Plusieurs militants et sympathisants d’Ibrahim Boubacar Kéïta ont pris d’assaut mercredi 20 août 2013 le siège de campagne du candidat, sis au quartier du fleuve. Ce fut également une aubaine pour tous les fans d’IBK, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, d’assister en direct sur la télévision nationale à la proclamation des résultats définitifs du 2ème tour de la présidentielle par la Cour constitutionnelle.
Il est important de souligner qu’avant même la proclamation de ces résultats définitifs, il n’y avait aucune tension dans les états-majors des deux candidats en lice. Dans la mesure où le challenger d’IBK et non moins candidat de l’Union pour la République et la démocratie (Fdr), Soumaïla Cissé, avait déjà reconnu sa défaite en allant féliciter son adversaire à son domicile, en compagnie de toute sa famille pour sa victoire. Et dans cette dynamique, il avait décidé de ne pas introduire de requête au niveau de la Cour constitutionnelle. Donc, les dés étaient déjà jetés et c’est avec sans surprise que la Cour a confirmé les résultats provisoires proclamés le 15 août dernier par le ministre de l’Administration territoriale, le général Moussa Sinko Coulibaly.
Selon les résultats définitifs, le candidat IBK obtient 2 354 694 voix, soit 77,62% des suffrages exprimés et Soumaïla s’en sort avec 679 069 voix, soit 22,38%. Avec ce score, la victoire d’IBK à l’élection présidentielle de 2013 vient d’être confirmée par la Cour constitutionnelle.
Après la proclamation de ces résultats définitifs de la présidentielle, au QG de campagne d’IBK, c’était la liesse populaire. Les militants et sympathisants chantaient la victoire de leur candidat. «Notre candidat a gagné avec la manière ; ce score est honorifique pour un président élu démocratiquement ; il a toute la légitimité pour gouverner ce pays», pouvait-on entendre. «IBK a trop souffert puisque c’est la troisième fois qu’il est candidat à l’élection présidentielle dans notre pays. Donc, cette victoire est une justice pour lui», explique une élue Rpm (Rassemblement pour le Mali) en Commune VI du District de Bamako.
Quant à Amadou Soulalé, président du parti Fama, allié du Rpm, il dira qu’IBK mérite cette victoire. À la question de savoir quelles seront les priorités d’IBK une fois installé au Palais de Koulouba, Amadou Soulalé répond : «La réponse se trouve dans son projet de société qu’il a proposé aux Maliens lors de la campagne présidentielle».
À noter que la célébration de la victoire d’IBK par beaucoup de ses militants et sympathisants à son Qg de campagne, n’a pas occulté dans les esprits le geste d’élégance de Soumaïla Cissé qui a fait le tour du monde.
Seyni TOURE
Les congratulations du parti Bara
Dans un communiqué déposé le mercredi 19 août 2013 à notre rédaction, signé du Pr. Yoro Diakité, président du parti Bloc des alternatives pour le renouveau africain (Bara), son parti félicite IBK pour son «éclatante victoire» avec plus de 77% des voix.
«C’est là d’abord la victoire du peuple malien qui s’est souvenu et a sanctionné. C’est ensuite la victoire personnelle d’El Hadj Ibrahim Boubacar Keïta pour sa patience, sa persévérance au travail et son amour pour le peuple malien (Le Mali d’abord !). C’est aussi la victoire des alliés politiques, associations et sympathisants. C’est la victoire des militants du camp du peuple ; la victoire des cadres administratifs et privés ; la victoire de tous ces gens de l’ombre : ménagères, paysans et ouvriers qui, par l’acte ou simplement par l’exemple, ont lutté contre la concussion et la corruption. C’est enfin la victoire des peuples d’Afrique, particulièrement du Tchad, de la Communauté internationale avec une mention spéciale au peuple français et son président François Hollande», indique le communiqué. Et de poursuivre : «Le peuple malien dans sa sagesse légendaire, a su séparer le bon grain de l’ivraie et n’a pas jeté le bébé avec l’eau du bain. En sanctionnant ainsi les politiciens bavards qui ont soutenu jusqu’au bout le président déchu ATT, en conduisant notre beau pays dans le gouffre des narco-trafiquants et des terroristes islamistes, le peuple malien doit parachever son œuvre de nettoyage, en donnant au président IBK et à ses alliés la majorité absolue à l’Assemblée nationale et dans les municipalités».
À en croire le communiqué, les défis sont immenses et complexes, les attentes nombreuses, mais ne sont pas insurmontables par le nouveau président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Seyni TOURE
