un Mali uni, prospère et solidaire. D’un Mali qui maitrise son avenir. D’un Mali redevable à son peuple pour l’inaltérable résilience que celui-ci a démontrée. »

Amadingué Sagara

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Comme toujours c’est un discours patriotique qui met de l’espoir dans les cœurs des maliens et maliennes. La sincérité de ce message à la nation du président IBK se lie entre ses lignes. L’appel qu’il lance pour Mali prospère ne doit pas tomber dans des oreilles de sourds. L’année 2018 sera l’année des élections dans ce pays. Vu le comportement peu commode et la rage que les prétendants de koulouba ont par soif de pouvoir cela est un peu inquiétant. C’est donc au peuple malien de faire en sorte que ces gens qui voudraient mettre le feu au pays pour le pouvoir n’y arrivent pas.

Comments are closed.